5 reportages de Florence Dauchez sur la Syrie diffusés du 29 avril au 3 mai à 18:45 sur CANAL+

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL dimanche 28 avril 2013 5774
5 reportages de Florence Dauchez sur la Syrie diffusés du 29 avril au 3 mai à 18:45 sur CANAL+

Du 29 avril au 3 mai, Florence Dauchez proposera une série de reportages sur la Syrie dans son JT de 18H45 diffusé en clair et en direct sur CANAL+.

Florence Dauchez et Paolo Bosonin se sont rendus à la frontière jordano-syrienne, dans le camp de Zaatari, ouvert depuis le mois de juillet 2012 aux réfugiés syriens. Ils rendent compte de la réalité vécue par le peuple syrien à travers cinq reportages diffusés du lundi 29 avril au vendredi 3 mai dans le JT présenté par Florence Dauchez.

Face au flux ininterrompu de nouveaux arrivants, 2000 à 3000 admissions par jour, la zone d’accueil s’est étendue à perte de vue dans le désert. En l’espace de dix mois seulement, le camp est devenu la quatrième ville de Syrie. 160 000 Syriens (chiffre non officiel) y résident à ce jour. Leur nombre devrait enfler encore au regard de la situation intérieure.

Des allées comme des rues, des tentes et des baraquements alignés de part et d’autre, l’ordre apparent des installations dissimule un climat de plus en plus tendu. Chaque acte exige des heures d’attente : enregistrement, distribution du pain le matin, des rations de riz, accès à l’eau, consultation médicale.

Attendre sans fin est l’occupation principale de ces réfugiés déjà épuisés par la route de l’exode. Ils ont faim ; les volumes distribués par le programme des Nations unies ne suffisent pas. Ils ont froid, glacés par les températures d’hiver contre lesquelles les couvertures trop fines obtenues lors de l’admission ne peuvent rien. La peur n’a pas disparu de ces visages graves, creusés par la souffrance et les questions sur un avenir qui n’existe pas tant que « Bachar » poursuivra dans sa folie d’extermination de son propre peuple.

A Zaatari, entrer n’est pas le plus difficile. Les réfugiés découvrent vite que sortir se révèle plus complexe. Des grillages de plus de deux mètres de haut surplombés de fils barbelés dessinent les contours du camp. Asile ou prison ? Refugiés ou détenus ? On ne sort pas de Zaatari sans autoristation jordanienne, et toute sortie est définitive. Trois semaines d’attente, avant d’obtenir la restitution de ses papiers, ne sont pas rares. Ceux qui étouffent, parfois dès les premières 24 heures, empruntent les filières clandestines, paient les passeurs. Ou iront-ils ? La plupart regagnent la Syrie, préférant l’enfer des combats aux humiliations de Zaatari.

Une autre réalité de la frontière : la présence des combattants de l’armée libre.

Les valides sont invisibles, les blessés soignés via des circuits parallèles. Une maison au cœur du désert, tenue par les organisations islamiques sunnites, recueille ceux dont l’état nécessite une convalescence longue. La majorité sont de très jeunes hommes, des adolescents, leur corps martyrisés ne se relèveront jamais de la gravité des dommages physiques causés par les armes sophistiquées des troupes de Bachar. Ils étaient lycéens ou étudiants, ils ont manifesté ou pris les armes, une balle vicieuse de sniper, une bombe leur a perforé l’abdomen ou leur a amputé la jambe, quand ce ne sont pas les services secrets qui leur ont brisé la colonne vertébrale sous la torture.

Tous disent qu’ils veulent repartir dès qu’ils seront sur pieds. Personne n’ose leur expliquer que pour eux, le combat est terminé.

Autour de la frontière, en pleine campagne, c’est un aller-retour incessant. Des ambulances de l’armée jordanienne, pour la plupart, viennent secourir les blessés (surtout des civils) qui sont arrivés jusque-là après d’épuisants voyages. Ils sont alors emmenés à l’hôpital local de Ramtha. Malgré l’interdiction des forces de sécurité jordanienne, notre équipe a recueilli le témoignage d’un homme au bout de ses forces : il n’est pas réfugié mais directeur adjoint de l’établissement. Il appelle à l’aide et demande les moyens d’analyser ces blessures, de plus en plus fréquentes, qui prouvent, d’après lui, l’utilisation d’armes chimiques de la part de l’armée du régime. Un autre témoignage, celui d’un déserteur d’Al Assad, vient marteler cette thèse effrayante. Pendant ce temps, à quelques centaines de mètres de là, les échanges de tirs se poursuivent et une fumée noire s’échappe du village voisin, petite commune aux portes de Der’aa.

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