17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce samedi 22 mars 2025, Axel de Tarlé recevra Ariane Bonzon, grand reporter, spécialiste de la Turquie et du Proche-Orient, auteure de "Turquie, l'heure de vérité", chez Empreinte éditions.
Des centaines de milliers de personnes ont défilé hier en Turquie, lors d'une "nuit de la démocratie", pour protester contre l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, principal opposant au président en place, Recep Tayyip Erdogan. Les Turcs ont manifesté leur soutien à l’édile, interpelé pour « corruption » et « terrorisme » et leur opposition au pouvoir en place. 343 personnes ont été arrêtées après les manifestations, a annoncé le ministre turc de l'Intérieur, Ali Yerlikaya. "Ceux qui cherchent le chaos et la provocation ne seront pas tolérés", a-t-il affirmé, alors q'Erdogan avait prévenu qu'il ne céderait pas à "la terreur de la rue".
Le maire d’Istanbul devait être désigné demain comme le candidat de son parti, le CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate), à la présidentielle, prévue en 2028.
Ariane Bonzon, grand reporter et écrivaine, spécialiste de la Turquie, décryptera cette vague de contestation de grande ampleur. Des marches pour la démocratie, qui interviennent dans un contexte économique difficile, l'inflation étant très forte en Turquie. Elle nous expliquera aussi quel rôle le président Erdogan compte jouer dans le monde, en particulier dans les pourparlers de paix en Ukraine. Le pays se pose comme un allié privilégié d'une Europe de la défense.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU.
Anthony Bellanger, éditorialiste, spécialiste des questions internationales sur Franceinfo TV.
Marie Jégo, journaliste spécialiste de la Russie pour Le Monde.
Laurence Nardon, responsable du Programme États-Unis à l’Institut français des relations internationales.
Le thème de l'émission :
Ukraine : la France en première ligne
Comment réarmer l'Europe ? Début mars, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a annoncé un plan de 800 milliards d’euros destiné à renforcer la défense européenne. Jeudi, pour la troisième fois en moins de deux mois, les 27 se sont réunis à Bruxelles pour débattre de la meilleure méthode pour augmenter leurs capacités militaires. Objectif ? Être prêt en 2030 en cas d'attaque de la Russie. "Nombre de nos agences de renseignement nationales nous informent que la Russie pourrait tester la capacité de l’Union européenne à se défendre d’ici trois à cinq ans », a rappelé Kaja Kallas, la cheffe de la diplomatie européenne. Reste à savoir comment financer cet effort militaire ? L'UE propose une dérogation aux règles de déficit, la suppression de certaines obligations pesant sur les acteurs du secteur de la défense ou encore le prêt de 150 milliards d'euros pour des achats groupés sur de l'armement européen. "Il est inacceptable que trois quarts de l'argent des contribuables européens servent à acheter des armes américaines", a ainsi expliqué le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
Pendant ce temps, l'Ukraine tente de garder la main sur ses minerais rare. En parallèle des négociations de paix entamées avec la Russie, et dont il se veut l'arbitre, Donald Trump tente de négocier un accord avec Volodymyr Zelenski pour exploiter des mines en échange d'investissements dans le secteur. Jeudi, le président américain prévoyait de signer un accord "très rapidement" en ce sens. Les gisements représentent plusieurs centaines de milliards de dollars, mais l'Ukraine n'a pas les moyens de les exploiter de manière optimale, la faute à un équipement obsolète. Et l'appétit américain ne se limite pas aux terres rares. À l'issue de la dernière conversation avec le président ukrainien, la Maison Blanche a déclaré avoir abordé la question des centrales électriques ukrainiennes : "[Le président américain] a dit que les Etats-Unis pourraient se révéler très utiles pour gérer ces centrales." Des mines à l'électricité ukrainienne, Trump est bien déterminé à profiter économiquement de ces négociations de paix.
Le président américain ne pourra pas se contenter d'augmenter les droits de douane à ses concurrents économiques s'il veut redresser l'économie américaine. Mercredi, la réserve fédérale américaine a revu sa prévision de croissance à la baisse pour 2025, à 1,7 % contre 2,1 % lors de ses prévisions de décembre 2024. "L’incertitude sur les perspectives économiques a augmenté", s'inquiète la Fed dans son communiqué. D'autant que Joe Biden a laissé un déficit public de 6,3 % du produit intérieur brut (PIB), qui accentue les risques d'inflation. Celle-ci a d'ailleurs été revue à la hausse à 2,7 % pour cette année. Les meilleurs prévisionnistes estiment désormais que la récession est envisageable. La banque JP Morgan estime qu'il y a 40 % de chance que cela advienne. Elle l'évaluait à 30 % au mois de janvier.
Comment l'Union européenne compte-t-elle financer ses efforts en matière de défense ? Pourquoi Trump veut-il absolument récupérer des mines et des centrales ukrainiennes en parallèle de l'accord sur le cessez-le-feu ? Et les Etats-Unis risquent-ils la récession ?
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.