En France près de 80 % des entreprises sont familiales…mais certaines sont un peu particulières. Elles sont dirigées uniquement par les filles de la famille. Des sœurs qui, pour rester proches et continuer d’écrire l’histoire de la famille, se lancent dans une aventure professionnelle commune. Ensemble, elles ont trouvé la force d’avoir de l’audace, l’envie de se dépasser et de réaliser leur rêve. Mais travailler entre sœur cela à des avantages…mais aussi quelques inconvénients.
Pendant plusieurs mois une équipe de "Reportages découverte" a suivi des sœurs qui ont décidé de vivre leurs rêves ensemble quitte à traverser aussi quelques épreuves.
Jeanne, Thérèse, Marie et Benoite ont une passion commune, la poissonnerie, et toutes travaillent dans la boutique familiale. « Comme on vit dedans depuis qu'on est petites, tout de suite, c'est un peu une évidence. » Déjà honorée de plusieurs médailles, Jeanne, l’ainée, vient d’inscrire ses trois sœurs à un concours d’écailler. D’ici la date du concours, c’est elle qui va les coacher. Une seule chose compte, rapporter la coupe à la maison pour compléter la collection. Mais les nerfs des sœurs vont être mis à rude épreuve par une concurrence plus dure qu’elles l’imaginaient.
Hélène et Pauline, elles, rachètent en 2018 une ferme dans le Lot. A la tête d’un troupeau de 40 chèvres, elles produisent leurs fromages, yaourts et confitures de lait. Mais cette reconversion agricole est économiquement difficile. « Heureusement, on est deux et du coup, on se serre les coudes ». Pour sortir la tête de l’eau, les deux sœurs voudraient créer une recette de fromage au safran et la faire déguster au chef Sébastien Bras dans son restaurant de l’Aubrac. Si le fromage lui plaît, peut-être même pourrait-il le mettre à sa carte.
« Marlette », contraction des prénoms Margot et Scarlette, c’est l’histoire de deux sœurs qui lancent en 2010 leur marque de préparations bio pour pains et gâteaux. Le succès est immédiat : les mixes des sœurs gourmandes s’écoulent comme des petits dans les épiceries les plus fines et réputées de France. Mais ces deux insatiables rêvent maintenant de conquérir…les Etats-Unis. « Apporter notre touche, la qualité de nos ingrédients et nos valeurs là-bas serait vraiment incroyable. » Nous allons suivre leur traversée atlantique pour rejoindre Pascal Rigo, ce boulanger qui a fait fortune en Californie et qui va proposer aux sœurs de tester leurs préparations auprès du public américain.
Maud, Albane et Claire ont elles aussi choisi de travailler ensemble. Elles ont ouvert le bien nommé restaurant « Les Trois Sœurs » à Toulouse il y a 9 mois. Fort de leur succès, elles rêvent de monter une deuxième enseigne à Cadaqués, la ville de leur enfance. « Cadaqués, c'est la famille, la maison. C'est là où il y a tous nos repères. » Mais la pression immobilière sur la Costa Brava est telle que dénicher un établissement se révèle plus difficile que prévu.
Des prises de bec aux moments d’entraides, du vaste territoire français à San Francisco, les liens de sororités sont mis à rude épreuve dans ces quatre projets familiaux, autant surprenants qu’ambitieux.
