17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce vendredi 15 novembre 2024, Axel de Tarlé recevra : Sylvie Le Minez, démographe, responsable des études démographiques et sociales à l'Insee.
En 2023, 639.300 personnes sont mortes en France, soit 35.900 personnes de moins qu’en 2022, une année à très forte mortalité "marquée par cinq vagues de Covid-19, deux épisodes de grippe et des périodes de fortes chaleurs", explique l'Insee. Pour la première fois, l'Institut s'est intéressé aux jours de l'année où l'on meurt le plus. L'étude révèle que le 3 janvier est le jour le plus meurtrier, tandis que le 15 août est le moins meurtrier. Les personnes âgées meurent nettement moins souvent en été. Par ailleurs, les décès sont moins fréquents lors des jours fériés et les dimanches.
En épluchant 20 ans de statistiques, les conclusions de l'Insee sont très claires. Il y a en moyenne 1.900 décès chaque 3 janvier, jour le plus mortel. Les personnes vulnérables tiendraient jusque-là pour pouvoir passer les fêtes de Noël avec leurs proches. Autre raison avancée, les risques liés à la reprise des opérations chirurgicales programmées.
Par ailleurs, plus on est jeune, plus il faut se méfier d'un autre jour : celui de son anniversaire, notamment pour les hommes entre 18 et 40 ans. "Il y a plus d'excès constatés, plus de chutes, d'accidents de la route, d'accidents cardiovasculaires ou de suicides le jour J. Au Japon, le risque de suicide augmente ainsi le jour de son anniversaire", rapporte l'Insee dans cette étude récente.
Sylvie Le Minez, démographe à l'Insee, analysera avec nous les résultats de l'étude. Quelles sont les raisons pour lesquelles le nombre de décès est si différent selon les jours de l'année, et pourquoi les risques sont plus élevés le jour de son anniversaire. Elle reviendra aussi avec nous sur les chiffres de la mortalité, en forte baisse en 2023.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de L’Usine Nouvelle.
Cécile Cornudet, éditorialiste politique aux Échos.
Fanny Guinochet, éditorialiste économique à France Info et La Tribune.
Gaëlle Macke, directrice déléguée de la rédaction de Challenges.
Le thème de l'émission :
Agriculteurs, Mercosur, plans sociaux : l'hiver de la colère ?
Les agriculteurs de nouveau sur les routes de France. Près d'un an après une mobilisation historique, les syndicats agricoles appellent à manifester à partir de ce lundi 18 novembre. Leur mal-être n’a pas disparu depuis la grande mobilisation de l’hiver dernier et il est alimenté aujourd’hui par le Mercosur, l’accord commercial que l’Europe veut signer avec les pays d’Amérique du Sud.
En discussion depuis plus de vingt ans, ce traité commercial de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) doit être de nouveau sur la table des discussions lors du G20, qui va débuter ce 18 novembre au Brésil. S’il est conclu, cela créerait la plus grande zone de libre-échange de la planète, avec un marché englobant 780 millions de personnes.
L’Allemagne et l’Espagne y sont favorables. La France s’y oppose. 600 parlementaires français ont lancé ces derniers jours un appel à Ursula von der Leyen, publié dans les colonnes du Monde, pour dénoncer un accord qui selon eux ne respecte pas les critères démocratiques, économiques, environnementaux et sociaux fixés par l’Assemblée nationale et le Sénat. La commission européenne est-elle prête à provoquer "une déflagration démocratique en France, pays déjà sous la menace d’un populisme anti-européen" avertissent les élus. L’exécutif de son côté tente d’imposer un véto à cet accord en montant une minorité de blocage alors que le monde agricole, déjà mal en point, s’inquiète de voir des importations massives de viande et de céréales à prix cassé et qui n’auront pas l’obligation de respecter les normes en vigueur dans le Vieux continent.
Une profession en colère qui a déjà prévu de multiples actions à partir de ce week-end, avant une montée en puissance de la mobilisation la semaine prochaine pour disent-ils "prévenir de la future mort de l’agriculture" française. Dans les exploitations, les agriculteurs ne cachent pas leur écœurement après les promesses de l’an dernier. Concurrence étrangère, normes, contrôles, prix… Ils estiment que la plupart des problèmes soulevés l’hiver dernier sont toujours d’actualité et exigent toujours la garantie d'un revenu décent.
La tension monte et elle pourrait gagner d’autres secteurs alors qu’après Auchan et Michelin, une vague de plans sociaux menace notamment dans le secteur de l’automobile. La filière est touchée à la fois par le recul des ventes sur le continent, la concurrence chinoise à bas prix et la lenteur de l'électrification.
Alors pourquoi l'UE veut-elle cet accord avec le Mercosur ? Quelle est la position du gouvernement français et des autres pays ? Que pourrait changer ce traité pour le secteur agricole français déjà mal en point ? Où en sont les mesures annoncées par le gouvernement l’an dernier pour le monde agricole ? En matière de plans sociaux quels sont les secteurs particulièrement concernés ? Pourquoi ? Se dirige-t-on vers un hiver de la colère ?
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.