Creil, ancienne cité ouvrière de l’Oise, à 45 kilomètres au nord de Paris, est réputée pour ses quartiers sensibles. Un tiers de sa population a moins de 20 ans.
Chômage, contexte social difficile, la ville est l’une des communes les plus pauvres de France. Avec un taux de pauvreté qui frôle les 40% sur l’ensemble de la population locale.
À Creil, les incendies représentent 20% des interventions des pompiers. C’est 5 fois plus que la moyenne nationale.
Au centre de secours situé sur le Plateau, l’une des cités de Creil, une cinquantaine de soldats du feu se relaie jour et nuit pour porter secours aux 130 000 habitants que comptent l’agglomération.
En première ligne dans certains quartiers sensibles, les pompiers de Creil sont fréquemment la cible d’agressions. Comme cette nuit où Mike et ses hommes seront mobilisés pendant de longues heures, dans un coin bien connu pour s’embraser régulièrement. Ils devront éteindre une série de voitures en flammes sous le regard impuissant et démuni de leurs propriétaires. Chaque année, près de 150 voitures sont incendiées.
Antoine, 31 ans, aura lui aussi à faire à un feu, d’appartement, qui menacera tout un immeuble. Quant à Julien, un ancien de pompier de Paris de 36 ans, il devra trouver les mots pour convaincre une femme de 50 ans en détresse cardiaque d’être emmenée aux urgences. Une ancienne toxicomane qui a consommé un mélange qui pourrait lui être fatal : alcool et médicaments.
Détresse sociale, incendies et violences urbaines les sapeurs-pompiers de Creil font face à tous les dangers.
