17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce lundi 24 février 2025, Caroline Roux recevra Frédéric Ploquin, journaliste, spécialiste du grand banditisme. Il publie le 19 mars prochain, avec Jean-Louis Rizza, "Braqueur, mercenaire, aventurier. De l’OAS au grand banditisme", aux éditions Nouveau Monde.
Samedi dernier, Mohamed Amra, a été arrêté en Roumanie après neuf mois de traque. Le narcotrafiquant multirécidiviste de 30 ans était rechaché depuis mai dernier, et l'attaque du péage d'Incarville, dans l'Eure. Deux agents pénitentiaires avaient été tués et trois autres blessés, alors qu'ils accompagnaient le détenu, extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d'instruction. Un commando en avait alors profité pour attaquer, à la voiture-bélier et aux fusils d'assaut le fourgon pénitentiaire pour le libérer.
Dimanche, Mohamed Amra est apparu menotté, cheveux teint en roux et veste de sport noire, devant le tribunal de Bucarest où il a été présenté à une juge.
Il "ne reconnaît pas les faits commis mais souhaite respecter la décision des autorités françaises qui veulent le juger", a déclaré son avocate Maria Marcu à la sortie de l'audience. Arrêté samedi en Roumanie, il avait l'intention de faire de la chirurgie esthétique pour fuir en Colombie, selon les informations révélées par le ministre roumain de l'Intérieur Catalin Predoiu, à la presse. En tout, une quinzaine de personnes, soupçonnées d'avoir fourni de l'aide au narcotrafiquant , ont été interpellées dimanche et lundi entre la France et le Maroc. "Dix ont été interpellées en France", notamment en Normandie, et "quatre ont été extraites de leur lieu de détention", a précisé le parquet de Paris.
Frédéric Ploquin, journaliste, spécialiste du grand banditisme, reviendra sur la traque de l'ennemi public numéro 1, qui a mené à un vaste coup de filet international dans le milieu du narcotrafic.
17:45 "C dans l'air"
Alex de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major, ancien commandant suprême de la transformation de l’OTAN.
Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique au Figaro, spécialiste des questions de stratégie et de géopolitique.
Marion Van Renterghem, grand reporter, chroniqueuse à L’Express.
Pierre Haroche, maître de conférences en politique européenne et internationale Université Catholique de Lille
Le thème de l'émission :
Défendre l’Ukraine… sans Trump ?
Emmanuel Macron est en visite officielle à Washington, ce lundi 24 février, où il va rencontrer Donald Trump pour aborder la guerre en Ukraine qui a débuté il y a tout juste trois ans. L'objectif du président de la République est clair : peser dans le jeu diplomatique et défendre les intérêts des Européens, sur fond de rapprochement accéléré entre les Etats-Unis et la Russie. L’Ukraine comme les membres de l’UE craignent d’être sacrifiés dans ces négociations qui se déroulent pour l’instant sans eux. Le chef de l'Etat va donc tenter de changer la donne ce soir. "Je vais lui dire : 'Au fond, tu ne peux pas être faible face au président Poutine. Ce n'est pas toi, pas ta marque de fabrique, pas ton intérêt'", a -t-il affirmé jeudi lors d'un échange sur les réseaux sociaux. Le président de la République espère démontrer à son homologue américain qu'en cédant trop à la Russie, il encouragerait son adversaire numéro un, la Chine, à pousser son avantage à Taïwan. "Toi qui veux que la Chine ne vienne pas contester Taïwan, comment expliquer que la Chine n'a pas le droit d'envahir Taïwan et que la Russie aurait le droit d'envahir l'Ukraine ?" a expliqué Emmanuel Macron. Le chef de l'Etat entend aussi jouer la carte économique alors que Donald Trump a fait de la "diplomatie transactionnelle" sa marque de fabrique depuis son retour à la Maison-Blanche.
De son côté le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé à une "paix réelle et durable" en 2025, ce lundi, lors d’un sommet organisé à Kiev avec treize dirigeants européens dont la présidente de la Commission européenne. "Nous sommes à Kiev aujourd’hui, parce que l’Ukraine, c’est l’Europe. Dans cette lutte pour la survie, ce n’est pas seulement le destin de l’Ukraine qui est en jeu. C’est le destin de l’Europe", a déclaré Ursula von der Leyen avant d’annoncer qu’une nouvelle aide de 3,5 milliards d’euros pour l’Ukraine "arrivera dès le mois de mars".
Que peuvent espérer la France et les Européens de cette rencontre à Washington ? Quels en sont les enjeux pour l’Ukraine et le Vieux continent ? Assiste-t-on au réveil des Européens ? Quelle défense européenne ? Vainqueur des élections législatives allemandes ce dimanche 23 février, le chef du parti conservateur Friedrich Merz a reconnu que ses "priorités absolues" était désormais le renforcement de la défense européenne afin que l’Europe atteigne "progressivement l’indépendance vis-à-vis des Etats-Unis". Face au gouvernement américain qui "se montre largement indifférent au sort de l’Europe", celui qui est appelé à former le prochain gouvernement allemand a évoqué "une capacité de défense européenne autonome" comme alternative à "l’Otan dans sa forme actuelle". Vendredi, veille du scrutin, il avait estimé que la garantie de sécurité américaine n’était plus assurée, et qu’il allait se rapprocher de la France et du Royaume-Uni pour voir comment leur "parapluie" nucléaire pouvait s’étendre à l’Allemagne. Des propos qui marque un changement de cap historique à Berlin, et en particulier au sein de la CDU, fervente partisane depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale de la doctrine de sécurité transatlantique, alors que l’histoire s’accélère et que Vladimir Poutine n’a jamais semblé aussi près de gagner sa guerre en Ukraine, trois ans après avoir débuté l’invasion du pays.
Après trois ans de combats acharnés qui ont fait des centaines de milliers de victimes des deux côtés, pour le maître du Kremlin, la promesse de négociations est un premier pas vers une fin de la guerre aux conditions russes. Un scénario du pire pour l’Europe et les Ukrainiens qui n’ont néanmoins pas dit leur dernier mot. Car si dans la population ukrainienne il y a une forme de lassitude et une division entre ceux qui se battent et ceux qui ne se battent pas, il y a également de l’espoir et beaucoup de résistance. Nos journalistes se sont rendus dans le pays et ont rencontré des couples qui ont décidé d’avoir un enfant malgré tout. Donner la vie est vécu pour certains d’entre eux comme un acte patriotique de résistance, mais c’est surtout une façon de se projeter dans un pays en paix.
Le sujet vous questionne ?
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