Audrey Fleurot parle de son rôle dans “HPI” la nouvelle série de TF1 à découvrir le 29 avril

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL vendredi 9 avril 2021 5476
Audrey Fleurot parle de son rôle dans “HPI” la nouvelle série de TF1 à découvrir le 29 avril

Audrey Fleurot devient l’héroïne de “HP”, nouvelle série policière à découvrir à partir du jeudi 29 avril sur TF1 dans laquelle Morgane, mère célibataire et femme de ménage au QI supérieur, devient par hasard consultante pour la brigade criminelle. Un personnage solaire, insoumis et excentrique dans lequel la comédienne s’est glissée avec joie.

Vous avez souvent interprété des femmes froides et sérieuses. Avec Morgane, vous en êtes loin !

C’est justement ce qui m’a plu ! J’avais l’impression de ne pas avoir déjà vu ce type de personnage et j’aimais l’idée de représenter une France que je trouve peu présente à la télévision. Je n’avais jamais eu l’occasion de jouer ce genre de rôle alors que finalement, c’est peut-être celui dont je me sens le plus proche ! J’ai souvent interprété des bourgeoises. Ça m’a beaucoup amusée mais je viens d’un milieu plus populaire. Le côté «grande gueule» et extravagant de Morgane me parlait. J’y voyais l’occasion de faire mon clown. Je l’ai d’ailleurs beaucoup ramenée à moi, à mon humour. J’en ai eu l’occasion dès l’écriture, dans les dialogues. J’avais déjà l’impression de bien la connaître. Je n’ai donc eu aucune difficulté à entrer dans ce personnage que j’aime vraiment.

Comment la décririez-vous ?

Morgane est une femme intense, entière et rebelle, à la fois attachante… et très énervante ! Mère célibataire de trois enfants, elle galère financièrement et enchaîne les petits boulots. Elle a pour caractéristique d’avoir un haut potentiel intellectuel (HPI), ce qui est à la fois une chance et un handicap conséquent. Les informations se déposent dans son cerveau sans qu’elle y prête vraiment attention et tout va très vite dans sa tête. Elle trouve toujours les autres un peu lents. Elle est en opposition avec toute forme d’autorité : anti-flic, elle a globalement un côté très anarchiste. Pourtant, par hasard, elle va devenir consultante pour la police. Comme elle n’a pas été diagnostiquée HPI dans son enfance, elle a eu une scolarité catastrophique, n’a pas fait d’études supérieures et manque de culture générale. Ses références sont donc toujours assez triviales : le paquet de céréales de ses enfants, le magazine people chez le coiffeur... Je trouvais cette caractéristique assez amusante !

C’est d’ailleurs un personnage assez drôle…

J’aimais l’idée de jouer un personnage de comédie, populaire. Avec Mehdi Nebbou, on est sur le principe du duo que tout oppose, dans la lignée classique d’un film comme La chèvre. Lui est un flic sérieux et protocolaire… tout l’inverse d’elle ! Diamétralement opposés, ils sont aussi très complémentaires. Ce sont souvent les personnages masculins qui ont la part belle au niveau de l’humour et je trouvais chouette que le féminin endosse ce rôle pour une fois. Morgane est sans filtre : elle dit tout ce qu’elle pense, ce qui bouscule les gens. Elle a un petit côté « boulet » : ses enfants et ses collègues ont toujours un peu honte d’elle parce qu’elle n’est pas facile à assumer au quotidien. Mais elle est aussi géniale. J’ai des copines un peu comme ça !

Vous êtes-vous renseignée sur les personnes HPI ?

J’en ai parlé avec l’auteure principale, Alice Chegaray-Breugnot, qui s’est beaucoup documentée en amont et je me suis passionnée pour le sujet. Je ne voyais que les bons côtés mais je me suis aperçue que cette spécificité s’accompagne de beaucoup de complications et d’incompréhensions, de difficultés dans les relations sociales et, souvent, d’une scolarité difficile. Finalement, ce n’est pas forcément un cadeau. Mais la série n’est pas non plus un documentaire. Nous avons pris des libertés. Ce qui compte avant tout, c’est la narration.

Vous aimez la danse. Etes-vous à l’origine de la scène d’ouverture où Morgane fait le ménage en musique ?

Je l’ai imaginée assez joyeuse malgré les galères. Elle est positive, très forte et volontaire. Dès que je peux la faire danser, je n’hésite pas, notamment lorsqu’elle résout une énigme. Globalement, j’ai construit ce personnage sur l’humeur, l’humour. J’y ai pensé en amont mais je l’ai aussi beaucoup travaillé dans l’instant. Je n’ai jamais été autant en impro ! Je devais être réactive et trouver des idées en permanence. Pour cela, il fallait que je m’amuse, que je conserve une certaine disponibilité. Sur le tournage, j’étais dans un état de dissipation permanente, j’embêtais un peu tout le monde et je disais beaucoup de bêtises ! C’était ma façon de me concentrer. J’ai eu la chance d’être entourée d’une équipe très chouette, de personnes solides et sympathiques qui m’aidaient à être dans cette dynamique : Mehdi Nebbou que j’avais rencontré sur le tournage d’Engrenages il y a plusieurs années et dont j’ai soufflé le nom pour ce rôle, mais aussi Marie Denarnaud et Cédric Chevalme que j’apprécie beaucoup, ou encore Bruno Sanches. Vincent Jamain, qui a réalisé les 4 premiers épisodes, a vraiment réussi à installer l’identité de la série. Inventif et impliqué, il a apporté un côté visuel fort pour représenter ce qui se passe dans la tête de Morgane. Le résultat est étonnant.

Au fil de votre carrière, vous changez d’époque avec beaucoup de facilité !

Ce sont les écarts qui m’intéressent : de genres, de périodes… Je me sens très chanceuse d’en avoir l’opportunité. Mais c’est aussi passer du théâtre au cinéma et à la télévision. Juste après HPI, j’ai tourné dans Mensonges, l’adaptation d’une série anglaise avec Arnaud Ducret en 6 épisode pour TF1. Puis pour Arte, j’ai joué dans l’adaptation du livre Esprit d’hiver, un vrai film de genre qui se rapproche du film d’horreur, sans le côté gore. Je vais retrouver prochainement toute l’équipe du Bazar de la charité pour Les combattantes. On y traite à nouveau la thématique des grands destins de femmes et le côté épique qui me plaisaient tant dans Le Bazar, mais l’intrigue prend place dans une toute autre époque puisqu’elle nous guidera pendant la Première Guerre mondiale. C’est une période qu’on a beaucoup vue du côté masculin mais peu du point de vue des femmes, un traitement original qui m’a tout de suite séduite.

Propos recueillis par Aurélie Binoist, TF1.

Dernière modification le vendredi, 09 avril 2021 11:26
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