17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce mercredi 5 février 2025, Caroline Roux reçoit : Luc Ferry, ancien ministre, auteur de « IA : grand remplacement ou complémentarité ? », publié aux éditions de l'Observatoire.
En 1997, un événement inouï secoue le monde : Deep Blue, un logiciel d’intelligence artificielle, triomphe de Garry Kasparov, champion du monde d’échecs. Pour la première fois, une machine "sans âme" surpasse l’intelligence humaine dans sa forme la plus pure. Depuis, l’IA a connu une progression exponentielle que nul n’avait anticipée.
Un festival d’initiatives, de démonstrations, de manifestations, de tables rondes et autres discussions variées… À partir de ce jeudi 6 février, Paris deviendra, pendant une semaine, la capitale mondiale de l’intelligence artificielle, en accueillant le troisième sommet mondial sur l’IA après ceux au Royaume-Uni en 2023 et en Corée du Sud en 2024. La France s’est battue pour prendre la main sur cette édition - coprésidée avec l’Inde - qui ambitionne de rassembler le gratin mondial de l’IA : chefs d’États, dirigeants de grandes entreprises et de start-up leaders du secteur, entrepreneurs, scientifiques de renommée mondiale, personnalités de la société civile…
Face à cette révolution, certains évoquent, entre peur et scepticisme, le mythe de Frankenstein, où la créature échappe à son créateur.
Luc Ferry a pu échanger avec les meilleurs spécialistes mondiaux. Au-delà de la science pure, ces questions relèvent de l’éthique, de la politique et de la philosophie. Il nous présente les fruits de cette réflexion sur un enjeu dont aucun politique n’a encore pris la mesure, mais qui s’avère vital pour l’avenir de nos enfants.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Frédéric Encel, docteur en géopolitique, maître de conférences - Sciences Po Paris.
James André, grand reporter à France 24.
Daphné Benoit, cheffe du pôle international - AFP.
Régis Genté, journaliste.
Le thème de l'émission :
Trump : après le Canada, le canal du Panama, le Groenland... Gaza !
À l’occasion de la visite du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahu à Washington, Donald Trump a déclaré mardi soir que les États-Unis allaient "prendre le contrôle à long terme" de l’enclave palestinienne et la vider de ses habitants. "Tous", a réaffirmé Donald Trump. "Je veux dire, nous parlons probablement d’un million sept cent mille personnes, un million sept, peut-être un million huit. Mais je pense qu’ils devraient tous partir. Je pense qu’ils seront réinstallés dans des endroits où ils pourront mener une vie meilleure et ne plus avoir à craindre de mourir chaque jour". Le président américain qui s’est dit prêt à envoyer des soldats américains a assuré que la Jordanie et l'Egypte finiront par accepter d'accueillir des réfugiés palestiniens, malgré l'opposition de ces pays ainsi que des Palestiniens eux-mêmes. Reprenant ses habits de magnat de l’immobilier, Donald Trump s’est aussi engagé à faire de ce territoire la "Côte d’Azur du Moyen-Orient".
Mais ce n’est pas tout. Questionné par la journaliste de NBC News Kelly O’Donnell, le président américain a déclaré qu’il envisageait également d’expulser les Palestiniens de la Cisjordanie et d’attribuer ce territoire à Israël. "Nous en discutons", a-t-il affirmé, au sujet de la volonté de Benyamin Nétanyahu et de ses alliés d’extrême droite de prendre le contrôle de la "Judée et Samarie" bibliques, qui incluent la Cisjordanie contrôlée par l’Autorité Palestinienne. "Les gens aiment cette idée", a-t-il ajouté, promettant une annonce "sur ce sujet très spécifique dans les quatre prochaines semaines". À ses côtés, le Premier ministre israélien a salué une proposition du président américain qui pourrait "changer l'Histoire".
Des propos du nouveau locataire de la Maison-Blanche fustigés en masse à travers le monde ce mercredi. Le Hamas a dénoncé la "position raciste américaine" alignée sur "l'extrême droite israélienne" visant à "éradiquer la cause palestinienne". "Nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple", a-t-il déclaré de son côté le président palestinien Mahmoud Abbas.
Les déclarations de Donald Trump sont "probablement dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix" a affirmé la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. "La France est opposée pleinement aux déplacements des populations", a-t-elle ajouté. L’avenir de Gaza passe par "un futur État palestinien" et non par le contrôle "d’un pays tiers", avait commenté plus tôt la diplomatie française, soulignant que le déplacement forcé de la population palestinienne de la bande de Gaza constituerait une "violation grave du droit international". Gaza "appartient aux Palestiniens", a appuyé pour sa part Berlin. Ils doivent pouvoir "vivre et prospérer" dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, a estimé le chef de la diplomatie britannique, David Lammy.
L'Arabie saoudite a redit, de son côté, qu'elle ne ferait pas la paix avec Israël sans la création d'un État palestinien et s'est opposée au déplacement de la population. Le sénateur américain Chris Van Hollen, démocrate membre de la commission des relations étrangères, s'est montré plus direct, qualifiant la proposition de Trump de "nettoyage ethnique sous un autre nom".
Alors Donald Trump est-il sérieux ? Quel est son plan pour Gaza ? De l’enclave palestinienne à l’Iran, quels sont ses desseins au Moyen-Orient ? Enfin quels sont les contours du "deal" au parfum de terres rares en discussion entre Donald Trump et Volodymir Zelensky ? Et quelle est la situation sur le front ukrainien ?
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