17:30 L'invité de "C dans l'air"
Maya Lauqué reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce vendredi 28 février 2025, Maya Lauqué recevra : Bruno Cras, journaliste spécialiste du cinéma, auteur du podcast Heurecinema.fr.
Ce vendredi soir a lieu la 50e cérémonie des César, suivie des Oscars dimanche. De Catherine Deneuve, présidente de la cérémonie, à Pierre Niney et François Civil, qui s'affrontent pour le titre de meilleur acteur, le cinéma français a rendez-vous à l'Olympia. Deux grands succès populaires, "Le Comte de Monte-Cristo" et "L'Amour ouf", sont en lice, aux côtés de la comédie musicale "Emilia Perez" de Jacques Audiard, pour succéder à "Anatomie d'une chute", grand vainqueur de l'an dernier. Le plus grand succès de l'année, "Un p'tit truc en plus" d'Artus (10,8 millions d'entrées en France), devra se contenter au maximum d'un prix, celui du meilleur premier film.
Quel destin pour l'autre long-métrage donné favori jusqu'à ces dernières semaines, "Emilia Perez" de Jacques Audiard? Cette comédie musicale en espagnol sur la transition de genre d'un narcotrafiquant mexicain, à laquelle tout réussissait depuis sa présentation à Cannes, fait face à a polémique, en raison d'anciens messages de l'actrice principale, Karla Sofia Gascón, sur les réseaux sociaux. Elle y qualifie l'islam de "foyer d'infection pour l'humanité" et raille la diversité dans le divertissement ou encore le mouvement anti-raciste après la mort de George Floyd.
Bruno Cras décryptera l'année exceptionnelle du cinéma français et nous donnera son sentiment sur les cérémonies des César et des Oscars à venir. Des prix qui viennent couronner une année exceptionnelle pour le cinéma français. Avec 181,3 millions de places de cinéma vendues en France en 2024, le secteur se porte très bien, peu de temps après des années difficiles liées à la pandémie de Covid.
17:45 "C dans l'air"
Maya Lauqué décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Anthony Bellanger, éditorialiste à France Info TV, spécialiste des questions internationales.
Isabelle Lasserre, ancienne correspondante en Russie, correspondante diplomatique pour Le Figaro.
Rym Momtaz, chercheuse en géopolitique et experte des relations transatlantiques pour le centre Carnegie Europe.
Vice-amiral Michel Olhagaray, ancien directeur du centre des hautes études militaire et ancien commandant de l’école navale.
Le thème de l'émission :
Trois ans après le début de l’invasion russe en Ukraine, Volodymyr Zelensky est convié ce vendredi en fin d’après-midi à la Maison-Blanche par Donald Trump, en plein rapprochement entre les États-Unis et la Russie. Un président américain qui, ces dernières heures, a adouci considérablement son discours à l’égard de son homologue ukrainien, minimisant ses propos du 19 février sur le président ukrainien, qu'il avait qualifié de "dictateur sans élection". "J'ai dit ça ?", a-t-il feint de s'étonner. "J'arrive pas à croire que j'ai dit ça. Question suivante", a-t-il ajouté, affirmant ensuite avoir "beaucoup de respect" pour Volodymyr Zelensky.
Ce changement de ton est-il lié à la perspective d’un deal sur les ressources minières ukrainiennes ? La venue du président ukrainien à Washington survient d’abord et avant tout pour discuter d’un accord sur les terres rares ukrainiennes, préalable fixé par le locataire de la Maison-Blanche avant toute négociation diplomatique autour de la résolution de la guerre avec la Russie. Au terme d’un bras de fer entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, cet accord essentiellement financier prévoirait qu’Américains et Ukrainiens exploitent en commun des richesses naturelles (minéraux, hydrocarbures, pétrole et gaz naturel), et que les revenus qui en seraient issus aillent dans un fonds "conjoint à l’Ukraine et l’Amérique". Kiev devrait verser la moitié de ce qu’il retirera de son sous-sol, en échange, l’Ukraine demande des garanties de sécurité, soit un mécanisme politico-militaire devant dissuader la Russie de toute nouvelle invasion après un éventuel accord de cessation des hostilités. Pour l’heure, l’accord fait référence à la sécurité de l’Ukraine, mais sans engagement concret. Un point qui demeure encore flou et pourrait se préciser dans les prochaines heures.
Hier soir, le Premier ministre britannique, qui était lui aussi à la Maison-Blanche, a invité plus d'une douzaine de dirigeants européens à une rencontre dimanche. L'objectif est de "faire avancer" leurs actions concernant l'Ukraine et la sécurité, a annoncé son bureau. Ce jour-là, il accueillera également le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Downing Street après une réunion téléphonique dans la matinée avec les pays baltes. Des États baltes qui, avec la Pologne, intensifient leurs préparatifs en vue d'un conflit militaire, craignant que la Russie ne se prépare à une nouvelle attaque.
Le service de renseignement extérieur de l'Estonie a averti que la Russie renforçait ses forces armées, laissant craindre "une future guerre potentielle avec l'Otan". Les services de renseignement danois estiment quant à eux que la Russie serait prête à mener une "guerre à grande échelle" en Europe d'ici cinq ans, si elle percevait l'Otan comme faible. Or, l'affaiblissement de l'Alliance transatlantique semble désormais inévitable depuis la charge virulente du vice-président américain J.D. Vance contre l'Europe lors de la conférence de Munich sur la sécurité et le rapprochement accéléré entre la Russie et les États-Unis sur fond de pourparlers de paix sur l’Ukraine.
Pendant ce temps-là, aux États-Unis, de plus en plus d’Américains redoutent les effets de la politique menée par Donald Trump, l’instauration de nouveaux droits de douane menaçant d’attiser l’inflation qui impacte déjà fortement leur pouvoir d’achat. Avec la hausse du coût de la vie, jumelée à une crise du logement, de nombreux séniors se retrouvent à la rue. Du jamais vu depuis la Grande Dépression", explique Dennis Culhane, professeur spécialisé dans les sans-abris, dans les colonnes du Wall Street Journal.
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