Comment avez-vous intégré le casting de Section de Recherches ?
Le rôle de Jeanne est un vrai cadeau. J’ai récemment pris part à deux épisodes d’Alice Nevers et je crois que les retours ont été bons. Peu de temps après, j’ai passé des essais afin d’incarner le rôle récurrent de la commandante Jeanne Lorieux. L’aventure a débuté avec le tournage de ces huit nouveaux épisodes, en septembre dernier. J’étais d’autant plus ravie que j’avais déjà joué dans la série cinq ans auparavant, en tant que guest.
Justement, qui est Jeanne Lorieux ?
Elle arrive au sein de la Section de recherches visiblement traumatisée par un événement personnel. De prime abord, elle paraît assez réservée, fermée, presque froide. Dès le départ, elle n’est pas du tout dans un rapport de séduction. Ses débuts sont difficiles avec ses coéquipiers, mais cela ne la touche pas car elle ne cherche pas à être appréciée. Elle cache en fait un lourd secret… Elle use de toute son énergie pour rester concentrée sur son métier, d’autant que l’équipe enquête sur la disparition inquiétante d’un petit garçon et de son père. Son cruel manque d’expérience va très vite lui faire défaut. Elle n’est pas aguerrie au terrain comme devrait l’être un gendarme et Bernier s’en rend vite compte. Bien qu’il soit accueillant et protecteur à son égard, il se pose beaucoup de questions et va même mener sa propre enquête sur elle…
Partagez-vous des traits de caractère avec elle ?
Apporter une partie de moi dans chacun de mes personnages est primordial. Je ne veux pas jouer, je veux être. Même si je suis assez éloignée de Jeanne, j’ai cherché en moi ce qui pouvait nous rapprocher car il est très important d’être sincère. J’ai donc fait resurgir ma personnalité secrète et introvertie. Jeanne est assez seule. L’ayant été longtemps moi-même, je sais que c’est aussi un moyen de se protéger. Tout comme elle, la vie m’a beaucoup endurcie, même si j’ai gardé mon âme d’enfant.
Comment avez-vous été accueillie sur le tournage ?
C’est très étrange, mais j’ai la sensation d’avoir toujours été là. J’ai trouvé ma place très rapidement. Je ne suis pas habituée aux témoignages d’affection et j’ai été touchée de voir les équipes si heureuses de m’avoir à leurs côtés. En plus, j’avais la chance de connaître le réalisateur Jean-Marc Thérin et plusieurs personnes de l’équipe technique… J’avais déjà joué avec Xavier Deluc et Franck Sémonin est un ami. Pour mémoire, Franck a interprété le rôle du supérieur de Samia, mon personnage dans Plus belle la vie, durant deux saisons. Je suis arrivée discrètement sur le plateau et tout le monde a été d’une grande bienveillance avec moi. J’ai eu l’impression d’intégrer une grande famille.
Saison après saison, le succès de « Section de recherches » ne se dément pas. Pourquoi, selon vous ?
Xavier incarne fortement cette série policière. C’est un pilier pour tous ses fans qui sont très attachés à son personnage. Il est charismatique. Sur le plateau, c’est le patron ! Respecté de tous, il fait attention aux équipes, au texte et veille au grain. Il est très impliqué. Franck est très investi dans son rôle et leur duo fonctionne à merveille. Pour ma part, je n’ai jamais cherché à me frayer un chemin au milieu de ce duo fusionnel : j’ai juste essayé d’être la meilleure possible sur ma partition.
Vous êtes une artiste multifacette. Comment vous définissez-vous ?
Je me considère comme une interprète au sens large du terme. J’ai eu plusieurs vies. Que ce soit à travers mes rôles à la télévision, au théâtre, mon one-woman-show, ma participation à Danse avec les stars et maintenant l’écriture, j’entreprends chaque projet avec fougue. J’ai à cœur de transmettre des émotions en dansant, en chantant, en jouant la comédie, en écrivant... Ma mission est d’être une messagère. Pour diverses raisons, j’ai mis vingt ans à reprendre confiance en moi. Aujourd’hui, je me sens enfin forte. Je suis devenue une guerrière. Si j’ai un jour la chance que l’on me confie une série, je la porterai à bras-le-corps comme le fait Xavier Deluc, pour offrir le meilleur aux téléspectateurs.