“Reportages découverte” : « La coloc ne connait pas la crise », dimanche 1er novembre sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL vendredi 30 octobre 2020 4614
“Reportages découverte” : « La coloc ne connait pas la crise », dimanche 1er novembre sur TF1

La colocation n’avait jamais connu un tel essor en France. Pour faire face à la crise du logement, aux loyers toujours plus élevés, à la solitude parfois, ou encore pour trouver des solutions pour les gardes d’enfants, les colocations se sont imposées comme La solution. Selon une récente étude, 44% des Français auraient envisagé de vivre autrement et de se rassembler « sous le même toit ». Pour tout comprendre de ce nouveau phénomène, pendant plusieurs mois, une équipe de “Reportages Découverte” a partagé le quotidien de quatre foyers qui ont fait le choix de la colocation nouvelle génération.

Vous allez découvrir une retraitée qui héberge dans les Yvelines des étudiants pour se sentir moins seule et sauver sa maison familiale ; des mamans solos, enceintes et qui partagent un appartement associatif à Paris jusqu’au premier anniversaire de leur bébé ; trois générations de la même famille qui partagent un domaine viticole en Gironde, ou encore une étudiante qui intègre une colocation XXL à Lille avec 10 autres étudiants venus du monde entier… ambiance auberge espagnole à la sauce Chti.

Dominique, 70 ans, habite à Viroflay dans les Yvelines. Depuis quelques années, elle a fait appel à une association qui propose des colocations intergénérationnelles. « Quand on a hérité de ma maison, moi je n’avais pas le même budget que mes parents. Donc les étudiants sont un moyen de financement complémentaire. De toute façon, moi je ne me vois pas toute seule dans cette grande maison. C’est vraiment trop grand. ». Elle s’apprête à accueillir Émilie, une jeune étudiante lilloise qui termine une école de commerce et débute un stage à Paris. « J’ai toujours un petit peu des appréhensions de savoir comment ça va se passer dans la maison. Je sais qu’à un certain âge, on commence un peu à oublier. C’est compliqué de s’adapter à une personne jeune et extrêmement active, extrêmement dynamique ». Mais au fil des mois, les liens vont se resserrer entre Dominique et Émilie. Rien d’étonnant pour Dominique qui est déjà aguerrie à l’exercice : « Dans le binôme étudiant personne âgée, je dirais que le côté joie de vivre qui se conserve chez la personne âgée, c’est presque l’essentiel. Ça vous garde dans le coup puis ça vous garde dans la vie ! ».

Morgan, 17 ans, tout juste bachelière, découvre, elle, la colocation d’étudiants au cœur de Lille. Originaire de Massy dans les Yvelines, elle souhaitait habiter une grande maison avec beaucoup de colocataires pour ne pas se sentir seule. « Je craignais une rupture trop compliquée avec ma famille. Alors si en plus je dois vivre dans un endroit qui n’est pas particulièrement agréable, je me disais : ça va être horrible ». Alors Morgan a contacté une agence immobilière qui propose des colocations XXL internationales dans des maisons de rêve en plein centre-ville. 11 colocataires dont une américaine, un brésilien, une péruvienne, une indienne et une australienne vont partager pendant quelques mois le quotidien de Morgan qui va devoir se mettre à l’Anglais pour communiquer. « On s’est un peu retrouvés contre notre gré parce qu’on n’avait pas demandé à être tous ensemble. C’est le destin qui nous a réuni ». Au fil du temps, Morgan va notamment se rapprocher de Léo qui en est à sa seconde colocation. Il explique : « c’est un peu comme une deuxième famille. Ce qui est marrant aussi c’est que ça permet de rencontrer des gens vers qui on ne serait pas forcément allé. Je trouve ça enrichissant ! ».

Jean-François, lui, a décidé de rejoindre le clan familial en Gironde où vivent déjà son frère, ses parents, ses neveux et son fils. Un choix de vivre à plusieurs générations que ses parents, Bernard et Marie-Odile assument complétement : « Dans ma famille, explique Marie-Odile, il y avait mes parents, mes grands-parents. On a toujours vécu ensemble. Ça a un côté sans doute un peu désuet. Mais c’est sympa ! ». Bernard ajoute : « On vit sous le même bloc de toits, mais on est chacun chez soi. Donc on peut s’aider, se voir quand on veut, les petits viennent nous voir quand ils veulent. Chacun a sa cuisine. On ne se marche pas dessus quand même ! ». Car le domaine possède un petit secret. Toutes les habitations sont reliées par des caves qui permettent de passer de l’une à l’autre. Pour Jean-François, impossible de construire sa propre maison. Alors il s’est lancé dans un pari fou : « L’idée c’est de mettre une roulotte dans le jardin, que j’ai une chambre privée quand tous les enfants débarquent ici… Il faut négocier avec les parents l’autorisation ! ». Il va notamment falloir convaincre Bernard, le grand père, pas du tout enchanté par l’idée d’avoir une roulotte dans le jardin !

Enfin, Cécile, 22 ans, est arrivée à Paris dans l’appartement de l’association « la Maison de Marthe et Marie » il y a quelques semaines. Enceinte, en rupture avec le papa de son futur bébé, elle ne savait pas où aller. Elle partage son quotidien avec 3 autres jeunes femmes dans la même situation et 4 volontaires bénévoles. « On est dans plusieurs situations. Ça peut être un souci avec la famille, un souci avec le papa. Ou tout simplement, on se retrouve complétement seule. En général quand on arrive là, c’est qu’on a besoin d’un cocon ». Ici, elle n’a pas seulement trouvé un toit : « On a la sophrologue, les sages-femmes, la puéricultrice qui viennent. On a le pédiatre aussi. Parce que pour les femmes enceintes, c’est compliqué de se déplacer ». Cet appartement est dirigé par Anne-Laure qui accompagne les futures mamans jusqu’à l’accouchement puis dans l’année suivante pour revenir à la vie normale. Une co-location d’un genre unique.

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