En Écosse, au début du XIe siècle. Après avoir remporté une bataille, Macbeth, qui commande l'armée du roi Duncan, se voit prédire par trois sorcières qu'il montera un jour sur le trône. Encouragé par sa femme à forcer le destin pour réaliser la prophétie, il profite du séjour du monarque dans leur château pour l'assassiner. Mais, tourmentés par la culpabilité, les Macbeth sombrent bientôt dans la folie et le meurtre, entraînés par leur propre soif de pouvoir…
Magie et sorcières
Avant Otello et Falstaff, Macbeth est le premier opéra de Verdi tiré d'une tragédie shakespearienne.
Si le véritable roi écossais Macbeth (Mac Bethad mac Findlaich) a régné de 1040 à sa mort, en 1057, la version qu’en donne le compositeur, créée à Florence en 1847, réduit l'action à quelques mois, tout en conservant la dimension magique contenue dans l'œuvre du dramaturge anglais – qui croise faits historiques et récits de sorcellerie.
Pour cette nouvelle production, le metteur en scène Davide Livermore réunit un plateau vocal de premier plan, avec la soprano d’origine russe Anna Netrebko (lady Macbeth), le baryton italien Luca Salsi (son époux), le basse russe Ildar Abdrazakov (Banquo) et le ténor italien Francesco Meli (Macduff).
Sous la baguette de Riccardo Chailly, son directeur musical, la Scala donne avec cette représentation, retransmise en léger différé, le coup d’envoi de sa nouvelle saison, qui débute traditionnellement le 7 décembre, jour de la Saint-Ambroise, patron de Milan.