Francis Huster commentera les différents temps forts de cette cérémonie dédiée cette année aux Justes parmi les nations. Un hommage leur sera rendu à travers la lecture de leurs témoignages portés par la voix de leurs petits-enfants et enfants, Nathalie Saint-Cricq et Philippe Labro, et aussi par celle de Pierre-François Veil, Claire Chazal et Rachel Khan, en présence de Ginette Kolinka, déportée à l’âge de 19 ans à Auschwitz, qui viendra témoigner pour que les jeunes générations se souviennent….
« Quiconque sauve une vie sauve l’univers tout entier », Talmud
En France, près de 76 000 juifs ont été déportés vers les camps d’extermination entre 1942 et 1945, seuls 2 566 ont survécu.
Au cœur de cette histoire sombre, des hommes et des femmes de tous les milieux ont spontanément porté secours à des familles juives afin qu’elles puissent échapper aux rafles et à l’horreur de la déportation.
Ils leur ont offert une cache, fourni de faux papiers… le plus souvent au péril de leur vie.
À la fin de la guerre, l’Institut international pour la mémoire de la Shoah Yad Vashem a décidé d’honorer ces hommes et femmes en leur décernant le titre de « Justes parmi les nations ».
A ce jour, ils sont 27 921 à avoir reçu cette médaille et ce titre dans le monde, et 4 150 en France. Grâce à eux, ce sont plusieurs milliers de juifs qui ont pu échapper au sinistre destin qui leur était réservé par les nazis. Parmi eux …
Marcel Hoffman, cheminot lillois, a sauvé une quarantaine de femmes et enfants juifs lors de la rafle du 17 septembre 1942 à Lille.
Jean Meunier, résistant, a sauvé Mme Moscovici et ses deux enfants de 6 et 2 ans.
Monseigneur Saliège, archevêque de Toulouse, écrit une lettre de protestation en apprenant la déportation des Juifs vers les camps d’extermination.
Magda et André Trocmé, pasteur de Chambon-sur-Lignon, ont sauvé des familles juives en les cachant.
Jean-François et Henriette Labro ont été reconnus « Justes parmi les nations » pour avoir caché dans leur maison du sud de la France, et sauvé des rafles, plusieurs familles juives.
Au-delà de la communauté juive , c’est l’ensemble de la communauté nationale qui est invitée à se recueillir avec les survivants, les enfants et petits-enfants des déportés, dans le souvenir des disparus, victimes de la barbarie nazie.