17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce vendredi 11 avril 2025, Axel de Tarlé recevra Régine Hatchondo, présidente du Centre national du livre.
Aujourd'hui débute le festival du Livre à Paris, au Grand Palais. Plus de 100.000 visiteurs sont attendus jusqu'à dimanche inclus. Un événement qui se déroule dans un contexte morose pour la lecture. D'après le dernier baromètre du Centre national du livre (CNL), mené par Ipsos, seuls 45% des Français déclarent lire quotidiennement, sur format numérique ou papier. Les 50-64 ans sont ceux qui décrochent" le plus, avec une baisse de 15 points par rapport à la dernière étude du CNL, publiée en 2023.
Autre chute vertigineuse, les Français lisent en moyenne dix-huit livres par an, quatre de moins qu’il y a deux ans. On atteint même huit ouvrages en moins chez les 15-24 ans et les plus de 65 ans. Ce sont les 25-34 ans qui redressent la barre, avec vingt-sept livres lus en moyenne sur un an, soit plus du double des 35-49 ans, la tranche d’âge qui en lit le moins. L'ennemi principal de la lecture, ce sont les écrans : les Français passent quasiment autant de temps par jour (3 h 21) devant un écran qu’ils le font par semaine (3 h 40) à lire un livre. Mais même quand les Français lisent, ils gardent leur smartphone à portée de main. Plus d’un quart d’entre eux envoient des messages, vont sur les réseaux sociaux ou regardent des vidéos tout en lisant.
Régine Hatchondo, directrice du Centre national du livre, est notre invitée. Elle reviendra avec nous sur la pratique des Français en matière de lecture, et appellera à un "sursaut" face aux écrans. Le Centre national du livre appelle notamment les Français à lire au moins un quart d'heure par jour.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Élie Cohen, économiste, chercheur au CNRS.
Anne-Elisabeth Moutet, éditorialiste au New York Post.
Laurence Nardon, chercheure, responsable du programme Amériques de l'Institut Français des Relations Internationales (IFRI)
Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de L’Usine Nouvelle.
Le thème de l'émission :
Depuis quelques jours, ce sont les bourses qui donnent le tempo des relations internationales. Après un net rebond hier, les bourses européennes ont de nouveau dégringolé à leur ouverture, après l’annonce de Pékin d’une hausse à 125 % de ses droits de douane sur les produits américains. S'il a suspendu pour 90 jours les droits de douane pour 75 pays, Donald Trump compte bien poursuivre sa guerre commerciale initiée avec la Chine, sous l'impulsion de son conseiller commercial Peter Navarro. Dans cette optique, les Européens observent avec consternation leur allié s'éloigner, chaque jour, un peu plus d'eux. Symbole d'une défiance grandissante, les conservateurs allemands réfléchissent à rapatrier leur or stocké Etats-Unis. Pire, le marché de la dette américaine, considéré comme l'actif le plus sûr, connaît depuis peu un retrait des investisseurs.
Pendant que l'économie mondiale vacille, l'administration Trump poursuit sa guerre contre les immigrés en situation d'illégalité. Il y a quelques jours, la Cour suprême des Etats-Unis a autorisé l'expulsion vers le Salvador de plus de 200 personnes présentées comme des membres présumés du gang Tren de Aragua, déclaré "organisation terroriste" par le gouvernement américain. Si la justice a déjà reconnu avoir expulsé par erreur un de ces hommes, nombreux sont les descendants d'immigrés à valider cette méthode brutale. À Brownsville, au Texas, 94% de la population est d'origine latino, et certains considèrent que l'immigration est incontrôlée et appauvrit le pays. Près de 55 % d'entre eux avaient voté Trump au scrutin présidentiel de novembre.
En France, la question de la souveraineté vis-à-vis des Etats-Unis se joue aussi au niveau local. À Glomel, en Bretagne, la mine d'Andalousite, concentre depuis quelques mois d'intenses débats entre les écologistes et la multinationale Imerys qui souhaite étendre l'exploitation. Seule carrière d'Andalousite d'Europe, la mine fournit un matériau connu pour sa résistance aux chocs thermiques et utilisé dans la sidérurgie, la fonderie ou encore la cimenterie. Mais les habitants locaux l'accusent aussi d'impacts négatif sur l'eau, l’air, et la biodiversité, sans compter les désagréments sonores. Côté Imerys, on assure que l'arrêt de la mine entraînerait notamment la suppression de 120 emplois locaux.
Peut-on encore faire confiance à Donald Trump ? Comment le Texas est-il devenu une ville symbole des expulsions de migrants américaines ? Et la France doit-elle continuer à exploiter ses minerais rares ?
Le sujet vous questionne ?
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