En 1959, la jeune Michiko Shoda épouse le prince héritier Akihito, futur empereur du Japon. Pourtant, jamais cette roturière n'aurait dû connaître pareille destinée. La capitulation du Japon en 1945 et la nouvelle constitution de 1946, prônant la souveraineté du peuple et reléguant l'empereur au rang de symbole de la Nation, en ont décidé autrement. Pendant 60 ans, Michiko va accompagner la transformation de la société nippone en insufflant des valeurs pacifistes et humanistes, incarnant un « nouveau Japon ».
Michiko a été le trait d'union entre le peuple japonais et la Maison impériale, entre un Japon ancestral et une démocratie moderne que le pays a dû adopter, à marche forcée. Malgré les attaques des plus conservateurs, elle a résisté et a occupé le terrain tout en finesse et en symboles.
Avec son mari Akihito, ils ont tenté inlassablement d'apaiser les blessures de l'Histoire, ont tendu la main aux plus faibles dans un pays ou le diktat de la performance règne et ont fait preuve d'une humilité inédite.
Ces rencontres, ces moments d'émotion partagée ont fait de Michiko une des figures les plus populaires du Japon, notamment parmi les Japonaises qui se sont reconnues dans cette figure de femme forte mais discrète. Cette pionnière a ouvert le champ des possibles, faisant réaliser aux Japonais qu'ils pouvaient dépasser les limites de leurs modèles de vie et agir.