
Au-delà des buts, des légendes et des belles images, des tragédies et des injustices, des coups de Trafalgar et des Bérézina, il y a une véritable histoire qui ne se réduit pas aux seuls buts et à 90 minutes de jeu. Une histoire qui commence avec la vie quotidienne en bleu, s’écrit à coups de gueule dans les vestiaires, de rivalités entre joueurs, de luttes pour le pouvoir, d’injustices, de tricheries et de coups du sort qui jamais n’ont aboli le hasard, au terme d’un France-Bulgarie ou de quelques France-Italie…
Quand on parle des Bleus, on regrette toujours l’équipe d’avant. C’est oublier qu’on a sifflé Michel Platini, critiqué Zinedine Zidane, adoré et détesté Aimé Jacquet bien avant Raymond Domenech.
On dit « les Bleus victimes du bling-bling et du foot business », mais déjà en 1973, on trouvait que les joueurs de l’équipe de France étaient trop payés et pas assez durs au mal.
On aimait l’équipe de France quand elle était victime de son génie, quand son jeu était trop beau pour la faire gagner. Mais aussi quand elle affrontait des équipes qui n’avaient pour elle que la ruse, la provocation et leur physique hors norme, quand nos champions ressemblaient à nos copains, pas vraiment des athlètes, mais des génies comme Platini, Trésor ou Cantona qui pouvaient perdre dans les arrêts de jeu ou aux penalties. On a commencé à moins aimer l’équipe quand elle n’a plus eu d’autre choix que de toujours gagner, au risque de perdre son âme. Mais on sait aussi qu’il suffit de peu pour que de nouveau, on se prenne à rêver avec elle.
Le documentaire sera suivi d’un post-scriptum présenté par Béatrice Schönberg.