L’année dernière, plus de 4 millions de français auraient été la cible d’une arnaque. Un chiffre en constante augmentation. Arnaques immobilières ou sentimentales, garagiste peu scrupuleux ou assurance qui débitent sans assurer…
Dans ce premier épisode nous allons suivre le combat de ces victimes qui veulent toutes la même chose : obtenir justice. Une série de 3 x 60 minutes…sur la piste des escrocs.
Épisode 1
Dans une maison près de Valenciennes, un chantier totalement à l’arrêt. Il y a 3 ans, Marie fait affaire avec une entreprise de BTP de la région et verse près de 50 000 euros d’avance. Mais au bout de 10 jours de travaux, les ouvriers disparaissent : « Depuis le début, on s’est fait avoir ! Ils étaient en recherche de proies. Ils avaient l’objectif de tromper les gens. ». L’entreprise fait aujourd’hui l’objet de 130 plaintes, une instruction a été ouverte au tribunal de Lille. Marie est bien décidée à se battre pour récupérer son argent.
A 65 ans, Marc, retraité, avait trouvé sur internet la voiture de ses rêves : une Cadillac rose de 1987, qu’il a achetée 8000 euros. Lorsqu’il a voulu la faire réparer, il s’est tourné vers un garage spécialisé dans les voitures anciennes, au Portugal. Mais le garagiste s’est volatilisé avec son véhicule et l’acompte qu’il avait versé, plus de 6000 euros : « C’est une escroquerie en bonne et due forme. Tout ce que j’avais projeté avec cette voiture s’écroule. » Mais Marc n’est pas du genre à baisser les bras. Il va se rendre au Portugal pour tenter de la retrouver. En France, plus d’une cinquantaine de clients ont comme lui été dépossédés de leur voiture, parfois depuis plus d’un an.
« Faut se battre sans arrêt, on a envie de leur casser la gueule ! » Dominique lui aussi est furieux. Il s’est fait escroquer de plus de 6000 euros par une compagnie d’assurance, aujourd’hui dans le collimateur de la Justice. Avec d’autres victimes, il va rentrer de force dans les bureaux de l’entreprise, pour tenter de se faire rembourser. En tout, 800 clients ont porté plainte. Pour eux, le combat judiciaire ne fait que commencer.
Enfin, Christiane, elle, est sur les traces de son ex-compagnon, un fabricant de roulottes qu’elle accuse de l’avoir escroquée de 40000 euros. Pour elle, l’amour s’est transformé en cauchemar : « Je ne peux pas être trahie à ce point-là, me rendre compte que j’ai vécu avec un escroc qui a vraiment voulu jusqu'au au bout me prendre pour une idiote. J’ai envie que justice soit faite. »
Épisode 2
Dans ce deuxième épisode nous suivrons Christiane, Rim ou Arnaud et Sonia… tous victimes, ils ne demandent qu’une chose : obtenir justice. Une série sur la piste des escrocs.
Il y a quelques semaines, leurs retrouvailles près de Nîmes ont mal tourné. Christiane accuse son ex-compagnon de lui avoir volé de l’outillage, un fourgon et même une caravane et se retrouve lourdement endettée : “J’ai vraiment cru dans cette histoire. Jamais de ma vie je n’ai fait des dépenses inconsidérées pour une personne que je ne connaissais pas. Puis j’ai fini par me dire que ce garçon est un voyou”. Dans ce deuxième épisode, Christiane pourrait bien réussir à récupérer l’ensemble de ses biens d’une valeur de 40000 euros. Mais dans quel état ?
A Saint-Nazaire, depuis qu’ils ont acheté leur premier appartement, Arnaud et Sonia vivent un cauchemar redouté de tous : un souplex devenu insalubre, inhabitable. Ils ont attaqué en justice le vendeur qu’ils accusent de les avoir trompés : “Si on perd, on en fait quoi de cet apparemment ? On continue le crédit, on continue à payer les frais de copropriété ? Notre vie est foutue, je suis dégoûté”. Au bord du gouffre, le couple espère retrouver un jour une vie normale.
Des milliers d’euros perdus à cause d’un texto. Rim a été victime de l’arnaque à la carte vitale. Mais cette fois, les enquêteurs ont remonté la piste des escrocs. Une bande de jeunes parisiens qui ont échafaudé un redoutable stratagème pour vider le compte bancaire de leurs victimes. Rim a assisté à leur procès : “Même avec des preuves, ils continuent à mentir, à faire les amnésiques. Cela nous donne encore plus la haine envers eux.”
Et puis partout en France, des centaines de clients ont porté plainte contre la SFAM, une compagnie d’assurance de matériel high-tech qu’un très grand distributeur d’électroménager proposait à ses clients en priorité. Ils l’accusent d’avoir sciemment multiplié les prélèvements frauduleux sur leur compte bancaire. “Ce ne peut pas être qu'un simple bug informatique”, plaide une avocate. Aujourd’hui, même certains salariés de l’entreprise se révoltent contre leur PDG, « le plus jeune milliardaire de France ».