17:30 L'invité de "C dans l'air"
Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.
Ce mercredi 19 novembre, Caroline Roux reçoit : Emmanuel Chiva, ancien délégué général pour l’armement au ministère des Armées et ancien directeur de l’agence de l’innovation de défense.
Emmanuel Chiva, est l’ancien délégué général pour l’armement au ministère des Armées, et ancien directeur de l’agence de l’innovation de défense. Il est le coauteur de "Menaces 2035, qui veut la paix prépare le futur", qui sort demain aux éditions Robert Laffont. Un livre sous-titré "guerre cognitive, chaos climatique, fronts invisibles : êtes-vous prêts pour 2035 ?", et qui réunit des articles scientifiques, des entretiens d’experts, et mêle fiction et réalité. Il appelle à une réflexion collective, et rappelle la puissance de l’anticipation pour penser la défense de demain.
"Nous sommes entrés dans une ère où l’effort de défense, de sécurité, la protection de nos enfants comme nos petits-enfants, c’est l’affaire de tout le monde" affirme-t-il. L'objectif est d'anticiper les menaces pour mieux s'adapter. "À quoi pourrait ressembler un soldat cyborg ? Comment faire pour qu'un essaim de drones de 1 millimètre joue le même rôle qu'une nuée de sauterelles dans la Bible et détruise tout sur son passage ? Comment implanter de faux souvenirs dans la tête de ses ennemis pour gagner une guerre ?" C'est un document étonnant qui recense les scénarios les plus fous des guerres de demain. De la guerre informationnelle, au contrôle des cerveaux, en passant par la manipulation du climat...
Emmanuel Chiva nous expliquera la démarche derrière cet ouvrage, et pourquoi l'armée française fait appel aux connaissances d'acteurs de la société civile pour anticiper les menaces.
17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Frédéric Ploquin, grand reporter spécialiste du grand banditisme, auteur de Les narcos français brisent l’omerta.
Damien Delseny, rédacteur en chef adjoint en charge du service police-justice du Parisien.
Audrey Goutard, grand reporter à France Télévisions, spécialiste des faits de société.
Anouck Fourmigué, secrétaire générale adjointe du Syndicat des Commissaires de la Police nationale (SCPN).
Le thème de l'émission :
Narcotrafic : "une lutte à mort est engagée"
Après avoir présidé une réunion d’urgence mardi à l’Elysée, le chef de l’État a demandé d’" amplifier" la lutte contre le narcotrafic en adoptant la même approche que pour le "terrorisme". " Ce qui a été fait, et même réussi, dans la lutte contre le terrorisme, nous devons le faire sur le narcotrafic", a-t-il insisté.
Ces déclarations interviennent après l'assassinat, jeudi, du frère du militant écologiste Amine Kessaci, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme, un "crime d’intimidation" et "un assassinat d’avertissement" pour les autorités. "C'est un combat qui ne fait que commencer", a prévenu, devant l'Assemblée nationale, Sébastien Lecornu, appelant à "l'unité nationale".
Les ministres de l’Intérieur, Laurent Nuñez, et de la Justice, Gérald Darmanin, se rendront ce jeudi à Marseille à la demande du président de la République, qui y est lui-même attendu mi-décembre, alors que la ville est en état de choc. Le monde associatif et militant engagé sur ces questions est sidéré. Certains y voient une "nouvelle étape dans l’horreur" et redoutent l’omerta. Un silence que refuse le frère de la victime qui s’est exprimé pour la première fois publiquement ce mercredi dans une tribune publiée par Le Monde. Connu pour son combat contre les ravages du trafic de drogue dans les quartiers populaires de Marseille, il a exhorté l’État à "comprendre qu’une lutte à mort est engagée".
La réunion d’urgence convoquée mardi par le chef de l’État avait pour objectif d’accompagner la " montée en puissance" de la loi sur le narcotrafic promulguée en juin dernier. Ce texte prévoit notamment la création, le 1er janvier 2026, d’un Parquet national anticriminalité organisée, ainsi qu’une répression accrue et l’isolement des narcotrafiquants les plus dangereux dans des quartiers de haute sécurité pénitentiaire, s’inspirant de la méthode anti-mafia italienne.
De son côté, Jean-Noël Barrot doit présenter jeudi à Bruxelles une proposition visant à mettre en place un "régime transversal" de sanctions européennes contre les acteurs de la criminalité organisée. "Nos objectifs sont bien de viser de grands acteurs du narcotrafic ou de la criminalité organisée au niveau international", a expliqué le ministre des Affaires étrangères, qui s’est récemment rendu en Amérique latine pour mobiliser le réseau diplomatique dans la lutte contre le trafic de drogue.
Comment lutter contre le narcotrafic ? Quel dispositif qui a permis à l’Italie d’endiguer en trente ans des réseaux criminels et mafieux jusque-là capables de défier l’État ? Enfin depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a fait de la lutte contre les cartels d’Amérique du Sud une de ses priorités. Opérations en mer des Caraïbes, bombardements aériens, menaces contre les dirigeants du Venezuela et du Mexique… la guerre contre la drogue est montée d’un cran, mais pour quels résultats ?
Le sujet vous questionne ?
Posez votre question par SMS au 41 555 (du lundi au samedi de 15h30 à 19h00 | 0,05 € / SMS), sur Twitter avec le hashtag #cdanslair.
































