"Reportages découverte - Des marins d'eau douce" samedi 23 mars 2024 sur TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL jeudi 21 mars 2024 887
"Reportages découverte - Des marins d'eau douce" samedi 23 mars 2024 sur TF1

Samedi 23 mars 2024 à 13:40 sur TF1 dans "Reportages découverte", Anne-Claire Coudray vous proposera de découvrir « Marins d'eau douce », un document signé Mélanie Nunes.

Ils n’affrontent ni les tempêtes de haute mer ni le grand large, se contentent de manœuvres délicates aux écluses et leurs péniches ou leurs barques ronronnent au fil d’un canal ou d’un fleuve. Pour autant, le marin d’eau douce doit-il être relégué au rang des marins médiocres ? En fait, il n’est pas moins téméraire qu’un marin de haute mer, il est juste différent. Que ce soit pour exercer un métier ou réaliser une quête personnelle, ces doux marins ont voulu tenter l’aventure sur l’eau, au plus proche de la terre.

Durant plusieurs mois, une équipe de "Reportages découverte" a suivi ces navigateurs d’un autre temps, dans une sorte de petite odyssée humaine au plus près de la nature.

A Saumur, sur les rives de la Loire, un atelier abrite des milliers de morceaux de bois. C’est celui de Sébastien Boudin, l’un des derniers constructeurs de bateaux anciens de France. Ici tout est fait main, en bois mais aussi en métal. Car avant d’être marin d’eau douce, Sébastien était chaudronnier, et fabriquait des tuyaux en métal “Je peux construire une Tour Eiffel si je veux, le métal c’est mon truc.” Un groupe de trentenaires urbains vient de lui passer une nouvelle commande : un bateau ancien de douze mètres. Sébastien peut compter sur l’aide d’un expert devenu un ami, Bruno. A cinquante-huit ans, ce menuisier fabrique lui aussi des bateaux, et ce savoir-faire dure depuis six générations. Tous les deux ont une passion commune, la Loire, leur maîtresse comme ils l’appellent. “Tous mes souvenirs avec les copains se sont passés sur le bord de Loire : la pêche, les premières rencontres et toutes les conneries d'adolescent.” Une fois le bateau terminé, Sébastien, Bruno et leurs clients vont parcourir 200km entre Saumur et Orléans, “au rythme d’autrefois”. Il n’est pas simple de naviguer sur la Loire, le fleuve a atteint son niveau le plus bas. Sébastien, constructeur de bateau et marinier, est confronté à un autre dilemme, cette Loire qu’il aime tant risque de disparaître.

À bord du Magellan, le bateau-école de 800 tonnes, 108m de long et 12m de large, Céline, dix-huit ans, et ses camarades, parcourent ce jour-là cent kilomètres. Un aller-retour, sous la supervision de leurs professeurs. Céline doit se coordonner pour apprendre à gérer son stress et surtout apprendre à vivre en équipage. Un exercice qui semble anodin, mais qui l'est peut-être moins pour elle, car Céline est la seule fille de sa classe, l’une des deux seules de France. Aujourd’hui, les manœuvres de navigation ont moins de secret pour elle. Cette fille de vendeuse et de technicien n’avait jamais mis les pieds sur un bateau trois ans auparavant. Tout est parti d’un échange avec sa conseillère d’orientation “Je voulais voyager, ne pas rester derrière un bureau et avoir du contact avec les gens”. Son rêve : devenir capitaine et transporter des passagers sur son fleuve, le Rhône. Aujourd’hui, elle a, à son actif, près de 200 heures de navigation, elle peut déjà devenir maître matelot, les postes ne manquent pas, au contraire : Être matelot c’est quatre semaines en bateau, quatre semaines chez soi, il n’y aura pas de sorties avec les amis, il faut travailler dur”.

Alexandre, de son côté, rêve de vivre dans le passé. Sa passion pour les Riva, ces bateaux mythiques italiens racontent une autre époque, celle des années 1960 : l'après-guerre, les vacances à Saint-Tropez, et Brigitte Bardot. Pour lui, cet objet symbolise son enfance, il le découvre pour la première fois, amarré à un ponton de la côte d’azur : « J’avais 10 ans quand j’ai découvert ces bateaux incroyables ; lors de vacances à Saint-Tropez je me suis fait une promesse, avoir un jour un Riva. » Cette image de dolce vita ne le quittera jamais. Aujourd’hui, grâce à une bonne situation professionnelle, il est prêt à tout pour revivre, même l’espace d’un bref instant, ce passé qu’il idéalise tant. « Le Riva est un art de vivre, c’est un bateau qui incarne le glamour, le chic, tout le monde est beau sur un Riva ». Petits bijoux technologiques, ces Rolls-Royce des mers ont de tout temps séduit les célébrités, les têtes couronnées et stars de la Jet Set, comme Grâce Kelly, Roger Vadim ou Sophia Loren. Pour entretenir ces bateaux, Alexandre va jusqu’en Italie. Nous le suivons dans les ateliers de la célèbre marque dans le Nord du pays, au bord des lacs alpins où jadis Carlo Riva avait créé ses premiers bateaux. Pour rénover les anciennes coques en bois, Alexandre ne fait confiance qu’à ses artisans experts. Cette année, il va aussi découvrir un tout nouveau modèle qu’il s’est offert : la réplique exacte du Riva qui appartenait à Brigitte Bardot. C’est en mer Méditerranée, que son bateau sera présenté devant des amoureux du Riva venus de l’Europe entière. Alexandre attend ce moment depuis des années, la réplique du Riva de Brigitte Bardot sera amarrée sur les pontons de Saint-Trop’ comme il y a trente ans.

Enfin, à 22 ans, Félix est un jeune aventurier. Il est fasciné par les explorateurs qui parcourent le monde vers l’inconnu. Son idole ? Mike Horn. Son livre préféré ? 20 000 lieues sous les mers. Depuis ses premiers voyages, très jeune, avec ses parents, Félix a toujours voulu « jouer à l'aventurier ». Après avoir passé huit mois au cœur de l’Amazonie auprès des peuples indigènes, le voilà prêt à repartir pour une nouvelle aventure sur les fleuves guyanais. Nous le retrouvons dans la ville de Maripasoula, en direction d’un village amérindien, en pirogue, en amont du fleuve. “La nature ici est plus forte que toi, toujours”. Un trajet de longues heures en pleine jungle pour rejoindre la dizaine d’habitants du village. Ils vivent sans eau potable et avec comme seul apport d’énergie un petit générateur. Le quotidien de Félix est digne d’un film d’aventure : pêcher des piranhas, chasser à l’arc des toucans, des singes ‘babounes’ et des ‘cochons-bois’ avec les hommes du clan pour les prochains repas de toute la communauté “Je suis tombé amoureux de ce lien avec la nature, notamment le fleuve qui sert à tout. Ça sert à se déplacer, mais ça sert aussi à se nourrir parce qu'on pêche dans ce fleuve. Mais c'était un challenge d'apprendre à naviguer”. L’apprenti aventurier vit entre deux cultures, deux mondes, à vingt-quatre ans il devra choisir entre sa vie de jeune prof alsacien et celle d’aventurier auprès des Wayanas, peuple autochtone très loin de la modernité dans laquelle il a grandi.

Dernière modification le samedi, 23 mars 2024 12:24
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