Pour Linda, le vélo est un moyen de découvrir les contrées lointaines. Ancienne haut fonctionnaire, officier de l’armée de l’air, elle a tout quitté pour partir à l’aventure sur deux roues. Une équipe de « Grands Reportages » l’a suivie dans son dernier périple, en Chine, aux portes du Tibet : 3500 km en solitaire à travers les paysages grandioses des contreforts de l’Himalaya. Au cours de ce voyage, Linda réalise son rêve : rejoindre un monastère bouddhiste à 4000 m d’altitude, et s’initier à la méditation. « Ca résonne en moi, c’est toute une vibration. Et tout simplement, c’est là qu’on se sent en vie », affirme la jeune femme après sa rencontre avec un moine. Mais voyager seule pendant plusieurs semaines et sans avoir prévu d’hébergements…cela réserve forcément des surprises. Et dans ces montagnes qui culminent à près de 6000 mètres d’altitude, Linda va aussi découvrir ses limites…
Damien et Caroline, eux, partent chaque année en vacances à vélo, avec leurs enfants. L’objectif de ce couple lyonnais : découvrir les plus belles régions de France…à bicyclette. Mais cette année la configuration n’est plus la même : leur petite dernière d’un an, Manon, les accompagne. Et Gabriel, 6 ans à peine, va tenter de suivre le rythme de ses parents sur son petit vélo. Avec un itinéraire de 170 km en Bourgogne, le long du très verdoyant canal du Nivernais, Caroline est comblée: « C’est vraiment l’esprit de liberté (…) on est sur notre chemin, on entend les oiseaux, on regarde la nature, on est dans le moment présent. »
Pour Adrien, le vélo est avant tout un outil de travail. Il est déménageur à Paris, mais sans camion, juste avec ses vélos. Son association emploie des hommes en situation de précarité, pour lesquels le vélo est aussi un moyen de réinsertion. « Le vélo, c’est un super vecteur pour l’emploi, on casse des barrières physiques, on les aide à surmonter, à se dépasser. C’est valorisant en fait de retrouver sa place dans la société par le vélo », explique Adrien. Le cortège de vélos tractent des remorques de plus de 300 kilos dans les embouteillages parisiens. Avec, pour ces déménageurs d’un nouveau genre, une série de défis à relever : se faufiler aux heures de pointe, louvoyer dans la circulation de la capitale, et livrer intacts les objets fragiles d’un couple parisien, qui tient beaucoup à ses oeuvres d’art, et surtout aux coupes de champagne de l’arrière grand-mère !
