"C dans l'air" mercredi 31 mai 2023 : les invités de Caroline Roux sur France 5

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL mercredi 31 mai 2023 2333
"C dans l'air" mercredi 31 mai 2023 : les invités de Caroline Roux sur France 5

Ce mercredi 31 mai 2023, Caroline Roux présentera en direct sur France 5 à partir de 17:30 un nouveau numéro de "C dans l'air". Voici le thème de l'émission et les invités qui seront reçus.

17:30 L'invité de "C dans l'air"

Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.

Ce mercredi 31 mai 2023, Caroline Roux recevra : Jean-François Rial, président de Voyageurs du monde et de l’Office du tourisme de Paris.

Alors que les experts pensaient que les touristes s’étaient habitués à la distanciation sociale et fuiraient les rassemblements de foules, l'affluence record de certains sites pendant le week-end de l’Ascension a pris tout le monde de court. Des hordes de touristes qui s’entassent au Mont-Saint-Michel, dans les jardins du zoo de Beauval, ont contraint certaines villes à prendre des mesures pour éviter l’afflux de visiteurs. Ça s'appelle le surtourisme et pour Jean-François Rial, le président de Voyageurs du monde et de l’Office du tourisme de Paris, il est devenu "le pire ennemi du tourisme".

De son côté, Christian Mantei, président d’Atout France, estime que “nous ne pouvons que nous nous féliciter du fort rebond du tourisme en France, le bras armé de l’État pour la promotion de la France à l’étranger. Mais il faut profiter de cette nouvelle énergie de croissance pour poursuivre la transformation vers un tourisme plus durable, en particulier dans la gestion des flux”. C’est par exemple ce qu’ont déjà mis en place certaines villes. La direction du Parc national de Port-Cros située au large de Hyères a décidé de limiter à 6000 le nombre de visiteurs autorisés à embarquer vers l’île de Porquerolles chaque jour. A Venise, les voyageurs à la journée devront s’acquitter d’une taxe pour visiter le centre historique. Au Machu Picchu, des restrictions ont été prises dès 2017 pour préserver le site avec la réservation d’un créneau horaire sur un site dédié.

La question du surtourisme est aussi un enjeu environnemental. La présence touristique impacte durablement les ressources d'un territoire, d'autant plus avec le réchauffement climatique. L'été dernier, la sur fréquentation de certains lieux (comme la Côte d'Azur) a contribué à accentuer la pression sur les ressources en eau, frappées par des sécheresses historiques. Pour Guy Raffour, fondateur du cabinet Raffour interactif, spécialisé dans les études marketing dédiées au voyage, "recevoir des visiteurs a un coût" (...) "les visiteurs intègrent le fait que rien de ceci n'est gratuit. Et les locaux sont contents, ils leur réservent un meilleur accueil".

Jean-François Rial reviendra sur l’impact du surtourisme sur la qualité de vie des villes concernées et sur les défis environnementaux.

17:45 "C dans l'air"

Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.

Les invités : 

Guillaume Daret, grand reporter au service politique à France Télévisions.

Marie Moley, journaliste au service politique d'RTL.

Christelle Craplet, directrice du département opinion de BVA.

Martial Foucault, politologue, directeur du CEVIPOF.

Le thème de l'émission : 

Le Rassemblement national "héritier de Pétain" ? Lors du Conseil des ministres, mardi 30 mai, le chef de l’Etat a condamné, sans la nommer, les déclarations de sa Première ministre sur le parti de Marine Le Pen, critiquant "des mots des années 1990 qui ne fonctionnent plus" selon des propos rapportés par le Parisien. Dimanche, lors d’une interview sur Radio J, Elisabeth Borne avait estimé que le Rassemblement national n’a pas changé et est toujours un "héritier de Pétain". "Je n’ai jamais entendu Marine Le Pen dénoncer ce qu’ont pu être les positions historiques de son parti et je pense qu’un changement de nom ne change pas les idées, les racines", avait déclaré la cheffe du gouvernement. Marine Le Pen s’était indignée des propos "infâmes et indignes" de la cheffe du gouvernement.

