Reportages découverte : « Les dérives de l'immobilier » samedi 22 octobre 2022 sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL jeudi 20 octobre 2022 2685
Reportages découverte : « Les dérives de l'immobilier » samedi 22 octobre 2022 sur TF1

Les Français et l’immobilier : une histoire d’amour mais bien souvent aussi, de désenchantements. Poids lourd de l’économie, le secteur représente 11 % du PIB. Près de 267 milliards d’euros. Un appétissant gâteau qui attise bien des convoitises.

Qu’ils soient propriétaires ou locataires, chaque année, des milliers de familles sont piégées par des arnaques, des malfaçons. Ces familles se retrouvent prisonnières de murs qui n’abritent plus leur bonheur. Dans des habitats souvent insalubres, dangereux.

Pendant un an, les équipes de “Reportages découverte” ont suivi le quotidien de ces couples ou ces familles dont le rêve dans la pierre s’est transformé en cauchemar.

Ils rêvaient de fuir le bitume et le stress de la grande banlieue pour se mettre au vert. Katia et Julien ont vidé toutes leurs économies et contracté un crédit sur 25 ans pour acquérir « un coup de foudre ». Une maison au cœur du massif vosgien et son gîte attenant, baptisé « Le chat noir ». Leur rêve : y construire des chambres d’hôtes. Mais quelques semaines après leur emménagement, ils découvrent que les bâtiments prennent l’eau de toutes parts. Les murs s’effritent, les plafonds menacent de s’effondrer, les infiltrations sont permanentes. Selon le couple, l’ex-propriétaire leur a sciemment dissimulé ces périls. « Si on revend, c’est à perte. On ne va pas repartir avec des dettes alors qu’on est venus avec un apport. Mais on ne va pas y laisser notre santé et notre vie non plus. Je pense que personne ne voudrait vivre dans un endroit comme celui-là. On ne vit pas, on survit. Et difficilement » explique Katia, désespérée. Le couple engage une procédure en justice en faisant valoir la garantie légale contre les vices cachés. En attendant, leur petit paradis va chaque jour se muer un peu plus en enfer et l’enquête ira de rebondissements en rebondissements.

Ce n’est pas pour y habiter mais pour réaliser un bon placement financier qu’Eric, lui, a acheté un trois pièces à Nîmes. Il pensait qu’une fois le crédit remboursé le loyer de cet appartement complètement sa petite retraite de commerçant. Mais deux mois après être entré dans les murs le locataire a cessé de verser les loyers. Et cela fait cinq ans que ça dure. Malgré une décision de justice en sa faveur, Eric est impuissant. « Je trouve que cette situation est complètement injuste, parce que lui peut se permettre de ne pas payer de loyer, alors que moi si je paye pas mon crédit pendant un mois, deux mois, ma banque me prend mon bien », lâche le petit commerçant. Impossible de faire partir le mauvais payeur, la préfecture tarde à ordonner l’expulsion. Acculé, il se résout à mandater un huissier. De quoi alourdir une facture de plus en plus exorbitante. La situation frôle même parfois l’absurde, comme lorsque son locataire indélicat introduit sur la terrasse… Un élevage de poules, qui batifolent dans la copropriété.

Comme 80% des familles françaises, Aurélie et Sébastien rêvaient de faire construire leur maison individuelle. Pour faire le bonheur de Paul, leur petit garçon, entouré de Rousquille, son hamster, et Mathilde, la tortue. Après avoir imaginé, dessiné leur futur logis, ils ont fait confiance pour sa réalisation à un artisan de la région de Perpignan. Mais l’entrepreneur de BTP n’a jamais terminé la maison. Il a même laissé le chantier dans un état déplorable. Depuis six ans, c’est un bloc de parpaings truffé de malfaçons, rongé de salpêtre, aux tuiles qui se descellent à la moindre bourrasque. « Je me sens mal par rapport à ma femme et à mon fils. Je veux les sortir de là. Essayer de tout faire pour que je puisse enfin offrir à mon fils une chambre à lui, je veux le voir dedans » nous confie ce père de famille floué. Sébastien a attaqué l’artisan en justice mais celui-ci s’est déclaré insolvable, en liquidation judiciaire. Il n’a jamais remboursé à la famille les 58 000 euros auxquels la justice l’a condamné. Aurélie et Sébastien sont criblés de dettes, obligés de retourner habiter chez les grands-parents. C’est finalement d’une incroyable chaîne de solidarité que va venir le salut de la famille.

Tomber dans une infernale spirale n’arrive enfin pas seulement aux propriétaires. Les locataires aussi sont parfois piégés. Y compris dans les logements sociaux. A Lens, Damien a entamé une grève de la faim, pour faire pression contre son bailleur social. Avec sa compagne Samantha, ils gagnent 2800 euros par mois. Pas facile, avec quatre enfants à charge. La famille a sauté de joie lorsqu’on leur a annoncé l’attribution d’un logement neuf, dans un éco quartier. Des maisons dans un ancien coron minier réhabilité, présentées comme des habitats modèles, à basse consommation énergétique. Mais très vite, le logement s’est avéré insalubre, gangrené par l’humidité. Des champignons apparaissent sans cesse sur les murs. Selon eux, c’est une passoire énergétique, dont les factures sont exorbitantes. Pire, la famille court le risque d’être victime d’un incendie, car les installations électriques sont défectueuses. « Je mets la santé de mes enfants en danger, donc j’ai décidé de mettre la mienne en danger pour faire réagir les responsables de notre cauchemar » souffle Damien, très faible.
La mairie et le bailleur vont-ils réagir, tandis que Damien met en péril sa santé et sa vie ?

Partout en France, rencontre avec ces naufragés de l’immobilier…

Dernière modification le samedi, 22 octobre 2022 12:15
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