Plus de 1.000 détenus radicalisés ou en lien avec le terrorisme islamiste sont aujourd’hui emprisonnés en France. Auteurs d’attentats, djihadistes revenant de Syrie, propagandistes ou délinquants radicalisés, les profils les plus inquiétants sont incarcérés dans des quartiers de détention spécifiques ultra-sécurisés. Avec un objectif, un défi pour l’État : éviter qu’ils ne repassent à l’acte en détention ou une fois sortis. Cette année, 84 de ces détenus seront libérés.
À Lille, Paris et Fleury-Mérogis, les équipes de “Sept à Huit” ont pu rencontrer les principaux acteurs de ce travail de l’ombre : magistrats, éducateurs, psychologues, agents pénitentiaires, conseillers d’insertion, médiateurs du fait religieux… Jean-François Ricard, procureur national anti-terroriste l’affirme : « Ils ne cessent pas leurs activités quand ils sont arrêtés, ils poursuivent leur prosélytisme, recrutent, certains vont encore plus loin et organisent des actions ».
Depuis 2016, 635 détenus ont été évalués et pris en charge dans ces quartiers spécifiques : plongée exclusive au cœur du réacteur de la lutte contre la radicalisation en prison.
Christophe Dubois et Julien Dumond, les deux auteurs du document, sont spécialisés sur les sujets de police, justice, terrorisme et prison depuis plus de 20 ans. Ils travaillent à la réalisation de ce document depuis 18 mois.