17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce mercredi 13 novembre 2024, Caroline Roux reçoit : Thierry Breton, ancien commissaire européen au marché intérieur.
Ex-bête noire du milliardaire, l'ancien commissaire européen au Numérique était revenu sur les méthodes d'Elon Musk pour tenter d'obtenir la victoire de Donald Trump. S'il n'est plus aux affaires, Thierry Breton garde encore la dent dure contre le milliardaire.
Pour l'instant, l'alliance entre Donald Trump et Elon Musk ne se dément pas, bien au contraire. Le président élu vient de nommer son fidèle à la tête d'un "département d'État pour l'efficacité gouvernementale", qui sera créé dans les prochaines semaines. Il partagera ses fonctions avec Vivek Ramaswamy, un entrepreneur et candidat malheureux à la nomination républicaine, qui a rejoint le camp trumpiste. "Je suis ravi d'annoncer que le grand Elon Musk, en conjonction avec le patriote américain Vivek Ramaswamy, dirigera le département de l'efficacité gouvernementale (DOGE)", écrit Donald Trump sur Truth Social.
Cette dernière abréviation est un clin d'oeil à la cryptomonnaie du même nom, soutenue de longue date par Elon Musk. L'ancien commissaire européen Thierry Breton reviendra sur cette alliance et les défis pour l’UE avec la victoire de Trump.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Nicole Bacharan, historienne et politologue, spécialiste des États-Unis.
Pierre Haski, chroniqueur international à France Inter et au Nouvel Obs.
Olivier Tesquet, journaliste à la cellule enquête de Télérama.
Laure Mandeville, grand reporter au Figaro.
Laurence Haïm (en duplex des USA), journaliste pour "L’heure américaine" - France Info TV.
Le thème de l'émission :
Donald Trump : le choc des nominations
Il est l'homme derrière la réélection de Donald Trump. Le milliardaire américain et fondateur de Space X, Elon Musk, vient d'être nommé à la tête du ministère de "l'efficace gouvernementale". Le propriétaire de la plateforme X, sur laquelle il n'a cessé de soutenir la campagne de Trump, aura pour mission de couper dans les dépenses du gouvernement et de dissoudre les régulations. "Il est important que nous apurions le gâchis et la fraude de masse dans les dépenses gouvernementales de 6 500 milliards de dollars", a déclaré le président élu américain dans un communiqué. Une manière de remercier Elon Musk de son indéfectible soutien ces derniers mois. Né en Afrique du Sud, l'homme aux 271 milliards d'euros selon le dernier classement de Forbes, n'a pas hésité à donner 200 millions de dollars de sa fortune personnelle à un Super Pac, une organisation politique destinée à lever des fonds pour la campagne du candidat républicain. Sa nomination au gouvernement pose la question de nombreux conflits d'intérêt, notamment pour son entreprise SpaceX qui fournit la Nasa. Une difficulté qui ne semble pas inquiéter le moins du monde Donald Trump.
Le président américain a cité d'autres noms de son futur gouvernement. Figure reconnue de la chaîne télévisée conservatrice Fox News, le vétéran d'Irak et nationaliste revendiqué Pete Hegseth, a été nommé secrétaire d'État à la Défense. Il remplacera le général quatre étoiles Lloyd Austin et aura la lourde tâche de diriger 2,8 millions de personnes avec un budget de près de 1000 milliards de dollars. Ancien gouverneur de l'Arkansas et pasteur apprécié de la communauté évangélique, Mike Huckabee a été nommé ambassadeur des États-Unis à Jérusalem. Avec lui, le président israélien pourra compter sur un allié encore plus marqué, Mike Huckabee estimant de longue date que l’occupation de la Palestine est légitime. Dans les autres noms, Donald Trump a nommé le "Tsar des frontières" Tom Homan à la gestion des frontières, partisan d'une ligne dure sur l'immigration clandestine. Fidèle du président, la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem, sera chargée de la sécurité intérieure.
Avec ces premières officialisations, Donald Trump ne pouvait pas faire plus plaisir au camp réactionnaire. Ces dernières années la croisade anti-progressisme a déjà bien avancé, notamment dans les écoles de certains États du sud, comme le Texas, où la première université ouvertement "anti-woke" a ouvert ses portes en mars dernier. Devant les lycées d'Arizona, on ne compte plus les manifestations de parents d'élèves opposés aux programmes d'enseignement public considérés comme trop féministes ou antipatriotes. Certains professeurs n'osent même plus enseigner l'éducation sexuelle aux élèves, de peur d'être licenciés par les "conseils d'éducation" qui décident du contenu des programmes scolaires.
Qui est Elon Musk, l'homme derrière la réélection de Donald Trump ? À quoi va ressembler la nouvelle administration américaine ? Et pourquoi la croisade anti-woke s'intensifie aux États-Unis ?
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