17:30 L'invité de "C dans l'air"
Aurélie Casse reçoit en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce samedi 25 octobre 2025, Aurélie Casse reçoit François Houdecek, historien à la Fondation Napoléon, spécialiste de la Grande armée et de ses soldats.
Dans une étude publiée dans la revue Current Biology le 24 octobre 2025, des scientifiques de l’Institut Pasteur font part de leurs résultats d’analyses génétiques sur des dents d’anciens soldats de la Grande guerre lors de la retraite de Russie en 1812. Ils ont mis au jour l’existence de deux nouvelles maladies présente à cette période : la fièvre paratyphoïde et la fièvre récurrente. Une "découverte majeure", d’autant que les méthodes employées sont "très novatrices", comme le précise Rémi Barbieri, post-doctorant dans l'Unité de Paléogénomique Microbienne de l'Institut Pasteur pendant l'étude, et premier auteur de celle-ci. En 2006, le typhus et la fièvre des tranchées avaient été identifiées via des tests PCR effectués sur des restes de 40 soldats du charnier de Vilius, ne permettant de trouver que les maladies recherchées. Mais cette fois-ci, de l’ADN a été extrait des dents de 13 soldats napoléoniens.
"On pense que 500 000 à 600 000 soldats étaient partis et que la moitié sont morts de maladies, de faim, de froid ou de fatigue et que la majorité des morts le seraient à cause de maladies infectieuses", précise Rémi Barbieri. Le chercheur ajoute : "Pour l’instant on en a identifié quatre, mais on pense qu’on pourrait en trouver beaucoup plus." Le manque d’hygiène a été particulièrement propice à la prolifération de poux, puces et autres insectes, générateurs de maladies.
François Houdecek est historien à la Fondation Napoléon, spécialiste de la Grande armée et de ses soldats. Il reviendra sur la découverte par des chercheurs de l’Institut Pasteur de deux nouvelles maladies présentes lors de la retraite de Russie en 1812. Il est l’auteur de "Vivre la Grande Armée. Être soldat au temps de Napoléon" aux CNRS Editions et il vient de publier avec le Service Historique de la Défense « Les guerres Napoléoniennes dans l’Histoire » aux éditions Pierre de Taillac.
17:45 "C dans l'air"
Aurélie Casse décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Emmanuel Duteil, directeur de la rédaction de L’Usine Nouvelle.
Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions.
Élisa Bertholomey, cheffe adjointe du service politique de Politico.
Éric Heyer, économiste, directeur du Département Analyse et Prévision à l'OFCE.
Le thème de l'émission :
Budget : les retraités vont-ils devoir passer à la caisse ?
Un premier ministre en sursis. Alors que l'agence de notation Moody's a maintenu vendredi sa note concernant la dette française, Sébastien Lecornu inaugurait dans le même temps à l'Assemblée nationale les débats sur le projet de budget pour 2026. Celui qui a entériné la suspension de la réforme des retraites pour éviter une censure de la part des socialistes s'est dit "prêt à un débat transparent, y compris en modifiant en séance notre propre texte". Les socialistes se sont réjouis que "le Parlement retrouve ses pouvoirs", mais leur patron Olivier Faure menace toujours de censure si la majorité n'adopte pas plus de mesures de justice fiscale d'ici lundi. À l'occasion des débats sur la partie recette du budget, ils ont proposé une "taxe Zucman light" qui exonérerait les propriétaires de start-up et d'entreprises familiales. "Nous voulons montrer que nous ne sommes pas dogmatiques", a ainsi défendu le député PS Philippe Brun. Levée de bouclier chez LFI qui accuse les socialistes de pactiser avec le gouvernement. "L’expérience historique et internationale montre que dès qu’on introduit des exonérations, on relance la machine à optimisation fiscale", a de son côté dénoncé l'économiste Gabriel Zucman, à l'origine de la proposition.
Si les socialistes sont indéniablement revenus au centre du jeu politique depuis quelques semaines, ils se sont aussi mis une partie de leurs électeurs à dos en acceptant de négocier avec Sébastien Lecornu. En Haute-Garonne, le député PS de la 8e circonscription, Joël Aviragnet, n'a pas voté la dernière motion de censure contre le gouvernement, ce que lui reprochent déjà certains habitants. "Tu sens un peu la tendance là ? Comment sont les gens ? Toujours inquiets ? C’est assez déstabilisant comme situation", constate-t-il alors qu'une équipe de C dans l'air l'a suivi en circonscription. Alors pour maintenir le lien avec les acteurs économiques du territoire, le député tente de les réunir, une fois par an. Une façon aussi, d’occuper le terrain face au Rassemblement national qui a fortement progressé lors des dernières législatives. Joël Aviragnet alerte sur les dangers selon lui d’une dissolution, ou d’une destitution du président de la République.
Dans ce contexte politique dégradé, les retraités sont particulièrement inquiets. Avec la suspension de la réforme des retraites, leur pension, qui doit déjà être gelée l’année prochaine puis sous-revalorisée jusqu’en 2030, pourrait faire l’objet d’un nouveau coup de rabot. Ceux qui ont pu mettre de l'argent de côté craignent maintenant d'être mis à contribution pour venir au secours d'un État mauvais gestionnaire. Une de nos équipes est partie à leur rencontre.
Les députés vont-ils parvenir à se mettre d'accord d'ici lundi sur de nouvelles mesures de justice fiscale ? Comment les députés socialistes défendent-ils leur position délicate auprès de leurs électeurs ? Et combien va coûter la suspension de la réforme des retraites pour les retraités ?
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.

































