A 48 ans Pascal est sur le point de changer de vie. Il veut quitter son usine dans le Gers pour passer un diplôme d’affûteur rémouleur. Son école est une des seules en France à proposer cette formation : « Tout le monde a quelque chose qui coupe ou qui tranche ! On a besoin d’affuteurs rémouleurs ! ». Son rêve, sillonner les routes de sa bourgogne natale pour sauver nos vieux ustensiles de la poubelle : « Je redonne vie à des objets qu’on pensait inutilisables ! »
Fanny est elle aussi en reconversion. Après un BTS chimie elle a changé de cap pour réaliser son rêve : devenir charpentière de marine. Passionnée par le bois, elle compte bien contribuer à sauvegarder ces vieux navires qui font partie de notre patrimoine. « Ça m’est arrivé récemment de dire je suis en train de faire une formation de charpentier de marine et ils sont là « ah vous travaillez dans la marine », très peu de gens connaissent ce métier et moi je ne veux pas le laisser mourir… ». Pour obtenir son CAP elle va devoir construire une barque en bois et surtout la mettre à l’eau…
Hélène elle fait revivre un métier quasiment disparu depuis l’arrivée en masse des voitures. Cette cavalière chevronnée veut devenir cochère : « C’est une manière de voyager comme autrefois… Très peu de gens savent que c’est un vrai métier, encore moins imaginent qu’il faut passer une vraie formation pour mener des calèches ! » Mais entre l’imprévisibilité des chevaux et la circulation des voitures en villes, cet examen est beaucoup plus compliqué que le permis de conduire.
Enfin Pierre fait raisonner en nous des mélodies d’enfance… Son métier n’est même pas référencé sur les moteurs de recherche : noteur ! Depuis 42 ans, Pierre fabrique des chansons sur du carton pour les orgues de barbarie. « Mon travail c’est de transformer les notes d’une partition en longueur de trous dans le carton. Petit trou après petit trou, je fabrique de la musique. » Ils ne sont plus que 5 noteurs en France.
Rencontre avec des hommes et des femmes qui ont fait le pari de redonner leurs lettres de noblesse à ces métiers d’antan.