“Reportages découverte” : « Orly, le nouvel envol », dimanche 6 septembre sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL samedi 5 septembre 2020 3953
“Reportages découverte” : « Orly, le nouvel envol », dimanche 6 septembre sur TF1

Orly à l’arrêt, un évènement historique. A cause de la crise sanitaire, le deuxième aéroport de France est resté fermé pendant trois mois, du 31 mars 2020 à 23h30, jusqu’au 26 juin à 5 heures du matin. Exceptionnellement une équipe de “Reportages découverte” a pu filmer cet univers hors du commun pendant l’arrêt des activités, la remise en marche périlleuse mais aussi la reprise des activités. S’en est suivi un été très particulier à Orly…

En temps normal, Orly, c’est environ 90 000 passagers et 650 vols par jour... Du 31 mars au 26 juin, l’activité a été réduite au minimum…Dans les aérogares, un univers de fin du monde : halls déserts, boutiques fermées, tapis sans bagages, comptoirs sans file d’attente… Sur piste, 90 avions sont cloués au sol. Deux à trois fois par jour, quelques vols sanitaires ou de fret décollent ou atterrissent encore. Aucun vol passager. Sur les 30 000 employés qui font vivre Orly seules quelques dizaines travaillent mais à temps partiel… Pendant 4 mois “Reportages découverte” a suivi les vigies d’Orly.

Bruno Lalucque, inspecteur des pistes, 30 ans de carrière à Orly. Son métier consiste à veiller à ce que rien ne traîne sur les pistes avant le décollage d’un avion. La moindre pièce, ne serait-ce qu’un boulon, pourrait endommager un réacteur au décollage. Depuis la fermeture, Bruno travaille à temps partiel, deux jours par semaine. Son épouse, Laure, qui officie dans les bureaux est au chômage total depuis le 31 mars. Le couple, qui s’est rencontré à l’aéroport, habite juste à côté, et attend impatiemment la reprise de l’activité. Dans son jardin, Bruno s’ennuie … Ce sont les avions qui lui manquent le plus : « On a souvent l’habitude de les entendre. Le premier avion au décollage, c’était mon réveille-matin. Quand Orly s’est arrêté personne n’y croyait. Mais maintenant il faut que les avions reprennent leur place dans le ciel et on sera là pour les accompagner ». Le 26 juin, à 4 heures du matin, Bruno fera la première inspection des pistes pour cette journée historique. Au lever du soleil, le spectacle est époustouflant…

Sylvain Lejal, chef des espaces verts, l’autre facette d’Orly. La moitié de la surface de l’aéroport est constituée d’espaces verts : 650 hectares de prairie sans pesticides. Un havre de paix qui s’est transformé, pendant l’arrêt des activités, en réserve naturelle. Personne ne le sait, mais les prairies d’Orly hébergent 20 000 lapins, une soixantaine de renards mais aussi des milliers d’oiseaux, 92 espèces différentes comme le héron cendré, le faucon crescerelle, les corneilles. Des oiseaux particulièrement surveillés. « Le risque de collision entre un oiseau et un avion c’est le deuxième risque le plus important pour un avion, le premier étant généralement l’erreur humaine. Mais tout de suite derrière le risque animalier est un risque important. » A Orly, le service de Sylvain Lejal s’appelle d’ailleurs « Prévention du risque animalier ». Il compte une dizaine de personnes, des « effaroucheurs ».

La dernière arrivée, c’est Elisabeth Olivier, première femme effaroucheuse de France. A Orly, elle a exercé de nombreux métiers comme celui d’hôtesse d’accueil, puis elle a voulu avoir un bureau en pleine nature. Aujourd’hui elle est en formation et apprend à éloigner les oiseaux des pistes avec un pistolet 8 mm qui tire des fusées censées les effrayer. Le problème c’est que depuis le confinement, Elisabeth a beaucoup de mal à gérer les oiseaux. « On a tellement peu de décollages et d’atterrissages en ce moment qu’en fait ils sont moins habitués. Le moindre bruit peut les faire lever au mauvais moment, c’est-à-dire pendant le décollage d’un avion. Pendant la période d’arrêt ils ont pris leurs aises, ils étaient plutôt tranquilles. Pas de bruit, pas trop de trafic, pas de souffle… ils ont récupéré leur terrain en fait… »

Du côté des compagnies d’aviation, “Reportages découverte” a rencontré Margit Kulcsar, chef d’escale de Corsair. Margit est là pour régler tous les problèmes. Depuis le 31 mars, elle ne supervise que des vols de fret, des vols sans passagers qui apportent vers les Antilles ou la Réunion plusieurs dizaines de tonnes de courrier ou de matériel sanitaire. Sur le tarmac d‘Orly, Margit se sent parfois un peu seule. « Dans un aéroport vous avez du bruit constamment. L’odeur de kérosène ça fait partie de votre vie de tous les jours… aujourd’hui ça nous manque. » Le 26 juin, Margit supervisera le départ du premier vol Corsair vers fort de France, prévu complet. Mais elle va devoir gérer un énorme imprévu et l’avion partira avec deux heures de retard.

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