C’est une toute petite île à 2 heures de New York. Une longue bande de sable, sur les rives de l’Océan Atlantique, au sud de Long Island : 1 kilomètre de large sur 50 km de long. Un espace naturel magnifique, protégé et classé : il n’y a ni routes goudronnées, ni voitures, ni supermarchés.
Durant de longues années, Fire Island a été un secret bien gardé. C’était le sanctuaire de la communauté gay qui pouvait vivre ici ce rêve américain qu’on lui a longtemps refusé. Jusqu’en 1962, l’homosexualité était totalement interdite aux USA. Seule cette île, à l’abri des regards, leur offrait un refuge où les gays pouvaient avoir une vie amoureuse libre, non cachée.
C’est justement à Fire Island que les combats de la communauté homosexuelle américaine contre les discriminations et les persécutions ont commencé. Confrontés à la maladie (le SIDA et ses ravages) et à la discrimination, les gays américains ont développé une grande solidarité. Ses membres les plus influents et les plus riches s’y retrouvent pour organiser la défense de leur cause.
Aujourd’hui, l’île est devenue un havre de tolérance où toutes les communautés se côtoient pacifiquement. Drag queens, homosexuels, lesbiennes, non binaires, toutes les identités de genre peuvent s’exprimer, ouvertement et sans le moindre complexe.
Avec les années, Fire Island est devenue une fête permanente à ciel ouvert.
L’été, l’ambiance monte crescendo. Toutes les excentricités et les excès sont permis, notamment lors de grandes fêtes données dans les plus belles maisons de l’île. Les équipes qui magazine "Enquête Exclusive" ont pu filmer ces soirées dans lesquelles les caméras ne sont pas autorisées.
En juillet, il n’existe aucun autre endroit où l’on célèbre l’indépendance américaine de façon aussi festive et exubérante, avec un immense défilé de drag queens haut en couleurs et unique aux Etats-Unis.
Immersion inédite au coeur de “Fire Island”, l’île où il est interdit d’interdire.
Un document réalisé par Marc Di Rosa.