“Reportages découverte” : Enquête sur le nouveau business des objets religieux, dimanche 6 juin sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL vendredi 4 juin 2021 2140
“Reportages découverte” : Enquête sur le nouveau business des objets religieux, dimanche 6 juin sur TF1

Ces dernières années, le marché des objets religieux a explosé, qu'il s'agisse comme à Lourdes d'objets de culte fraichement fabriqués, d'antiquités ou encore de trafic. Les mitres, tableaux, reliquaires et autres ostensoirs, exposés dans des églises sont devenus la cible des trafiquants… Car ces objets sont à la mode. Des ventes aux enchères sont même organisées, suivies par de riches hommes d’affaires collectionneurs de reliques. On les retrouve aussi sur les marchés parallèles, volées puis revendues sous le manteau à des antiquaires peu scrupuleux. La police et de la gendarmerie ont même mis en place des services spécialisés. Pendant plus d’un an, une équipe de “Reportages découverte” a mené l’enquête sur ce nouveau phénomène qui hante nos églises.

Soizic Landemaine est officier de police judiciaire à la gendarmerie de Quimperlé, en Bretagne. « Avant de commencer cette enquête, jamais j’imaginais que ce genre d’objets religieux se volaient et que derrière il y avait un marché. On a une statut qui est du quatorzième siècle… Elle vaut 2 000 euros, l’antiquaire nous a dit qu’avec une remise en état, elle pouvait remonter jusqu’à 8 000 euros ». Elle est mobilisée depuis plusieurs mois sur une enquête hors du commun. Un voleur a écumé les églises de nombreux départements français pour voler des objets de valeur avant de les revendre à des antiquaires ! Soizic cherche à identifier chaque pièce et à retrouver celles qui sont encore dans la nature. Le travail est long, fastidieux, mais Soizic va aller au bout de sa mission jusqu’à rendre les précieux objets à leurs propriétaires.

Jean-Aimé Boutelier a récemment repris une entreprise installée à Lourdes. Il est connu pour ses médailles de la vierge ou encore ses médaillons remplis d'eau sacrée. « On a une problématique sur les produits classiques. Aujourd’hui on le voit sur le salon, on a aucun produit en plastique. Tout est en résine… je pense que cette tendance de la résine est une tendance lourde. Il est donc important de pouvoir comparer et d’avoir un prix de référence low-cost pour voir comment se positionner ». Jean-Aimé doit lui aussi faire face à la concurrence chinoise. Pour mieux comprendre comment ils arrivent à produire si peu cher, il se rend en Chine. Car son objectif reste le marché international et plus particulièrement celui des États-Unis, où il essaye de sensibiliser les acheteurs potentiels au « made in Lourdes ».

Louis-Philippe Cadias, ancien policier spécialisé dans le trafic d’art, travaille aujourd’hui pour le ministère de la culture dans la région PACA. Il conseille les paroisses sur la protection des objets religieux qui ornent les églises. Et quand certains disparaissent, il n’hésite pas à « monter » à Paris pour lancer des recherches avec ses anciens collègues de l’office central du trafic des biens culturels. « Pour nous c’est parfait, on a un dépôt de plainte, on a des photos de très bonne qualité. On va l’intégrer sur la base Interpol, la base mondiale des biens culturels volés, acessible à tous publics depuis 2009, c’est à dire que le particulier, le professionnel peut se loguer sur la base Interpol et faire des recherches ».

Patrice Biget, commissaire-priseur à Alençon, catholique pratiquant, considère les reliques comme un support de la foi. Il n’hésite pourtant pas à les mettre aux enchères, malgré l’interdiction officielle de l’Église. Pour organiser ces ventes de reliques, il parcourt la France à la recherche de perles rares. Couvent, églises, particuliers, il cherche, déniche et expertise des pièces parfois exceptionnelles. C'est le cas de ce manuscrit du Mont Saint Michel datant du XIIème siécle, trouvé par hasard dans le grenier d'un particulier. « C’est un manuscrit fait au Mont Saint Michel… Il en passe jamais en vente bien entendu, la plupart sont dans le domaine public. On peut probablement même dire que c’est le dernier qui soit en mains privées, c’est vraiment la belle découverte, ça fait partie des petits trésors, des pépites que l’on découvre parfois dans nos professions, on peut s’attendre à une très bonne surprise et manifestement c’est un événement dans le monde culturel, dans le monde des manuscrits et dans le monde des enchères publiques ». Mais tout ne va pas se passer comme le commissaire priseur l’aurait voulu…

Dernière modification le vendredi, 04 juin 2021 09:35
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