Partie 1 L'invention de la voix pop
Par quelle alchimie vocale les chanteurs et chanteuses pop se hissent-ils, décennie après décennie, au sommet du succès ? Si beaucoup d’entre eux, à l’image de Freddy Mercury ou d’Alicia Keys, déploient une puissance et une technique irréprochables, ces atouts ne s’avèrent pas toujours indispensables. Peut-on identifier des caractéristiques communes à l’immense diversité des tessitures et des timbres qui, hier comme aujourd’hui, composent la pop ?
Ponctué d’interviews de producteurs, de compositeurs et de musiciens tels que DJ Koze, Joy Denalane ou encore Alice Merton, le premier volet de ce diptyque explore l’essence même de la voix pop, de la naissance du genre à son fabuleux essor, grâce notamment à la démocratisation apportée par le microphone, puis la diffusion médiatique de la musique.
Partie 2 La voix pop à l'ère du numérique
Centré sur la pop récente et contemporaine, le second volet met en lumière le traitement électronique des voix, de plus en plus répandu, quel que soit le style recherché.
Nombre d'entre elles sont désormais échantillonnées, disséquées et traitées au moyen de filtres – dont le plus célèbre, l’Auto-Tune, a pris son envol grâce au succès fulgurant de la chanson "Believe", interprétée par Cher en 1998. Ce penchant confirmé pour des dispositifs à la sophistication croissante signe-t-il la fin des grandes voix pop-rock, dans tout leur éclat brut ?
De David Bowie à Billie Eilish en passant par Kate Bush, James Blake, et les voix synthétisées, façon funk et disco, de Daft Punk ou de Giorgio Moroder, on découvre que la rencontre entre une pop star et son temps relève d’un mystère que la technologie ne saurait épuiser.