A tout juste 17 ans, Chloé, jeune poitevine, sait déjà ce qu’elle veut. Son rêve : la haute gastronomie. Cette année est cruciale pour elle. Elle vise la mention très bien à son bac professionnel de cuisine, et surtout elle espère réussir son stage dans la brigade d’un Chef trois étoiles à Monaco, une grande première pour l’apprentie ! « Je pense beaucoup à mon stage à Monaco. C’est là où ils vont me dire si j’ai le niveau pour travailler dans un 3 étoiles Michelin, ou si je dois plutôt travailler dans un petit restaurant. C’est le moment fatidique ». Mais passer d’une cuisine d’école à une brigade ou tout file droit ne pas être simple…surtout quand le grand chef vous met au défi.
Gautier, lui, est un amoureux de « belles pompes ». A 22 ans, il a quitté Toulouse pour la capitale où il va devoir faire ses preuves au sein d’une grande maison italienne. Réputée pour ses souliers sur mesure, cette marque prestigieuse chausse depuis près d’un siècle acteurs, aristocrates et capitaines d’industrie. « Jamais je n’aurais imaginé estampiller la marque Berluti. Faire une chaussure ça ne s’apprend pas dans les livres. C’est un privilège de pourvoir être là ». L’objectif de Gautier : une future embauche.
Camille, 38 ans, a décidé de changer de vie pour réaliser son rêve : devenir maître-horlogère ! Elle suit un brevet des métiers d’art, dans l'école d’horlogerie de Paris. Héritière d’une dynastie de grands horlogers parisiens, Camille a été rattrapée par son histoire familiale. Cette année est décisive pour elle. Elle a décroché un stage dans l’une des plus prestigieuses maisons d’horlogerie au monde, au coeur de la terre promise des fabricants de montres, la Suisse. « Ici c’est le Saint des saints de l’horlogerie, une sublime manufacture. J’ai du mal à réaliser que je suis là chez Greubel Forsey. C’est fou d’être ici, c’est fou ! ». Pour relever le défi, elle va devoir être à la hauteur de l’exigence de ses maîtres.
Quentin, un jeune rennais, a lui réussi à pousser les portes de l’atelier d’un des meilleurs maîtres verriers de la planète, à Murano près de Venise. Un art ancestral qui ne tolère aucune erreur. Le verre est une matière fragile qu’il faut savoir dompter, sans la briser ! « Le métier de souffleur de verre est un métier qui se transmet à Murano de père en fils, ça reste dans la famille en général. Moi je ne suis pas du tout de ce milieu là, ma famille non plus. Il faut donc que je fasse en sorte d’être digne de ça. » La discipline du maestro italien va mettre les nerfs du jeune français à rude épreuve.