Depuis vingt ans, "Faites entrer l’accusé" raconte et décrypte les plus grandes affaires criminelles françaises.
Pour cette nouvelle saison, un duo inédit sera aux commandes du programme : Christophe Delay, journaliste, présentateur et rédacteur en chef de « Première Édition » de 06:00 à 08:30 du lundi au vendredi sur BFMTV et Dominique Rizet, figure historique du programme, journaliste et consultant Police-Justice BFMTV.
Épisode 8 Jean-Baptiste Rambla : Un crime pour héritage
Voilà un homme, dont la vie a été frappée, dès la plus tendre enfance, par la mort. Car le crime s’est invité dans la vie de Jean-Baptiste Rambla - le « petit Jean », comme les journalistes l’avaient alors surnommé- quand il avait 6 ans, pour ne plus le quitter. Telle une croix que l’enfant a dû porter et avec laquelle il a grandi, après le meurtre de sa petite sœur, Maria-Dolorès. Kidnappée sous les yeux de Jean-Baptiste, en 1974, cette petite marseillaise, a été tuée par l’un des criminels les plus célèbres de France, Christian Ranucci, L’homme, qui a été guillotiné, pour ce crime, en 1976, est l’un des derniers condamnés à mort en France.
Ce drame, la famille Rambla ne s’en est jamais relevée. Mais pour Jean-Baptiste Rambla, il explique aussi ses propres crimes ! Car, en vieillissant, il a tué, lui aussi. Deux fois. Deux femmes. Sa patronne, d’abord, Corinne Beidl, en juillet 2004, à Marseille. Et, après dix ans de prison, Cintia Lunimbu, une jeune femme, choisie au hasard, dans un immeuble de Toulouse.
Deux victimes, bien éloignées de ceux qu’il a toujours tenus pour responsables de ses malheurs : le meurtrier de sa sœur, mais aussi Gilles Perrault, l’auteur d’un best-seller, « Le Pull-over rouge », qui a jeté un doute sur la culpabilité de Christian Ranucci et attisé le débat national autour de la peine de mort.
A son premier procès, en 2008, devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence- celle-là même qui avait jugé le meurtrier de sa sœur- Rambla a raconté la culpabilité que sa famille lui avait fait porter, mais aussi, les journées passées dans les librairies à manifester contre Gilles Perrault. En 2020, devant ses juges de Toulouse, il s’est encore défendu avec les mêmes arguments. Comme figé en 1974 !
Par deux fois, la justice a dû déterminer qui avait armé la main de Jean-Baptiste Rambla ? Christian Ranucci ? Gilles Perrault ? Son père, Pierre Rambla ? Lui-même ?... Par deux fois, elle a apporté la même réponse, condamnant in fine, à la réclusion criminelle à perpétuité avec 22 ans de sûreté, celui qui ne pouvait pas oublier le meurtre de sa sœur.