17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce lundi 17 juin 2024, Caroline Roux reçoit : Sandrine Cassini, journaliste au Monde.
Tard vendredi soir, la France Insoumise a communiqué la liste des investitures pour les élections législatives. Alexis Corbière, Danielle Simonnet, Raquel Garrido, Hendrik Davi et Frédéric Mathieu ne figurent pas dans cette liste. Aux yeux de la direction, ces cinq élus sont coupables d'avoir dénoncé le manque de démocratie au sein du mouvement et selon Corbière, d'avoir "porté une ligne plus unitaire", alors que les divisions s’accentuaient entre les différentes formations de gauche. Raquel Garrido, Danielle Simonnet et Alexis Corbière ont expliqué qu'ils se maintiendraient aux législatives, même sans l'étiquette du Nouveau Front populaire.
Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, accuse La France insoumise de "salir" le Nouveau Front populaire par "des décisions irresponsables" et tente de "régler la scandaleuse éviction".
Le retour de François Hollande est un nouveau psychodrame. L’ancien président de la République est candidat aux législatives dans la première circonscription de Corrèze sous la bannière du nouveau Front populaire. Sur France Bleu Limousin ce matin, il a appelé à "faire barrage et donner des raisons d'espérer".
Sandrine Cassini reviendra sur les coulisses de ce qui s’est passé ce week-end à gauche, avec des reniements, des retours et des purges.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Guillaume Daret, chef adjoint du service politique de France Télévisions.
Olivier Beaumont, grand reporter au service politique du Le Parisien - Aujourd’hui en France.
Raphaëlle Bacqué, grand reporter au Monde.
Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l'Institut de sondages IFOP.
Le thème de l'émission : Législatives : les vertiges d'une campagne express
577 circonscriptions, pour 577 députés élus le 7 juillet prochain. A douze jours du premier tour des élections législatives, la campagne officielle est lancée. Les candidats, qui avaient jusqu’à 18 heures dimanche pour déposer les dossiers, sont désormais enregistrés dans les préfectures dans toute la France. Que révèlent ces investitures ?
Vingt-cinq députés LR et une poignée de députés centristes ainsi que socialistes n’auront pas des candidats macronistes face à eux. Sans accord formel, la macronie semble néanmoins vouloir se ménager de possibles alliés pour la suite. Les LR ont également présenté 400 candidats, laissant la voie libre à des adversaires Modem pour qu’ils soient en position de battre le RN. Vingt-quatre ministres sur trente-cinq dont Gérald Darmanin et Gabriel Attal se lancent. Bruno le Maire, Rachida Dati et Éric Dupond-Moretti en revanche ont décidé de rester en dehors du futur hémicycle. Eric Ciotti, le président des Républicains, allié au Rassemblement national et banni par son camp, a lui investi 62 candidats, dont moins de la moitié était adhérents LR. La liste mêle d’anciens zemmouristes, des proches de Marion Maréchal, des chroniqueurs de CNews, un porte-parole de Donald Trump en France et une ex-députée macroniste. A gauche, hormis les cinq députés sortant de LFI, écartés par Jean-Luc Mélenchon, l’accord signé vendredi est globalement respecté. Enfin parmi les candidats à la députation se trouvent des revenants : Laurent Wauquiez, Dominique Voynet mais surtout François Hollande. L’ancien président de la République se présente en Corrèze sous la bannière Nouveau Front populaire. Une décision "inédite" car la "situation est grave" et le danger de l'extrême droite "avéré", a-t-il expliqué devant la presse à Tulle samedi. "La gauche fait son devoir" a estimé ce lundi l’ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin estimant "essentiel que dans le prochain Parlement, il y ait une force de gauche suffisamment forte pour résister". Dans le nouveau Front populaire "les candidats PS, PCF et écologistes représentent 297 candidats contre la France insoumise 229. L’idée qu’il y ait une soumission alors que se produit une inflexion y compris dans le contenu de l’accord est fausse". Ce rassemblement une "digue" contre une éventuelle vague d'extrême droite.
Autres voix à se faire entendre, et c’est nouveau : le monde du sport. Après Marcus Thuram et Kylian Mbappé, plus de 200 personnalités du sport français ont appelé à voter contre l'extrême droite lors des élections législatives. Parmi lesquelles les anciennes athlètes Marie-José Pérec et Monique Ewanje-Epée, les navigateurs Isabelle Autissier et François Gabart, l'ancien footballeur Vikash Dhorasoo, l'ancien boxeur Brahim Asloum, l'ex-joueuse de tennis Marion Bartoli, les escrimeuses Astrid Guyart et Ysaora Thibus, la nageuse Malia Metella, ou encore les ex-rugbymen Serge Betsen et Fulgence Ouedraogo ou Yannick Noah, le dernier Français vainqueur du tournoi de Roland-Garros.
Parallèlement sur les réseaux sociaux, des influenceurs prennent également position et appellent leur communauté à se rendre dans les isoloirs pour voter contre l’extrême droite. Le deuxième YouTubeur de France, Squeezie (19 millions d’abonnés), s’est ainsi fendu d’un post engagé vendredi. Sur Instagram, il a appelé à se "pencher sur la réalité des actes du RN", énumérant les votes contradictoires du parti de Marine Le Pen à l'Assemblée. Vote contre l'indexation du SMIC, vote contre la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité, vote contre un budget consacré à lutter contre les violences faites aux femmes... Il a tenu à démontrer le décalage entre le discours de Jordan Bardella et les faits. À l'issue de son message, il a appelé à "s’opposer fermement à une idéologie extrême qui prône la haine et la discrimination". Squeezie, de son vrai nom Lucas Hauchard, 28 ans, ne communique jamais sur des sujets politiques. Il n’est pas le seul influenceur à avoir pris position depuis les résultats des élections européennes. Mister V, Cyprien ou encore Léna Situations (11 millions d’abonnés) en ont fait autant.
Sur son compte Instagram, le président du Rassemblement national a adressé un message ironique à son détracteur. "J'émets deux hypothèses sur cette agitation de notre ami Squeezie. La première : un 1 Vs 1 sur Rust mal digéré à l'époque, après avoir pris un mauvais quickscope ?" Une réponse teintée de références aux jeux vidéo, sans argument sur le fond, qui n’a pas stoppé les critiques, au contraire.
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