Dans le Nord, la région de Douai, à 40 km de Lille, connaît une hausse de la délinquance préoccupante : +10 % en 2022. Sa proximité avec la Belgique attire des milliers de jeunes, venus faire la fête chaque week-end. Des fêtes qui se terminent parfois en drame, à cause des excès d’alcool et de drogue. Mais la violence s’installe aussi dans les petites villes environnantes, voire en milieu rural.
À la Gendarmerie de Douai, le quotidien du PSIG, le Peloton de Surveillance et d’Intervention, est malheureusement régi par un grand nombre d’affaires liées aux violences intrafamiliales, des affaires qui demandent un niveau d’implication élevé et une sensibilité particulière.
Pour Félicie, jeune gendarme de 23 ans, sa première nuit de patrouille ne sera pas de tout repos : entre un couple s’accusant mutuellement de violences et la disparition inquiétante d’une adolescente de 13 ans, elle devra avoir les nerfs solides.
Le PSIG intervient aussi dans la maîtrise d’individus dangereux et menaçants, à l’image de ce cambrioleur. Avec des complices, il aurait sévi dans tout le département avec des méthodes violentes : le « saucissonnage » qui consiste à ligoter les habitants d’une maison et à leur soutirer leurs biens sous la menace. Son arrestation, au petit matin, se déroulera dans un camp de gens du voyage où la situation pourrait vite dégénérer.
Dans leur lutte contre la délinquance, les gendarmes sont aussi aidés par les unités de CRS autoroutières du département. Environ 1 000 km de routes sont sous leur surveillance, avec des axes où les comportements dangereux se multiplient, notamment les excès de vitesse. Ce jour-là, c’est un jeune conducteur ayant son permis depuis quelques jours seulement qui défiera les forces de l’ordre : il s’avérera que l’homme, déjà connu des services, est sous bracelet électronique car condamné pour conduite sans permis.
Sur les routes et dans les villes, embarquement avec les forces de l’ordre du Nord.