Ils sont amateurs de jouets, d’objets anciens, de voitures d’exception ou encore de montgolfières… et ont un point commun : la démesure de leur collection ! Passionnés, souvent depuis l’enfance, leur collection est devenue leur raison de vivre. Pour elle, ils sont prêts à s’endetter et à sillonner le monde en quête de la pièce rare qui leur manque. Plongée dans la folie de ces collectionneurs exceptionnels.
Dans le Nord de la France, Christophe Pund collectionne des voitures d’exception depuis plus de 30 ans. Pour lui « collectionner c’est sortir de la banalité. » Comme il ne cesse de le répéter : « A quoi ça sert d’être normal ? C’est pas drôle, c’est triste la banalité, on peut tous avoir son grain de folie, avec des vélos, des voitures ou des patins à roulettes ». Et lorsqu’il craque sur un de ces bijoux à moteur, il ne regarde pas à la dépense. Christophe veut s’offrir la voiture de ses rêves, une Deutsch-Bonnet de 1938, qu’il convoite depuis des années. Pour ce caprice, il va devoir faire des choix douloureux : se séparer de quelques petits trésors.
La collection de Playmobil de Jean-Michel est absolument gigantesque, l’une des plus grandes du monde… mais aussi très coûteuse. Sa spécialité : recréer des scènes historiques ou cinématographiques qu’il stocke pour 50 000 euros par an dans un hangar. Mais depuis deux ans, il n’expose plus et ne gagne donc plus d’argent. S’il ne renverse pas la tendance, il devra se séparer de ses millions de pièces. « On ne va pas pouvoir continuer à prendre comme ça dans nos rémunérations, dans notre épargne pour assouvir notre passion. On ne pourra pas ! On ne pourra plus. » Ce passionné a décidé d’organiser une exposition d’envergure : l’exposition de la dernière chance ! Plus d’une tonne de Playmobil, 8000 pièces, représentant des tableaux du moyen âge.
Malgré une collection d’objets « de la vie d’autrefois » se déployant sur 3500m2- tout un village- Viviane cherche toujours LA pièce manquante. Pour cela, cette retraitée de 74 ans, n’hésite pas à faire des kilomètres en camion sur les routes de France, ou, plus insolite, à pied à travers le maquis corse. « J’avais une mère qui courait les antiquaires. Et j’ai pris le relais. C’est une grande pathologie, la collection ». Derrière sa collection impressionnante se cache une autre ambition. Cette femme haute en couleur veut faire classer son musée, pour assurer la survie de tous ses objets. « Le but, ce n’est pas seulement d’amasser, c’est de montrer ! »
Julien est l’unique collectionneur de montgolfières en France. Pour assouvir sa passion folle, il est même devenu équipier de pilotes. « Quand on est collectionneur, la première chose que l’on regarde c’est l’histoire de l’objet, et après en fonction, on accumule ! » Il rêve de dénicher une pièce extrêmement rare pour agrandir sa collection : un élément qui date des années 80’ et qui aurait appartenu au grand-père du dernier constructeur de montgolfières français, Maurice Chaize, une légende dans le milieu. Il va obtenir l’autorisation exceptionnelle du petit-fils de ce dernier, d’aller chiner dans les entrepôts qui se situent dans la capitale du ballon, en Ardèche.