Visiblement pas convaincu par sa Première ministre, Emmanuel Macron aurait longuement insisté hier, d’après le Parisien, sur l’idée de répliquer au Rassemblement national par "le concret", "le réel" et non pas avec "des arguments moraux. On n’arrivera pas à faire croire à des millions de Français qui ont voté pour elle que ce sont des fascistes", aurait-il déclaré.

Depuis Emmanuel Macron a affirmé qu'Élisabeth Borne avait toute sa "confiance" et Matignon a tenté de déminer l’épisode. L’entourage de la Première ministre assure que Elisabeth Borne est revenue "très zen" de son déjeuner hebdomadaire avec le Président.

Mais dans la classe politique, les propos du chef de l’Etat n’ont pas manqué de faire réagir. "Comment le président de la République ose-t-il recadrer Elisabeth Borne, fille de rescapé des camps, parce qu’elle a rappelé la filiation idéologique de l’extrême droite ? S’il y a "décivilisation", c’est celle du Président", s’est indigné le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, sur Twitter. L'insoumis Alexis Corbière a lui aussi tenu à s'exprimer sur Twitter : "C'est pourtant factuel, le FN fut fondé en 1972 par des pétainistes", a rappelé le député de la Seine-Saint-Denis. "Partez Élisabeth Borne. Restez dans l'Histoire comme celle qui a refusé de voir un président aussi cynique qu'inculte normaliser l'extrême-droite'", a pour sa part conseillé Aurélien Taché, député écologiste, à la patronne de Matignon.

A droite, si le président de la Région Hauts-de-France, Xavier Bertrand assure qu’il faut privilégier les actions politiques concrètes pour convaincre les électeurs du RN, il estime également qu’oublier l’histoire du parti à la flamme contribue à le banaliser. " À l’origine, c’est un parti xénophobe, raciste et antisémite", a-t-il souligné, ajoutant que le RN s’était "aperçu" au fil du temps qu’afficher de telles positions "n’était pas très vendeur". Ainsi, pour Xavier Bertrand, le RN a dû "élargir son audience" en lissant son image, ses membres devenant des "professionnels du marketing qui se déguisent en parti de gouvernement".

Côté RN, on s’enthousiasme de cette apparente discorde au sommet de l’Etat. "Une mauvaise élève qui se prend un blâme par le proviseur avant le conseil de discipline et l’exclusion définitive. Tic tac tic tac", s’amuse le député RN Thomas Ménagé tandis qu’à l’Assemblée, les députés de la majorité sont embarrassés à l’idée de départager les deux têtes de l’exécutif. Une gêne révélatrice de la difficulté stratégique du camp d’Emmanuel Macron face au parti d’extrême droite, au plus haut dans les sondages après l’épisode de la réforme des retraites, et qui cherchent la parade.

Après avoir passé "beaucoup de temps à taper sur la Nupes", selon le député Sylvain Maillard, les macronistes veulent aller chercher les députés du RN "cachés dans le terrier". C’est la mission de la "task force" lancée par le groupe Renaissance au Parlement. Parallèlement, la présidente de l’Assemblée nationale a inauguré au début du mois en Bretagne une série de rencontres citoyennes sur la réforme des institutions que le président de la République veut présenter dans les prochains mois. Mais d’ici là, Emmanuel Macron a choisi de mettre l'immigration à l'ordre du jour de la rentrée et laissé entendre que l'aide médicale d'Etat pourrait être réajustée. Au sein du gouvernement, Gérald Darmanin (Intérieur), soucieux de parvenir à un accord sur ce texte avec les LR, est pour revoir ses modalités. Gabriel Attal (Comptes publics) et François Braun (Santé) y sont défavorables, rappelant que l’AME représente aujourd’hui "0,5 %, même un peu moins, de l’ensemble du budget de la Sécurité sociale", et que "en plus de conserver les valeurs humanistes de la France", "pour des enjeux de sécurité sanitaire pour les Français, il faut garder un système qui soigne ces personnes présentes sur notre sol".

Alors pourquoi Emmanuel Macron a-t-il recadré Elisabeth Borne après ses propos sur le RN ? Quelle est la stratégie de l’exécutif face à l’extrême droite ? Et comment fonctionne l’AME ? Qui est concerné par cette dernière ?

Le sujet vous questionne ?

Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.

Dernière modification le mercredi, 31 mai 2023 16:12
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