17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce lundi 1er septembre 2025, Caroline Roux recevra Alain Minc, économiste et essayiste.
À l'ouverture d'une semaine de consultations avec les oppositions, François Bayrou persiste sur son plan d’économies de 44 milliards d’euros malgré les critiques, notamment du PS. Le Premier ministre se dit toutefois ouvert à des ajustements, comme sur la suppression des jours fériés.
Lundi 1er septembre, une série de consultations des forces politiques françaises commence pour le Premier ministre à Matignon, afin de défendre bec et ongle son budget pour 2026. Avant cela, François Bayrou s’est livré une nouvelle fois à l’exercice de l’interview, cette fois réalisée et diffusée par quatre chaînes d’info en continu. De nouveau, le chef du gouvernement a martelé l’urgence de réduire la dette. Il s’est aussi attardé sur la signification du 8 septembre et du vote de confiance à venir selon lui. "La question ce n’est pas le destin de François Bayrou, la question c’est le destin de la France", a-t-il affirmé, décrivant les prochains jours comme "cruciaux".
Cette interview a permis une nouvelle fois au chef du gouvernement d'insister sur le caractère non négociable du fait de tenir l’objectif de 44 milliards d’euros d’économies pour le budget de l’année prochaine. Et si, pour une partie de l’opposition, cette somme est jugée injustifiée et excessive, le Premier ministre l’estime indispensable, et la considère comme «la marche pour que notre pays sorte de la malédiction immédiate de la dette». Il en a également profité pour rappeler que depuis cinquante ans, aucun budget présenté selon lui n’était à l’équilibre, et est allé jusqu’à comparer le pays à «un bateau qui a un trou dans la coque».
Alain Minc nous livrera son analyse sur la situation économique de la France, et le risque d'une crise politique à venir.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Jérôme Jaffré, politologue, chercheur associé au CEVIPOF.
Philippe Dessertine, directeur de l’Institut de Haute Finance.
Nathalie Mauret, reporter politique pour le groupe de presse régionale Ebra.
Anne Rosencher, directrice déléguée de la rédaction de L’Express.
Le thème de l'émission :
Dette : la faute aux séniors ?
À une semaine du vote de confiance à l’Assemblée nationale, qu’il a lui-même sollicité autour de la question budgétaire et qui pourrait sceller le sort de son gouvernement, François Bayrou multiplie les initiatives. Dimanche soir, il a accordé un long entretien télévisé en direct de Matignon aux journalistes des quatre chaînes d’information — LCI, Franceinfo, BFMTV et CNews. Et ce lundi, il entame une série d'entretiens avec les différents partis politiques. Objectif : trouver un compromis sur le budget 2026 et sauver sa tête. Mais le peut-il encore ?
Si le Premier ministre fait mine d’y croire, en se disant "ouvert à la discussion", il a une nouvelle fois défendu ses choix budgétaires et balayé les propositions du PS, qui se dit "volontaire" pour lui succéder à Matignon. François Bayrou a également affirmé n’avoir « jamais dit qu’il fallait cibler les boomers, dont [il est]". Tout en appelant les retraités à aider les plus jeunes, qu’il juge pour une partie "sacrifiés" et "sans destin", il a ajouté : "Je veux réveiller les aînés parce que je suis sûr qu’ils sont solidaires avec ce que je dis. Ce sont leurs enfants et leurs petits-enfants".
Le Premier ministre a par ailleurs écarté l’hypothèse d’une suppression de l’abattement de 10 % pour frais professionnels dont bénéficient les retraités.
Une semaine après avoir pris de court toute la classe politique en convoquant un vote de confiance à l’Assemblée, le chef du gouvernement a justifié sa démarche : "Si je n’ai pas l’assentiment minimal des Français et de ceux qui les représentent, il n’y a aucune politique courageuse possible. Vous êtes obligé de battre en retraite sur chaque mesure, et après, vous vous retrouvez censuré".
Mais c’est un euphémisme de dire que le Premier ministre n’a pas réussi à convaincre l’opposition… ni même son propre camp. La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, n’a en effet pas épargné le chef du gouvernement. Au micro de France Inter, ce lundi matin, elle a critiqué "les mots maladroits" de François Bayrou sur les oppositions ou les "boomers". Elle a aussi appelé, en cas de chute du gouvernement, les forces politiques à se réunir pour se mettre d'accord sur une coalition jusqu'en 2027.
À l’extrême droite, les réactions sont tout aussi critiques du côté du Rassemblement national. "On a vu un mélange d’adieu pitoyable… Il a compris que c’était fini. Il va profiter de ses derniers moments d’interview avec le syndrome Dalida pour mourir sur scène", a fustigé le porte-parole Laurent Jacobelli dimanche soir sur BFMTV, à l’unisson des cadres du parti. Le vice-président du RN, Sébastien Chenu, a parlé d’un Premier ministre "naufragé, au bout du rouleau". Invités mardi matin à Matignon par François Bayrou, dont ils souhaitent la chute, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont également décidé de réunir ce lundi après-midi un "bureau de campagne" du Rassemblement national, pour anticiper une possible dissolution et de nouvelles élections législatives.
À gauche, plusieurs partis — dont La France insoumise et les Écologistes — ont déjà indiqué qu’ils ne répondront pas présents à l’invitation de François Bayrou.
"Pathétique et crépusculaire", a cinglé dimanche le patron du PS, Olivier Faure. Alors que François Bayrou affirmait que le socialiste n’était pas "disponible" pour parler du budget pendant ses vacances, Olivier Faure a démenti sur X (ex-Twitter) : "Je suis parti 10 jours, j’ai toujours été joignable, et je suis rentré en Seine-et-Marne le 30 juillet". Clémentine Autain, députée NFP de Seine-Saint-Denis, s’est également indignée sur X :"Est-il possible d’arrêter de raconter que ce sont les générations futures qui vont payer la dette ?" Elle poursuit : "Ce sont les classes populaires qui vont payer tout de suite, par les coupes budgétaires qui s’abattent sur les protections sociales et les services publics."
Le principal syndicat représentatif dans la fonction publique, la CGT, appelle désormais à "tout bloquer" et à la grève les 10 et 18 septembre, selon un communiqué publié ce lundi. Les deux autres principales organisations syndicales, quant à elles, concentrent leurs efforts sur la mobilisation du 18 septembre.
Et vous, qu’avez-vous retenu de l’interview de François Bayrou ? Vous a-t-il convaincu ?
Les "boomers" sont-ils responsables de la dette ?
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.