“Grands Reportages” : « L'or et l'argent de la Banque de France », samedi 4 juin sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL jeudi 2 juin 2022 5383
“Grands Reportages” : « L'or et l'argent de la Banque de France », samedi 4 juin sur TF1

C’est depuis toujours une institution très discrète, voire secrète. Tous les Français connaissent son nom, certes, mais qui sait réellement comment elle fonctionne et à quoi elle sert ? Pour la première fois, la banque centrale française ouvre ses portes en grand pour une immersion dans les coulisses et les secrets de cette maison fondée par Napoléon il y a plus de deux cents ans.

Comment fabrique-t-on des billets de banque ? Où sont stockées les réserves d’or de la France ? Comment les agents sondent-ils la santé de l’économie du pays ? A travers ce voyage dans les coulisses de la Banque de France, en Auvergne, en Île de France, en Vendée, et jusqu’à Francfort, se dévoilent des portraits et des métiers étonnants dans des lieux tout aussi étonnants.

Cette découverte des coulisses de la Banque de France commence au cœur de la Seine-Saint-Denis, dans une grande usine flambant neuve spécialisée dans le tri du billet. Tout l’argent liquide déposé par les commerçants de région parisienne dans leur agence bancaire de quartier converge dans ce gigantesque « coffre-fort » ultra sécurisé, où entrent et sortent des milliards d’euros chaque jour. Nathalie dirige les ateliers de tri : « On est encore en rodage, tout est automatisé. Dans les serres où sont stockées les valeurs, seuls les robots entrent. » L’endroit ressemble un peu à un centre de tri postal, sauf que pas un seul billet ne doit être égaré. « C’est comme un immense coffre-fort, c’est Fort-Knox, pour entrer chaque matin je passe six sas à reconnaissance rétinienne. Personne d’autre que nous n’entre ici. », explique Patrick, chef d’atelier.

Le voyage au cœur de la banque centrale française se poursuit au siège historique. C’est là, en plein cœur de Paris, que se situe l’un des endroits les mieux gardés du pays : les réserves d’or de la France, exceptionnellement dévoilées pour “Grands Reportages. À vingt-neuf mètres sous terre, dans la roche calcaire sous la nappe phréatique, fut creusée au début du vingtième siècle « La Souterraine », où dorment 2 436 tonnes d’or pur, le « bas de laine » de la France, en quelque sorte. 20 000 tonnes de béton, 10 000 tonnes d’acier furent nécessaires à sa construction. Seules quelques rares agents sont habilités à y entrer. « La porte d’entrée pèse sept tonnes, ensuite il y a de nombreuses autres sécurités » raconte la responsable des lieux en faisant une visite guidée, rarissime privilège, de ce lieu hautement stratégique. Drôle de métier que celui de cette femme discrète, gardienne du trésor national.

Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. D’autres portes de la Banque de France, qui ne s’étaient jusqu’à présent encore jamais ouvertes à la curiosité médiatique, s’ouvrent ici en grand. En Auvergne, Nathalie nous emmène vers l’usine où sont fabriqués nos billets de banque. Découverte étonnante : les agents qui ne peuvent d’ordinaire, pour raison de sécurité, jamais parler de leur métier, nous le font ici découvrir en détail. Comment fabrique-t-on un billet de banque ? Quelles sont les étapes d’impression, les signes discrets de sécurité infaillibles et impossible à imiter ? « C’est un privilège de travailler ici », explique une jeune femme chargée notamment de répandre l’encre de couleur changeante et inimitable, une encre rare qui vaut 5 000 euros le kilo. « C’est une peinture métallisée unique en son genre, qu’un système d’aimants sur nos rotatives orientent de telle ou telle manière, les pigments donnent alors cet effet changeant ». Il existe sur chacun de nos billets en Euros une trentaine de discrets signes de sécurité que les faussaires auraient bien du mal à reproduire tous. Cette usine à billet près de Clermont-Ferrand tourne en 3/8, elle ne s’arrête donc jamais. Les billets de banque en sortent par palettes entières.

Mais la Banque de France, la plupart de ceux qui y ont affaire la connaissent pour une raison toute autre et moins prestigieuse : ils sont comme on dit "fichés banque de France". Le surendettement est en effet une autre des activités de la banque centrale française. Au Mans, Jean-Michel, fonctionnaire territorial, découvre le processus, lui qui a accumulé 250 000 euros de dettes après s’être fait piéger par les crédits faciles. « Un service social m’aide à faire mon dossier de surendettement, qui sera examiné par la commission. J’espère que ça va calmer les créanciers. » Nous suivons alors l’examen de son cas par cette commission habituellement réunie à huis clos. Jean-Michel a la joie alors d’apprendre qu’en étant déclaré recevable, ce statut officiel de surendetté le protège en centralisant tous les recours des créanciers, ce d’autant plus qu’un délai lui sera accordé pour rembourser ses dettes.

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