Menace de faillite, fermeture d’un service public, projet d’éoliennes au cœur d’une zone naturelle, liquidation de symboles du patrimoine : certains combats semblent perdus d’avance… David contre Goliath… pourtant, parfois, une poignée d’irréductibles entrent en résistance coûte que coûte. Qu’ils se battent contre des géants, des industriels, des communes, des propriétaires peu scrupuleux, ou simplement le temps qui passe… Pour eux, rien n’est inéluctable.
Pendant plusieurs mois, une équipe de "Grands Reportages" a suivi ces irréductibles qui sont prêts à tout pour arriver à leurs fins.
Sète, la paisible cité de Georges Brassens bouillonne. Depuis octobre 2021, Christophe et son collectif de riverains se battent contre un projet de parking souterrain sous la mythique place Aristide Briand. Mais depuis quelques mois tout s’est accéléré après l’attribution d’un permis de construire par la mairie : « Les tilleuls ont été déracinés, un kiosque datant de 1892 a été démonté. C’est une aberration écologique et financière pour la ville ! ». D’autant que ce serait cette place qui aurait inspiré à Georges Brassens « les amoureux qui se bécotent sur les bancs publics ». Pour que ces bancs ne soient pas remplacés par un parking de 300 places, le collectif va tout faire…entre actions coup de poing d’envergure, manifestations, pétitions et recours juridiques…Christophe et son collectif ne reculeront devant rien.
Henri, lui, veut lutter contre la fermeture des petites lignes de chemin de fer. Pour pallier le manque de dessertes ferroviaires dans les petits villages auvergnats, cet agent SNCF a décidé de faire voyager des passagers dans une locomotive de collection à travers le Massif central durant tout un été. « Tout l’enjeu c’est de se servir de cette locomotive à vapeur, pour attirer du monde et derrière, prouver que si on rajoute des trains en plus des trains réguliers, c’est qu’il y a encore de la place, on pourrait rajouter des trains supplémentaires ». Son objectif : convaincre les élus de multiplier les dessertes en Auvergne. Réussira-t-il à obtenir plus de trains dans les lieux les plus isolés de son Auvergne natale ?
Depuis près d’un an, Lucien Georgelin vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête : celle du redressement judiciaire. Son entreprise qui emploie 250 personnes est plombée par une dette avoisinant les 50 millions d’euros. La société Georgelin est pourtant le deuxième plus important producteur de confiture de France. Le septuagénaire ancien agriculteur, qui ne veut en aucun cas lâcher la barre, se démène jour et nuit pour sauver son bébé : « Je me bats pour aller au bout des choses. On va y arriver tous ensemble ». Entre innovation et conquête de nouveaux marchés, son acharnement sera-t-il suffisant pour sauver l’entreprise ?
Sur la très mythique N7, à l’ère de l’autoroute et à une époque où une station-service ferme tous les quatre jours en France, Claude Ducol se démène pour sauver l’une des dernières pompes à essence encore en fonctionnement sur la « route des vacances ». Un héritage familial transmis de génération en génération et qu’il ne se résout pas à abandonner malgré les problèmes financiers : « Économiquement, on perd de l’argent parce qu’on pratique des prix aussi bas que les grandes surfaces ou on essaye de s’aligner sur le prix ». Pour résister à la faillite, il veut attirer une nouvelle clientèle passionnée de vieilles voitures en créant un musée avec les vestiges laissés par ses parents et en organisant un grand rassemblement rétro mobile… Mais transformer sa station en temple rétro sera-t-il suffisant pour pérenniser l’avenir de la station ? Réponse dans l’épisode 2 qui sera diffusé dimanche 12 janvier 2025 à 13:40.