Partie 1 Un éternel combat
À Paris, Raphaël, formé comme technicien audiovisuel, anime les quais du métro pour une entreprise de sous-traitance.
Frank, travailleur social berlinois employé par l'Église protestante, vient en aide à des chômeurs démunis face à une bureaucratie opaque.
Vincent, après avoir été licencié par le journal qui l'employait en CDD, jongle à Roanne entre ses boulots de surveillant en lycée et de rédacteur pour le Web.
À Londres, enfin, Henry, ex-homme de ménage rémunéré à la tâche dans une université, a fondé avec Jason, un étudiant, le syndicat IWGB (Travailleurs indépendants de Grande-Bretagne), qui rallie de plus en plus de précaires oubliés des autres organisations.
Partie 2 Et l'humain dans tout ça ?
Non loin de Chartres, Annie, employée par une association, aide à domicile des parents en difficulté à s'occuper de leurs enfants.
Christin, directrice adjointe d'un hôtel berlinois, concilie télétravail et management soucieux du "bonheur" des salariés.
Lise a quitté son emploi de chargée de mission agronome pour se lancer dans l'Ariège comme productrice de miscanthus, une graminée précieuse pour lutter contre le changement climatique.
Prof de philo vacataire dans une université anglaise et serveur les week-ends, Will a créé avec des amis le think tank Autonomy, avec l'objectif de transformer le travail.
Bon sens
Commentée par des chercheurs (des sociologues allemands, anglais et français, dont Sarah Abdelnour et Delphine Serre, l'économiste Thomas Coutrot, le philosophe Alexis Cukier…), cette série d'attachants portraits illustre les multiples manières dont les conditions du travail se sont continûment dégradées au détriment des plus fragiles, avant d'esquisser des pistes prometteuses pour un hypothétique "monde d'après", où l'utilité et la solidarité pourraient supplanter la rentabilité dans l’organisation du marché du travail. Bon sens ou utopie ?