Julie de Bona parle de son rôle dans “Plan B” la nouvelle série de TF1 à découvrir le 17 mai

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL dimanche 9 mai 2021 5892
Julie de Bona parle de son rôle dans “Plan B” la nouvelle série de TF1 à découvrir le 17 mai

Dans “Plan B”, à découvir sur TF1 lundi 17 mai., Florence, quadra épanouie, voit sa vie basculer le jour où sa fille de 16 ans se suicide. Lorsqu’elle trouve un moyen de revenir dans le passé, elle voit une occasion inespérée de tout arranger. Julie de Bona évoque avec enthousiasme la force de ce rôle et de cette série aux problématiques très actuelles qui l’ont tant passionnée.

Pourquoi avoir accepté de participer à cette série ?

J’ai eu un énorme coup de cœur ! J’avais envie d’un projet qui me challenge. Quand j’en ai parlé à Anne Viau, la directrice de la fiction de TF1, elle m’a décrit Plan B en quelques phrases… et j’ai immédiatement su que je voulais faire cette série ! J’y ai vu un énorme potentiel émotionnel. Il s’agit de l’adaptation d’un format québécois et, en regardant les épisodes originaux, j’ai littéralement été happée par l’histoire qui allait au-delà de mes espérances. La fin m’a bouleversée. J’ai rarement vu une série aussi riche, intelligente et profonde, qui soulève autant de questions sur la condition et l’identité de la femme au sein de la famille et de la société. Plan B interroge avec finesse sur la maternité, le couple, mais aussi sur la difficulté à s’épanouir professionnellement. A travers le personnage de Florence, on explore la complexité à être à la fois une mère, une femme, une épouse. Peut-on être pleinement toutes ces femmes à la fois ? Ces problématiques, très actuelles, sont extraordinaires à jouer pour une comédienne. Je me suis sentie très proche de ce personnage, comme je pense un bon nombre de femmes devraient l’être. Plan B devrait provoquer des débats dans les foyers !

Comment décririez-vous votre personnage ?

Florence, c’est la femme parfaite. Elle a réussi à tout mener de front : elle a eu ses enfants jeune, s’est construit une belle carrière d’animatrice radio. Féministe engagée, elle se bat pour son association qui vient en aide aux femmes. Elle a même réussi sa séparation puisqu’elle entretient de bons rapports avec son ex-mari. Très attachée à sa liberté de parole, elle ne se fixe aucune limite, a une énergie folle, beaucoup d’humour et de charisme. Mais en contrepartie, elle est constamment dans le contrôle. En rentrant chez elle un soir, elle découvre que Lou, sa fille de 16 ans, s’est suicidée. Elle réalise qu’elle n’avait aucune idée de son mal-être. En proie à la culpabilité, e lle va alors se remettre en question en tant que mère, mais aussi en tant que femme. Lorsqu’une inconnue lui offre la possibilité de remonter dans le temps, elle va saisir l’occasion pour essayer d’éviter le suicide de sa fille. Cette part de fantastique, très subtile, est un procédé habile qui permet à mon personnage de faire une introspection, presque à l’image d’une psychanalyse, pour essayer de comprendre, explorer sa part de responsabilité et trouver des solutions. Florence est pleine de bonnes intentions mais elle va se rendre compte que le problème est bien plus ancien qu’elle ne le croit.

Vous êtes maman d’un petit garçon de deux ans. Qu’avez-vous ressenti en étant propulsée mère de deux grands adolescents ?

Ça a été un choc total ! Ma grande interrogation était de savoir si j’allais être crédible en mère d’adolescents. C’est l’un des aspects du personnage que j’ai le plus travaillé. J’ai d’ailleurs pris une coach et fait beaucoup d’impro en amont avec Kim Higelin, ma fille dans la série, pour me permettre de m’approprier cette maternité. Elle me parlait mal comme une ado rebelle et je ne savais pas comment réagir. Totalement démunie, je n’avais aucune autorité ! Ça l’a d’ailleurs beaucoup fait rire. En comparaison avec mon fils de deux ans, ça n’avait rien à voir : impossible de contourner le conflit par la blague ni de le tourner en dérision. La maquilleuse a aussi beaucoup travaillé sur mon teint pour me mûrir afin que je paraisse un peu plus vieille.

