Niché entre les Pyrénées et l’océan Atlantique, le Pays basque est l’une des plus belles régions de France, un des fleurons de la diversité culturelle française. Il suffit d’un regard pour reconnaitre ses maisons traditionnelles, les « Etxea », et d’une parole pour distinguer l’accent chantant de ses habitants. Liée par un amour unique pour sa terre natale, une nouvelle génération de passionnés a décidé de faire revivre les traditions basques. Pendant près d’un an une équipe de "Reportages découverte" a suivi ces amoureux qui font battre à nouveau le cœur du Pays basque.
A 34 ans, la dynamique Lucie vient de jeter l’ancre sur la côte basque pour relancer une activité qui avait disparu au milieu du 20ème siècle : la conserverie de poisson. « C’est ça la beauté du Pays basque, là c’est mon premier coucher de soleil sur un bateau. Il y a la mer, la montagne, il y a tout ici ! » Avec ses recettes novatrices, la jeune femme qui s’est endettée de 80 000 euros pour réussir son pari, va tenter de séduire les palais des plus grands chefs dans l’espoir qu’ils lui achètent des boîtes.
Dans un magnifique moulin typiquement basque de la Bastide-Clairence, près de Bayonne, un jeune couple plein de courage s’est mis en tête de faire renaître la tradition chocolatière locale. C’est en effet par le Pays basque que le chocolat est arrivé en France sous le règne de Louis XIV. L’objectif d’Anaïs et Gabriel : produire leurs premières tablettes de chocolat made in Pays basque. « J’ai grandi dans ce moulin, je suis passionné par ça depuis tout petit et moi je m’en fais une mission », affirme Gabriel, qui a retrouvé de très anciennes machines uniques en France qu’il a décidé de remettre en marche dans sa future chocolaterie. Mais la tâche va s’avérer plus ardue que prévu...
A l’approche de la quarantaine, Muriel a décidé de plaquer son travail dans l’aéronautique pour revenir à ses racines basques et se lancer dans une grande aventure : donner une deuxième vie à la laine de brebis, « l’or blanc » du Pays basque. Son objectif est de collecter plusieurs centaines de kilos de laine pour la transformer en matériau naturel destiné à l’industrie textile, en remplacement du polyester. « Le but est que les bergers ne l’aient plus sur les bras, parce qu’ils n‘ont pas le droit de la brûler en théorie, ni en déchetterie. L’idéal c’est de leur couvrir le prix de la tonte et ensuite d’en faire des vêtements. », explique la jeune entrepreneuse pleine d’allant. Elle va tenter de convaincre des marques d’adopter sa ouate de laine 100% Pays basque, mais beaucoup plus onéreuse que le polyester !
Enfin, Marie, 75 ans, et Anne-Catherine, sa fille, deux québécoises d’origine basque, vont effectuer pour la première fois un voyage mémoriel sur la terre de leurs ancêtres, du côté de Saint-Jean-de-Luz... « Voir de ce côté-ci de la mer, c’est un rêve qui se réalise ! », reconnaît Marie qui a rêvé toute sa vie de traverser l’Atlantique dans le sens inverse de celui emprunté par ses ancêtres partis au XVIIème siècle pour aller chasser la baleine du côté du Canada. Un voyage qui s’annonce riche en surprises et en émotions.