Joey Starr parle de son rôle dans “Le remplaçant” la nouvelle série de TF1

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL mercredi 24 mars 2021 4615
Joey Starr parle de son rôle dans “Le remplaçant” la nouvelle série de TF1

Nicolas Valeyre, professeur de français non conformiste, arrive comme remplaçant dans un lycée. Ses méthodes fantaisistes et son style atypique ne tardent pas à interpeler autant les élèves que ses collègues. Après « La main du mal », « Munch » ou encore « Gloria », Joey Starr interprète ce prof pas comme les autres à découvrir sur TF1 lundi 12 avril à 21:05.

Comment s’est présentée l’opportunité de tourner dans « Le remplaçant » ?

Les producteurs sont venus me voir pour me demander ce que j’avais envie de faire. J’avais cette idée en tête depuis un moment. Elle m’était venue en entendant aux infos que l’éducation nationale manquait de personnel et que les conditions pour pouvoir enseigner s’élargissaient aux bacheliers qui devaient juste compléter leur formation par un stage. Je me suis dit que cela ouvrait la porte à des profs différents.

Quel genre d’enseignant Nicolas Valeyre est-il ?

Il débarque sur son grand cheval blanc mais il est vite rattrapé par ce que sont les jeunes d’aujourd’hui et l’époque dans laquelle nous vivons. Droit dans ses bottes et drapé dans ses convictions, il est sans complaisance que ce soit avec ses collègues ou ses élèves. Plutôt du genre rentre-dedans, il s’en prend finalement lui aussi plein la figure. Il est rattrapé par la réalité du terrain mais également par le système éducatif. Désarçonné, il ne lâche pas l’affaire et finit par s’adapter.

Que vous inspirent ses méthodes pédagogiques ?

Des profs de ce genre sont indispensables. Cette petite folie douce peut permettre de rassurer les élèves. Etre confronté quotidiennement à un enseignement classique n’est pas simple pour les ados. Avoir des profs qui mettent un peu d’eux-mêmes et d’humanité pour enseigner est une bonne chose. Même si, malheureusement, l’éducation n’est pas une science exacte.

Quels souvenirs gardez-vous de vos années à l’école ?

C’était complètement différent. J’allais à l’école parce qu’il fallait que je fasse quelque chose durant la journée. Je n’ai pas du tout eu le même rapport aux apprentissages. J’ai croisé des enseignants compétents pour léguer leur savoir mais je n’étais pas disposé à le recevoir. Aujourd’hui, je dis à mes enfants qu’ils vont à l’école pour eux, pas pour nous rassurer. Même si, au final, ça nous rassure !

Où avez-vous puisé l’inspiration pour jouer ce rôle ?

Je n’ai pas fait d’immersion ou d’expérience du genre. Mais dès le début du projet, j’avais pour référence le film Detachment avec Adrien Brody, un drame sur le système scolaire américain. J’avais aussi en tête Le cercle des poètes disparus, avec l’idée de le transposer à notre époque. Quand Valeyre emmène ses élèves faire un concours d’éloquence, j’avais envie que l’on s’écarte un peu du parcours classique avec des auteurs plus surprenants, comme Léon-Gontran Damas ou même Rimbaud que l’on découvre finalement à peine dans le programme scolaire. Sur la longueur, on va pouvoir dépoussiérer le programme et sortir des auteurs des tiroirs. Le remplaçant est enclin à nous emmener sur des choses différentes, plus vivantes, qui vont impacter la mécanique des histoires. A travers le personnage de Valeyre et des élèves, on est face à deux sociétés qui se télescopent dans la culture du langage. C’est l’un des aspects qui m’intéresse le plus.

Quel souvenir gardez-vous de ce tournage ?

C’est toujours compliqué de jouer avec des jeunes. Sur un tournage, on passe plus de temps à attendre qu’à acter. Ce n’est pas facile de garder leur attention. Mais le casting a été très bien choisi et ils me renvoyaient bien la balle ! Il y avait une bonne mécanique. Je me souviens de la scène où mon personnage se retrouve pour la première fois face à ses élèves. Je n’avais jamais tourné de séquence avec autant de personnes qui me donnaient la réplique. C’était assez particulier. Il fallait s’imposer sur cette scène qui marquait la suite. Ça s’est enchaîné de façon fluide, il y avait une très bonne ambiance.

Vous retrouvez Barbara Schulz avec qui vous aviez tourné récemment dans «Gloria». Comment s’est passée cette nouvelle collaboration ?

C’était marrant d’être à nouveau réunis pour jouer des profs décalés car la dernière fois que l’on s’était vus sur un plateau, c’était dans un commissariat où j’étais en garde à vue ! Barbara Schulz a une énergie incroyable. Elle en envoie, j’adore ! Elle arrive tous les matins de très bonne humeur. C’est très énervant !

Quels sont vos projets ?

Je suis en train de mettre en scène une pièce de théâtre Cette petite musique que personne n’entend. Je viens également de finir le tournage du film Suprême réalisé par Audrey Estrougo. Et depuis le 3 février, je tourne dans la série Le monde de demain. Les deux sont des biopics sur NTM.

Propos recueillis par Karelle Bourgueil, TF1.

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