Grands Reportages - « La diagonale du vide : la France des oubliés », samedi 17 octobre sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL vendredi 16 octobre 2020 4779
Grands Reportages - « La diagonale du vide : la France des oubliés », samedi 17 octobre sur TF1

Concept de géographe, la « diagonale du vide » est une bande de territoire qui s’étire des Ardennes aux Pyrénées, appelée aussi la « diagonale des faibles densités ». C’est la France des villes moyennes et des petits villages victimes de l’exode rural. Moins de transports, moins de services publics, moins d’emplois, c’est une France en souffrance mais qui se bat au quotidien, souvent sans faire de bruit. Pendant 6 mois, les équipes de “Grands Reportages” sont parties en voyage dans cette « France des oubliés », en empruntant des TER, des cars, des bus, du Nord Est au Sud-Ouest, d’une destination à l’autre… et vous allez découvrir des Français qui se battent et trouvent des solutions parfois étonnantes.

Le voyage commence à Docelles, dans les Vosges, où la ligne de train Epinal Saint Dié a été suspendue de façon temporaire : il faut désormais prendre des cars, pour se déplacer. C’est ici, au cœur des Vosges, que “Grands Reportages” a rencontré des parents d’élèves et un maire qui luttent pour sauver leur petite classe unique de maternelle et de CP, menacée de fermeture. C’est le dernier atout des environs pour attirer des familles. Mais c’est aussi une page de l’histoire des villages de Chatillon - Les Thons. « Si l’école ferme, on n’entendra plus le bruit des marmots », regrette Robert Mougin, le maire de 85 ans, dont le bureau est situé en dessous de la petite classe. « C’est une partie de soi-même qui fiche le camp ». C‘était aussi son école à lui lorsqu’il était enfant.

A Nevers, Geneviève Laurent, elle, se bat pour faire revivre le centre-ville. Elle est « manager de commerçants », un poste créé par la mairie pour aider les petits commerces en difficulté. 1 local commercial sur 5 est vacant. « Si un commerçant m’a appelée dans la journée en me disant “je suis en train de réfléchir à fermer”, j’y pense, je me dis, qu’est-ce que je peux faire? », confie-t-elle. Comme dans d’autres villes moyennes, à Nevers, les hypermarchés en périphérie ont aspiré tous les clients de ces petits commerçants, ces dernières années. Avec Christine, qui ne faisait plus de chiffre d’affaires dans une ruelle sinistrée, elles vont tenter de relocaliser sa boutique d’accessoires dans une rue plus passante pour relancer son activité. Un vrai pari sur l’avenir.

En Dordogne, Gilbert Chabaud, maire de la petite commune de Saint Pierre de Frugie, réussit, lui, ce que beaucoup pensaient impossible : inverser l’exode rural et attirer de nouveaux habitants. Claire Marie et Jean Mathias arrivent tout droit de l’Isère avec leur petit garçon pour s’installer dans ce village de 450 habitants. Ils rêvent d’une vie plus proche de la nature et s’émerveillent de tout ce que le maire a accompli, en 10 ans. Car durant de longues années, Saint Pierre de Frugie était un petit village quasiment éteint. Au café du village, Gilbert Chabaud se souvient : « L’école était fermée, le bar était en voie de disparition, il n’y avait aucune activité, il n’y avait rien. Population vieillissante, non renouvelée. Je me suis dit qu’est-ce qu’on peut faire pour que les gens aient envie de nous voir et pourquoi pas d’y rester ? ».

Le voyage se termine enfin à Agen, dans une entreprise qui réussit, elle, à créer de l’activité et des emplois dans cette diagonale du vide. Laurent Lubrano, ancien rugbyman est le patron de cette entreprise qui produit des lampadaires solaires, une énergie verte. Depuis le Lot et Garonne, il est devenu leader mondial et reçoit des délégations étrangères, cette fois des ingénieurs du Koweït, pour faire affaire. Même si ses collaborateurs s’étonnent parfois que l’entreprise soit localisée à Agen, il ne quitterait sa région pour rien au monde. « Je ne vois pas ce que je ferais de mieux ailleurs. Il n’y a pas de vide ici, c’est plein de tout, plein de compétences, plein de projets, plein d’humain, je crois que le potentiel est dans des zones comme ça où il y a plein de choses à faire, avec une qualité de vie assez remarquable. C’est plutôt la diagonale du bonheur ».

Un voyage étonnant et émouvant au cœur de cette France des départementales, rythmé par des rencontres de hasard avec des voyageurs dans les trains régionaux - une étudiante qui voudrait quitter son petit village, un père de famille heureux d’être propriétaire à Nevers, ou encore un jeune informaticien de 18 ans qui ne voit pas dans les paysages traversés la beauté que les gens y voient : « c’est comme un fond d’écran », dit-il devant son ordinateur, en rêvant de grandes villes et de buildings…

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