Vous avez déclaré être une maman poule. Ce rôle a-t-il révélé des choses en vous ?

Je me suis très bien entendue avec Kim Higelin, une comédienne extraordinaire qui a une belle carrière devant elle. Elle est d’une grande intelligence et nous pouvions discuter des heures sur les rapports mère/fille. J’ai beaucoup pensé à ma relation avec ma sœur et ma maman. Ce tournage a mis en avant l’importance de régler ses propres problèmes pour être une bonne mère, mais il m’a aussi rappelé le rôle énorme de la transmission. J’ai compris qu’il ne fallait pas vouloir tout contrôler. Au contraire, il faut être capable de lâcher prise pour partager la charge mentale avec son conjoint, mais aussi avec sa famille, ses amis, la société. Une mère ne peut pas tout apporter. L’enfant trouve d’autres ressources dans son entourage. Se décharger de ce poids et accepter que la transmission passe par des tiers fait du bien.

Philippe Vandel vous avait proposé un stage pour vous aider à appréhender ce rôle d’animatrice radio. L’avez-vous pris aux mots ?

Oui, j’ai passé une semaine de stage avec Hélène Mannarino sur Europe 1. A la fin, j’ai même pu faire une chronique en direct. J’avais un trac fou mais c’était génial ! Je ne connaissais pas du tout ce métier. J’ai découvert que cet univers fourmille constamment : il y a une vivacité d’esprit et une émulation impressionnantes. Etre au cœur de l’info avant tout le monde et pouvoir la transmettre en direct apporte une énergie folle, une forme d’assurance. C’est très excitant. J’ai beaucoup utilisé cette spécificité qui m’a aidée à me rapprocher de Florence, un personnage confiant et sûr de lui. Ce n’était pas forcément l’aspect le plus facile de ce rôle. Je suis plus à l’aise dans le registre du doute ou de la remise en cause qui me ressemble plus.

Vous avez retrouvé Bruno de Brandt, croisé dans « Peur sur le lac »…

Oui, à l’époque, nous avions regretté d’avoir une seule séquence en commun. Dans Plan B, il a un rôle très subtil avec une belle évolution. Il fallait un comédien à la hauteur du personnage et il l’a été. Bruno est un partenaire solide, qui dégage beaucoup de force. Nous avons partagé des scènes avec de vrais moments de grâce. Christophe Campos, le réalisateur, est un très bon directeur d’acteur qui s’est montré très investi. Nous étions connectés et il m’a accompagnée lors de certaines scènes délicates avec les retours dans le passé.

Auriez-vous envie de revenir à un moment de votre vie pour le changer si c’était possible ?

Non. J’ai bien réfléchi et je crois en la vraie thérapie - j’en ai d’ailleurs suivi une - pour régler les problèmes du passé au moment présent afin d’agir sur le futur. Revenir en arrière serait pour moi synonyme de ne pas assumer qui je suis. La thérapie, c’est justement comprendre et assumer pour avancer. Un avis à relativiser malgré tout car je n’ai pas eu à traverser un terrible drame comme mon personnage.

Quels sont vos projets ?

A la fin du Bazar de la charité, Iris Bucher, notre productrice, nous a prévenues qu’elle avait envie de réunir la même équipe pour une autre série, à une autre époque. Je n’ai pas hésité une seconde avant d’accepter ! Je serai donc la mère supérieure du couvent qui accueille les blessés de guerre dans Les combattantes, une série historique qui se déroule pendant la Première Guerre mondiale et qui se place du point de vue des femmes.

Propos recueillis par Aurélie Binoist, TF1.

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Publié dans Séries, Interviews
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