Entre secrets de famille et enjeux financiers, « Héritiers Inconnus » plonge dans l’univers mystérieux et souvent romanesque des généalogistes successoraux.
Antoine, Marine, Julien ou encore Clémence sont tous des professionnels de la généalogie successorale. Lorsqu’une vie s’éteint et qu’on ignore à qui doit revenir l’héritage, c’est à eux que l’on fait appel pour trouver d’éventuels héritiers. Moitié historiens, moitié détectives, ils mènent l’enquête pour apporter aux héritiers un legs inattendu et parfois leur révéler des secrets de famille. Une mission délicate qui les mène partout dans le monde, sur des pistes inattendues, et à la découverte d’histoires parfois rocambolesques.
Épisode 3
Dans le Sud de la France, à la Seyne-sur-Mer, c’est un dénouement riche en émotions qui attend Anne, la généalogiste chargée de retrouver les héritiers d’Arlette. Dans l’épisode précédent, les généalogistes ont retrouvé la trace d’une cousine, Georgette, et lui ont annoncé qu’Arlette laissait un héritage d’un million d’euros. Mais cet héritage a réveillé des souvenirs douloureux. “Georgette a beaucoup souffert, pendant la guerre. Elle a été cachée pendant trois ans dans un grenier.” La famille de sa cousine Arlette se serait en réalité approprié l’héritage des parents de Georgette, morts dans les camps. Pour Georgette, sourde et muette de naissance, cet héritage qu’elle doit partager avec quatre autres cousins américains, a donc un goût amer. Mais grâce au travail des généalogistes, Georgette va enfin vivre le moment qu’elle attend depuis 82 ans.
A Paris, Marine et David s’apprêtent à mener l’une des enquêtes les plus fascinantes de leur carrière. Ils doivent retrouver les héritiers de Phan, né au Vietnam en 1943. Mais ils vont rapidement comprendre que la recherche généalogique va être complexe. Car Phan ne vient pas de n’importe quelle famille. Il serait le descendant de l’une des plus prestigieuses familles du Vietnam : la famille impériale. Et lorsqu’on descend de l’empereur, les héritiers sont non seulement très nombreux mais leurs noms de famille sont donnés selon des règles bien précises. “Il faut enquêter sur la famille impériale, devant la multitude d'enfants et de descendants des empereurs, la tâche n'est pas facile.” Marine et David vont devoir s’envoler pour le pays du dragon et plonger dans l’histoire parfois dramatique de cette famille royale en espérant retrouver des héritiers en vie.
A Strasbourg, Jérôme et Julien vont se voir confier un dossier très ancien. Marie-Rose est décédée il y a plus de sept ans sans aucune famille connue. Personne ne s’était jusqu’à lors occupé de sa succession. Pourtant les généalogistes vont rapidement lui découvrir de nombreux frères et sœurs. “Il y a énormément d'enfants. Et aucun n'a pris contact avec le notaire. C’est incroyable.” Et au cours de leur enquête, certains vont leur faire des révélations très surprenantes. Marie-Rose aurait une fille qui aurait été élevée par la famille de son papa. Personne ne l’a jamais vue, personne ne sait quand elle est née précisément, le seul indice qu’ils ont est un prénom : Christine. Jérôme et Julien vont devoir s’armer de persévérance s’ils veulent retrouver cette mystérieuse Christine, lui révéler le décès de sa maman et comprendre pourquoi elle n’était pas en lien avec Marie-Rose.
Au milieu des dossiers de succession, les généalogistes continuent d'œuvrer pour aider les descendants de ceux qui ont été spoliés par les nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Et si la tâche semble sans fin, elle ne cesse de passionner Eléonore et Antoine. Depuis quelques temps, ils sont aux côtés de May Monteux. Son grand-père Marcel était collectionneur d’art, il a été arrêté par les nazis en 1944 et il est mort au camp d’Auschwitz. « Il a été arrêté, interné au camp de Drancy le 31 juillet 1944 et déporté vers Auschwitz, par le convoi n°77 ; il n’a pas eu de chance, car le lendemain, il y avait la grève des cheminots et les trains ne sont plus partis. Il est mort à peine arrivé ». Marcel Monteux possédait des centaines de tableaux. Il avait tenté de mettre à l’abri sa collection dans un garde meuble parisien, mais les tableaux furent confisqués, le 22 juin 1942 par les nazis. Aujourd’hui tous ces tableaux sont encore dans la nature et peuvent être partout dans le monde. Éléonore et Antoine vont devoir éplucher les archives familiales de May à la recherche d'indices, et leur travail pourrait bien finir par porter ses fruits près de 80 ans après. “De pouvoir aider un peu les familles à rendre justice, à honorer une histoire familiale, pour moi ça c’est très important”.