C’est l’un des faits divers les plus marquants des années 90-2000. Une traque de plus de 20 ans qui hante encore les enquêteurs de l’époque !
A la fin des années 90, le quartier de la gare de Perpignan devient le théâtre d’une série de disparitions et de meurtres. Les victimes sont des jeunes femmes très jolies, la vingtaine, brunes. Elles rentraient toutes chez elles, à pied, et sont toutes passées autour de la gare. Elles s’appelaient Mokhtaria, Marie-Hélène et Fatima. Elles ont été assassinées, certaines atrocement mutilées. Puis il y a eu Tatiana. Elle, a disparu en sortant de la gare. Sans témoin. Son corps n’a jamais été retrouvé. Une énigme encore aujourd’hui...
Ces jeunes filles sont tristement connues sous le nom des « Disparues de la gare de Perpignan ». Ce n’est que 17 ans plus tard qu’un homme a été interpellé…presque par hasard…il s’appelle Jacques Rançon !
Cette série en 3 épisodes suit le fil des investigations menées à l’époque par les services de la PJ de Perpignan. Les principaux enquêteurs reviennent sur cette affaire qui les a hantés pendant 17 ans et dont ils ne se sont jamais réellement remis.
13:40 Épisode 1
Septembre 1995. Tatiana, une jeune fille de 17 ans, disparaît en sortant de la gare de Perpignan… comme volatilisée. Pas de corps, pas de piste, pas d’indice. L’enquête est classée. Sa famille ne s’en remettra jamais. « Quand Tatiana disparaît, je ne voyais plus mes garçons, je ne vivais que pour Tatiana, à travers Tatiana, en attendant des nouvelles de Tatiana. Je n'allais plus les chercher à l'école, je ne faisais plus les devoirs avec eux, je ne jouais plus avec eux, j'ai oublié mes garçons. Ça c'est un sentiment de culpabilité que j'ai encore aujourd'hui. » confie Marie-José Garcia, la mère de Tatiana.
2 ans plus tard, un matin de décembre 1997, le corps atrocement mutilé d’une jeune fille de 19 ans est retrouvé sur un terrain vague en plein centre-ville de Perpignan. Elle s’appelait Mokhtaria. C’était une étudiante sans histoire. Elle rentrait chez elle, à la Cité Universitaire, lorsqu’elle a croisé la route de son meurtrier … dans le quartier de la gare. « Vu l’état du corps, je suis convaincu qu'on n'est pas face à une affaire criminelle comme on a l'habitude de traiter. Parce que pour faire ça à une jeune fille, il faut vraiment … enfin ...voilà quoi. » déclare, encore troublé, Gilles Soulié, le chef de la PJ de Perpignan de l’époque. Tous ceux qui ont vu le corps parlent de barbarie…
Perpignan est sidéré. Qui a pu commettre une telle horreur et surtout pourquoi ? « Normalement, on ne voit ça que dans les films. Perpignan, c'est quand même une petite ville relativement calme. C'est méditerranéen, les gens vivent dehors, se connaissent, on n'est pas à Chicago quand même ! » précise Corinne Sabouraud, l’une des journalistes locales qui a couvert l’affaire.
Les similitudes troublantes entre Mokhtaria et Tatiana permettent de rouvrir le dossier de cette dernière disparue en 95. « Tatiana comme Mokhtaria empruntent exactement le même trajet, pour moi y’a pas de doute, on a affaire à un tueur en série » assure Corinne, la journaliste.
Après l’autopsie du corps de Mokhtaria, les médecins légistes mettent les inspecteurs sur une piste : un médecin péruvien. Il vit à 500 m du lieu où a été retrouvé le corps, détient chez lui des scalpels et vient de laver - le lendemain du meurtre - son fourgon alors qu’il était sale depuis des années ! Il semble cocher toutes les cases du suspect idéal…. Tout l’accable.
Ce premier épisode s’achève en juin 98 : alors que le médecin péruvien dort en prison, un autre cadavre de jeune fille est découvert et la signature du meurtrier semble la même. C’est incompréhensible ! Erreur de la police ? Copycat ?
Perpignan plonge dans la psychose…
14:50 Épisode 2
Coup de théâtre. Nous sommes en juin 1998 et le corps atrocement mutilé de Marie-Hélène vient d’être retrouvé alors qu’elle faisait du stop à la sortie de la gare.
Après la disparition de Tatiana en 1995 à la sortie de la gare de Perpignan également puis le meurtre abominable de Mokhtaria fin 97 dans le même quartier, Perpignan est à nouveau plongée dans la psychose.
Les filles ont toutes le même profil, le même âge et empruntent le même itinéraire. Les enquêteurs en sont certains, il s’agit d’un tueur en série mais leur principal suspect était en prison au moment du meurtre de Marie-Hélène. Leurs pistes s’écroulent comme un château de cartes. L’enquête piétine… jusqu’au jour où une thèse vient alimenter les fantasmes des journalistes du monde entier. Le meurtrier aurait-il un lien avec le peintre Salvador Dali ?
Et puis une nouvelle jeune fille disparait… la 4ème disparue de la gare de Perpignan. Encore le même profil… Mais pour la première fois depuis des années, la police va avoir de la chance !
Ce deuxième épisode s’achève sur le procès de Marc Delpech, l’assassin de Fatima uniquement. Mais le tueur de Moktaria et Marie-Hélène, celui que tout le monde nomme le tueur de la gare, lui, rode toujours...
Le 3ème et dernier épisode de cette série documentaire sera diffusée samedi 25 janvier 2025 à 13:40 sur TF1.