17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce lundi 30 juin 2025, Caroline Roux recevra Michaël Zemmour, enseignant-chercheur à l'université Lumière Lyon-II et économiste au laboratoire d'évaluation des politiques publiques de Sciences-Po.
Jeudi, le Premier ministre François Bayrou a énuméré devant la presse les "avancées" permises par les négociations sur les retraites qui pourraient être reprises dans un budget à l'automne. Les syndicats et le patronat réunis en "conclave" n'ont pas trouvé d'accord global sur les retraites, mais ils ont dégagé des compromis sur plusieurs points. Et, vendredi, la CFDT a refusé, à l'instar de la CFTC et de la CFE-CGC, de jouer les prolongations, comme l'avait proposé le Premier ministre la veille.
Aujourd'hui dans les Echos, l'ancien Premier ministre Gabriel Attal a dit vouloir en finir avec l'âge de départ unique, une norme devenue inutile selon lui. Le départ à la retraite ne se fixerait que sur la base de la durée de cotisation. Un système financé par une dose de capitalisation : chacun met de côté pour sa future retraite plutôt que de financer celle des retraités actuels. Édouard Philippe lui aussi a vanté les mérites de la capitalisation il y a quelques semaines, et dévoilait aussi les contours de sa réforme des retraites qu'il proposera pour 2027.
Alors comment financer durablement notre système de retraites, dont le déficit devrait atteindre près de 15 milliards d'euros en 2035 selon la Cour des comptes ? Michaël Zemmour, enseignant-chercheur à l'université Lumière Lyon-II et économiste au laboratoire d'évaluation des politiques publiques de Sciences-Po, est l'invité de l'émission.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement, professeur associé à Paris 1.
Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste, directeur médical de Doctissimo.
Audrey Garric, journaliste au service Planète du Monde.
Laurent Romejko, journaliste spécialiste des questions météorologiques, présentateur Météo à la carte de France 3.
Le thème de l'émission :
Canicule : quand la France suffoque
La canicule s’est installée sur presque toute la France. Quatre-vingt-quatre départements, où vivent près de 88 % des Français, sont désormais en vigilance orange canicule. Le "paroxysme" de l’épisode est attendu en milieu de semaine, explique Météo-France, avec des pointes à 41 °C et "des minimales très élevées, comprises entre 20 °C et 24 °C, voire un peu plus très localement".
Face à cet épisode caniculaire "intense", une réunion interministérielle de crise s’est tenue dimanche soir. À son issue, les entreprises ont été appelées à "protéger les salariés" et à adapter leurs horaires, par la ministre du Travail. La ministre de l’Éducation nationale a, elle, rappelé les mesures à prendre dans les écoles lors de fortes chaleurs, pouvant aller jusqu’à l’autorisation de garder les enfants à domicile. Quelque 200 écoles publiques, sur 45 000, font l’objet d’une fermeture partielle ou totale ce lundi, mardi ou mercredi.
Le Premier ministre a également enjoint ce lundi chacun "à la plus grande prudence et vigilance, notamment envers les populations les plus fragiles". "Une vague de chaleur, c’est plusieurs milliers de morts", a insisté la ministre de la Transition écologique ce matin sur Sud Radio, en répétant que les employeurs devaient protéger leurs salariés.
Outre la santé des Français, cette canicule impacte l’environnement : 25 départements étaient, dimanche, en vigilance pour la sécheresse, et dix au niveau de crise, entraînant des restrictions importantes des usages. Un contexte propice aux départs de feu : dans l’Aude, un incendie s’est déclaré hier dans le massif des Corbières en raison d’un barbecue mal éteint.
Cette 50e vague de chaleur nationale recensée depuis 1947, la 33e du XXIe siècle, s’inscrit dans un contexte de réchauffement climatique, qui augmente l’intensité et la fréquence des canicules. Des périodes où, désormais, les prévisionnistes de Météo-France voient les attaques et les critiques se multiplier. Sur les réseaux sociaux, ils sont de plus en plus souvent accusés d’affoler la population ou d’être des idéologues au service de la lutte contre le changement climatique. Et ces attaques peuvent aller très loin. Après avoir annoncé une canicule sur son compte X, Guillaume Séchet, présentateur météo de BFM TV, a été insulté par de nombreux internautes et menacé — une raison qui l’a poussé à effacer sa publication. D’autres, pour se protéger, envisagent de fermer leurs comptes sur X.
Un réseau sur lequel, depuis son rachat par Elon Musk, les comptes climatosceptiques sont particulièrement actifs, explique David Chavalarias, mathématicien et directeur de recherche au CNRS. Co-fondateur de l’observatoire Climatoscope, il pointe un regain d’activité des réseaux climatosceptiques sur la plateforme, dont l’objectif est de semer le doute sur la réalité du changement climatique et de ralentir toutes les actions visant à réduire l’empreinte de l’humanité sur le climat. Les journalistes de l'émission l’ont rencontré. Ils sont également allés aux Saintes-Maries-de-la-Mer.
Sur le littoral méditerranéen, la commune camarguaise est la plus exposée à l’érosion et à la submersion. Mais alors que plusieurs rapports ont dénoncé l’absence de "stratégie d’adaptation" face aux risques, le débat s’envenime parfois sur la meilleure marche à suivre. Jusqu’à présent, les Saintes-Maries-de-la-Mer, comme le reste du littoral, ont adopté une position défensive, en renforçant chaque année digues et épis avec des milliers de mètres cubes de sable. Mais jusqu’à quand ? Selon les scientifiques, depuis 40 ans, l’eau monte de plus en plus vite, jusqu’à 6 millimètres par an. Cela signifie qu’à ce rythme, d’ici 2100, la Méditerranée aura monté de 40 à 70 centimètres.
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.