17:30 L'invité de "C dans l'air"
Axel de Tarlé reçoit chaque vendredi et samedi en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce vendredi 1er août 2025, Axel de Tarlé recevra Marie-Christine Sonkin, rédactrice en chef Patrimoine des Échos.
Ce vendredi 1er août, le taux du Livret A baisse de 2,4 % à 1,7 %. C’est la deuxième diminution de l’année pour ce placement détenu par 58 millions de Français. Une décision attendue, dans un contexte de recul de l’inflation, tombée à 0,88 % au premier semestre 2025. Si cette baisse pénalise les épargnants, elle profite en revanche aux acteurs du logement social, qui empruntent à ce taux, ainsi qu’aux banques.
Dans un climat économique incertain, marqué par des tensions géopolitiques persistantes, le taux d’épargne a atteint 18,2 % au premier trimestre 2025, un record hors période Covid. L’or s’impose par ailleurs comme une valeur refuge incontournable. L’assurance-vie continue d’attirer massivement, avec 97,8 milliards d’euros versés depuis le 1er janvier, selon France Assureurs.
Cette réorientation de l’épargne intervient alors que les marchés financiers vacillent. Depuis les annonces de Donald Trump lors du "Liberation Day", les Bourses européennes reculent nettement. Des géants comme LVMH ou Pernod Ricard en subissent les contrecoups. Parallèlement, le cours du bitcoin s’envole, posant un véritable dilemme aux investisseurs. Dans ce paysage instable, une question s’impose : faut-il encore miser sur le Livret A ? sur l’assurance-vie ? Quelles alternatives envisager pour protéger son épargne ?
Marie-Christine Sonkin, rédactrice en chef Patrimoine aux Échos, analysera ce 1er août la baisse du taux du Livret A à 1,7 %, un recul historique pour le placement favori des Français. Elle en décryptera les impacts directs sur l’épargne des ménages.
17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Jean-Marc Daniel, économiste, professeur émérite à l’ESCP business school.
Isabelle Raymond, cheffe du service économie et social de France info.
Philippe Mabille, directeur éditorial de La Tribune et La Tribune Dimanche.
Erwan Benezet, journaliste au service économie du Parisien.
Le thème de l'émission :
Droits de douane : l’onde de choc mondiale
Le début d'un nouvel ordre commercial international ? Le président américain Donald Trump a signé hier soir le décret instaurant les nouveaux droits de douane qui toucheront les produits des partenaires commerciaux des États-Unis. Ce geste vise à "restructurer le commerce mondial au bénéfice des salariés américains", selon un document publié par la Maison-Blanche. Ils prendront effet le 7 août, et non dès aujourd'hui, comme initialement attendu. L’Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud verront ainsi leurs produits être taxés à hauteur de 15 %, le Royaume-Uni de 10 %.
Ces taux amendent ceux qui avaient été annoncés le 2 avril dernier avant d’être suspendus en raison de la débâcle que cette annonce avait provoquée sur les marchés financiers.
Faute d'être parvenus à un accord avec Donald Trump, la Suisse ou encore le Canada se sont vus imposer des droits de douane particulièrement élevés sur leurs produits exportés aux États-Unis. Ces deux pays, taxés respectivement à hauteur de 39% et de 35%, comptent parmi les grands perdants de l'opération commerciale américaine. Le Brésil est également très durement touché, avec des taxes à 50 %. L'administration Trump utilise sa politique tarifaire pour s'opposer aux équipes du président Lula et à la justice brésilienne, qui poursuit l’ancien président d’extrême droite, Jair Bolsonaro.
Les deux géants asiatiques ne sont pas épargnés. L'Inde sera taxée à 25 % et la Chine à 55 %, en tenant compte des hausses intervenues lors du premier mandat de Trump.
Au regard de ses concurrents internationaux, l'Union européenne ne semble donc finalement pas s'en tirer à si mauvais compte.
Mais en France, des critiques contre l'accord signé entre Bruxelles et Washington se sont fait entendre au plus haut sommet de l'Etat. Le manque de combativité européenne dans ce dossier fait réagir. La France a "été un peu seule" à se battre, selon le Premier ministre François Bayrou. Emmanuel Macron estime que l’UE n’a pas été assez "crainte" par les États-Unis et affirme que la France "n’en restera pas là". Le président souhaite obtenir de "nouvelles exemptions", notamment pour le secteur des alcools et spiritueux.
Si le secteur aéronautique a évité la foudre et apparaît sauvegardé, le luxe, fleuron français, sera touché par cette nouvelle donne. Bernard Arnaud, à la tête de LVMH, le numéro un mondial du secteur, va ouvrir une usine au Etats-Unis. Kering, numéro trois mondial, a de son côté annoncé l'arrivée de l'Italien Luca Di Meo à la tête de l'entreprise. L'ancien dirigeant de Renault devrait toucher 20 millions d'euros lors de la signature, et ce malgré les difficultés du groupe.
De l'autre côté du Rhin, l'automobile allemande va aussi pâtir de ces droits de douanes réévalués. D'autant que des plans sociaux étaient déjà annoncés avant même la politique américaine. Les constructeurs sont en effet frappés par la forte concurrence des véhicules électriques chinois.
Ces nouveaux droits de douane sont censés tourner davantage les consommateurs américains vers la production nationale. Les entreprises de réparation et de reconditionnement devraient donc être gagnantes. Une équipe de C dans l'air a rencontré le dirigeant de Back Market, une entreprise française de reconditionnement et de commerce d'appareils électriques et électroniques. Il explique que son groupe, implanté aux Etats-Unis, a vu ses ventes multipliées par trois lors des premières annonces de Trump survenues en avril dernier. Selon lui, un changement des habitudes de consommation est en train de s'opérer. Faute de pouvoir acheter des produits en provenance de l'étranger, les clients vont se recentrer sur le local. Pour le plus grand profit de son entreprise. Bien malgré lui, Donald Trump sera ainsi, selon lui, un artisan de l'écologie, grâce à la diminution des flux de commerces internationaux que sa politique pourrait entrainer.
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.