17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce mardi 28 janvier 2025 Caroline Roux reçoit : Gaël Musquet, spécialiste de la prévention des catastrophes naturelles.
Suite au passage dimanche de la tempête Herminia, 600 personnes ont été évacuées en Ille-et-Vilaine, département placé en vigilance rouge pour crues par Météo-France. Le département breton et notamment sa préfecture, Rennes, traversée par deux rivières, l'Ille et la Vilaine, subit des crues inédites depuis plus de 40 ans. La Loire atlantique et le Morbihan sont également placés en vigilance rouge, et quatre autres départements en vigilance orange, alors que la montée des eaux continue. Une autre dépression, baptisée Ivo, doit s'abattre demain sur la Bretagne et l'Ouest de la France, faisant craindre une agravation de la situation.
"C'est une situation tout à fait exceptionnelle qui manifestement, dépasse l'histoire connue, en tous les cas, en matière d'inondations sur le territoire", a déclaré François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur, en visite à Rennes. "La chance à ce stade, c'est qu'il n'y a pas de victimes physiques", a dit le ministre, non loin des flots déchaînés de la Vilaine. Ces crues compliquent toujours mardi les déplacements. Le trafic ferroviaire est perturbé "sur les lignes Rennes-Redon et Rennes-Saint-Malo dans les deux sens de circulation", indique sur X le réseau ferroviaire régional BreizhGo.
Gaël Musquet reviendra avec nous sur les crues en cours, qui n'ont pas encore atteint leur pic. Il nous parlera de la situation des habitants évacués, et du temps que cela pourrait prendre pour eux de regagner leur domicile. Il expliquera aussi pourquoi ces phénomènes de crues se multiplient, et les solutions qu'il faudrait mettre en place pour mieux les gérer.
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Anthony Bellanger, éditorialiste et spécialiste des questions internationales à France Info TV.
James André, grand reporter à France 24.
Marion Van Renterghem, grand reporter, chroniqueuse à L’Express.
Pierre Haroche, maître de conférences en politique européenne et internationale à l'Université catholique de Lille.
Le thème du magazine :
Groenland : la menace de Trump… la riposte de l'Europe ?
Donald Trump accentue sa pression sur le Groenland. Début janvier, le président américain avait refusé d'exclure une intervention militaire sur ce territoire autonome du Danemark. Après l'échange téléphonique tendu du 15 janvier avec la Première ministre danoise, lors duquel Trump a menacé d'augmenter les tarifs douaniers sur les exportations aux Etats-Unis (premier marché extérieur danois), c'est au tour du Danemark d'hausser le ton. "Le niveau de menace dans l’Arctique et l’Atlantique Nord s’est aggravé. Nous devons donc renforcer de manière significative la présence de la défense dans ces régions", a alerté le ministre danois de la Défense, Troels Lund Poulsen. Le Danemark vient d'annoncer 2 milliards d'euros d'investissement militaire dans la région permettant d'acquérir notamment trois navires supplémentaires et des drones à "longue portée". Copenhague avait déjà adopté cette stratégie en 2021, lorsque Donald Trump avait formulé pour la première fois son intention de racheter l'île. Mais les investissements danois au Groenland ne se sont pas complètement matérialisés, notamment à cause de coupes dans le budget de la défense depuis l'invasion en Ukraine. Côté Groenland, on temporise : l'île n’est pas à vendre, a répété son Premier ministre Mute Egede, mais il est "ouvert aux affaires". Pendant ce temps, la Première ministre danoise a entamé une tournée européenne, de Berlin à Paris en passant par Bruxelles, pour obtenir le soutien de ses homologues.
Une chose est sûre, les Européens ne seront pas épargnés par Donald Trump. Ni par son fidèle allié et milliardaire Elon Musk. Après avoir affirmé son soutien à la dirigeante du parti d'extrême droite allemand AfD, Alice Weidel, début janvier, voilà que le fondateur de Tesla s'est trouvé une nouvelle coqueluche au Parlement européen : le député chypriote Fidias Panayiotou. "Fidias comme président de l'UE !!", a-t-il même tweeté fin novembre alors que le jeune Youtuber au 2,7 millions d'abonnés se présentait aux élections européennes sans aucune expérience politique. Les deux hommes s'étaient rencontrés en 2023 à l'occasion d'une vidéo de Fidias Panayiotou. Depuis, ils entretiennent une relation étroite. Le jeune chypriote ne cache pas son admiration pour le milliardaire américain, lui qui voit la plateforme X comme un outil de "démocratie directe". Il y publie régulièrement des sondages, au relents populistes, à ses 174 000 abonnés, demandant par exemple s'il faut "virer 80 % des bureaucrates de l'UE". Elon Musk avait d'ailleurs liké cette publication.
Aux Etats-Unis, c'est l'annonce du lancement de DeepSeek, l'IA générative chinoise qui veut concurrencer Chat GPT, qui suscite l'inquiétude du secteur de la tech. Les ingénieurs chinois auraient-ils réussi à faire mieux que les Américains avec beaucoup moins de moyens ? Une chose est sûre, l'engouement autour de la start-up chinoise est réel. Ce week-end, DeepSeek est devenue l'application gratuite la plus téléchargée sur l'App Store américain d'Apple, dépassant ChatGPT. Sam Altman, le patron d'OpenAI, a lui-même qualifié sur X le rendu d'"impressionnant (…) "Surtout étant donné ce qu'ils sont capables de fournir pour le prix". Résultat, certaines entreprises américaines de la tech ont plongé hier en bourse, à l'image d'Nvidia qui a perdu près de 590 milliards de dollars de capitalisation boursière. Le succès au lancement de DeepSeek vient aussi contrecarrer le méga-projet d'intelligence artificiel "Star Gate" de Donald Trump. La semaine dernière, le président américain avait annoncé des investissements d’au moins 500 milliards de dollars dans des infrastructures de data centers géants aux États-Unis.
Comment l'Union européenne peut-elle aider le Danemark face aux ambitions expansionnistes de Donald Tump au Groenland ? Pourquoi Elon Musk s'est passionné pour un jeune député européen chypriote ? Et le lancement de DeepSeek peut-il rebattre les cartes de la course à l'intelligence artificielle ?
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