17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce samedi 25 janvier 2025, Axel de Tarlé recevra Pierre Botton, ancien homme d'affaires, ancien détenu, auteur de "Quand les détenus font la loi", aux éditions Robert Lafont.
Jeudi, Gérald Darmanin, ministre de la Justice et garde des Sceaux, a annoncé la création d'une prison de haute sécurité avec les 100 plus gros trafiquants de France, qui serait opérationnelle "dès le 31 juillet". L'objectif est de rendre les prisons plus hermétiques, et de lutter contre les phénomènes de narcobanditisme en prison, avec des détenus qui continuent de gérer des trafics depuis leurs cellules. "On va montrer que quand on est en prison et qu’on est un narcotrafiquant on ne peut pas téléphoner et on ne peut pas avoir une vie agréable", avait expliqué Gérald Darmanin, le 12 janvier sur LCI.
Si les moyens de communication entrent en prison, c'est en raison de complicités. C'est ce qu'illustre l'affaire de corruption révélée par le Parisien cette semaine, concernant la prison d'Osny, dans le Val d'Oise. Jeudi, cinq agents pénitentiaires dans le Val d'Oise ont été mis en examen, soupçonnés d'avoir fait entrer dans cette prison du matériel à chicha, des téléphones, des consoles de jeux vidéos et du matériel électronique.
Pierre Botton racontera comment les prisons ont changé, entre sa première incarcération dans les années 90, et 30 ans plus tard, dans les années 2020, lorsqu'il est retourné en prison. Les téléphones portables, le trafic de drogues, la promiscuité...Il nous expliquera comment on vit la prison de l'intérieur, et nous donnera ses recommandations pour mieux adapter les peines de prison aux individus, et surtout mieux préparer la réinsertion.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Flavien Neuvy, économiste, directeur de l’observatoire CETELEM.
Pascale Hebel, directrice associée chez C-Ways, spécialiste de la consommation.
Erwan Benezet, journaliste au service économie du Parisien - Aujourd’hui en France.
Sharon Wajsbrot, cheffe du service industrie aux Échos.
Le thème de l'émission :
Énergie : les Français passent à la caisse
Le prix du gaz s'envole : + 4,8 % en janvier après plusieurs hausses, déjà, en octobre et juillet dernier... Avec le froid, les Français se chauffent davantage et les stocks ont diminué. L'autre explication réside dans la décision de l'Ukraine de mettre fin au transit du gaz russe à travers son territoire, marquant une rupture énergétique décisive avec Moscou. Conséquence directe : les Européens - dont le tiers du gaz acheté à la Russie passe par cette voie - ont perdu près de 15 milliards de mètres de cube de gaz, soit près de 5% de la consommation de l'Union européenne. De quoi inquiéter jusqu'au PDG de Total énergies, Patrick Pouyanné, qui a demandé jeudi à Davos au président américain Donald Trump des garanties sur la sécurité des approvisionnements de l’Europe en gaz naturel liquéfié américain... dont TotalEnergies est le principal exportateur.
Dans le même temps, les ventes de chaudières à gaz ont augmenté de 15% depuis le début de l'année, selon le Syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques. Le gouvernement a bien tenté de décourager l'installation de ce dispositif, très émetteur en CO2, en l'interdisant dans les maisons individuelles neuves. Mais les résultats se font encore attendre : les Français rechignent à passer aux pompes à chaleur, jugées trop couteuses et moins fiables, et dont les ventes se sont effondrées de 30% en 2024. Rare embellie en ce début d'année, la Commission de l'énergie a annoncé une baisse de 15% des tarifs réglementés de l'électricité au 1er février pour 24 millions de ménages. Et ce malgré la fin du bouclier énergétique mis en place par le gouvernement en 2021.
De leur côté, les constructeurs automobiles ont commencé l'année avec une avalanche de mauvaises nouvelles. Les ventes de véhicules neufs, électriques comme thermiques, ont diminué de 3,2 % en 2024. L'industrie se porte mal et les plans sociaux se multiplient : Michelin a annoncé la fermeture de deux usines tandis que Valeo prévoit de supprimer près de 1 000 postes sur huit sites français. Le désamour des Français se concentre essentiellement sur les voitures électriques, dont le prix est jugé prohibitif. Selon AAA Data, les immatriculations sur ce segment se sont ainsi effondrées de 24,4 % en novembre 2024. Les constructeurs n'ont pas été aidés par la décision du gouvernement de réduire son bonus écologique pour l’acquisition de véhicules zéro émission, déficit publique oblige. D'autant que la prime à la conversion, versée aux ménages remplaçant leur voiture par un modèle moins polluant, est également supprimée en 2025. Mais Emmanuel Macron ne veut pas apparaître comme l'ennemi des automobilistes pour autant. Cette semaine, le président a répondu sur TikTok à un influenceur qui venait de se voir infliger une amende pour avoir payé au péage avec son téléphone portable : "On va collectivement régler ça […] Merci pour l'alerte", a-t-il déclaré. Pas sûr que cela suffise à enrayer la crise de l'automobile.
Symbole de la crise de l'industrie automobile, la Fonderie de Bretagne (FDB), ancienne filiale du constructeur automobile Renault, a demandé mercredi 22 janvier, son placement en redressement judiciaire, avec 350 emplois menacés. L'entreprise avait bien entamé des négociations en juillet avec le fonds d’investissement allemand, Private Assets, pour envisager une reprise, mais la direction de FDB assure que Renault, resté principal client de la fonderie, a fait capoter l'accord. "Nous sommes une victime de Renault qui veut se débarrasser de ses fonderies en France", a déploré son directeur Jérôme Dupont à La Tribune. Plusieurs responsables syndicaux, dont la présidente de la CGT Sophie Binet et des députés, ont écrit début janvier à Emmanuel Macron pour réclamer l’intervention de l’État dans le dossier : "Nous refusons que la fermeture de la Fonderie de Bretagne devienne le symbole de la désindustrialisation du pays".
Pourquoi le prix du gaz explose ? Comment expliquer la mauvaise santé économique du secteur automobile en France ? Et l'État doit-il venir en aide à Fonderie de Bretagne, menacée de fermeture ?
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