« Salsigne : le prix de l'or » lundi 12 septembre sur France 3 dans “La ligne bleue” (vidéo)

Mis en ligne par Jean-Marc VERDREL samedi 10 septembre 2022 1252
« Salsigne : le prix de l'or » lundi 12 septembre sur France 3 dans “La ligne bleue” (vidéo)

Lundi 12 septembre à 23:25, France 3 diffusera dans la case documentaire “La ligne bleue” le film « Salsigne : le prix de l'or » écrit et réalisé par Ghislaine Buffard.

Près de Carcassonne, dans une vallée au décor de carte postale, se cache une vaste pollution invisible. Des taux alarmants d’arsenic y ont été retrouvés dans les urines d’une soixantaine d’enfants. Une gigantesque mine d’or – Salsigne – fermée en 2004 a laissé en héritage des collines artificielles saturées d’arsenic et autres métaux toxiques. Des bombes chimiques à retardement contre lesquelles des héros se dressent.

« Salsigne : le prix de l'or » raconte le combat d’une jeune mère, Cécile Schmitt. Des taux inquiétants d’arsenic ont été retrouvés dans les urines de ses deux petites filles. Pourtant elles vivent dans une vallée verdoyante, avec ses châteaux cathares, ses villages pittoresques et ses rivières. Mais ce décor idyllique cache des collines artificielles de poisons. Pendant un siècle, des multinationales ont exploité la plus importante mine d’or d’Europe de l’époque : Salsigne. Malgré sa fermeture en 2004, à chaque pluie, des résidus toxiques s’écoulent dans les cours d’eau.

Depuis que la cour de son école a été inondée et souillée par l’arsenic, Max Brail, le maire de Lastours, en a fait une affaire personnelle. Faute de pouvoir faire payer les anciens actionnaires de la mine, il est déterminé à obtenir de l’État la décontamination de sa chère vallée.

Note d'intention de Ghislaine Buffard, réalisatrice

L’envie de réaliser ce film se nourrit d’une indignation. Comment accepter qu’un projet tel que la Montagne d’or en Guyane ait failli aboutir, alors que nous avons sous nos yeux le scandale de la mine d’or de Salsigne, près de Carcassonne ? Salsigne est un symbole : celui de ces endroits condamnés par une politique qui a trop longtemps privilégié l’emploi et les profits des multinationales à l’environnement. La France compte 3 000 anciens sites miniers qui, pour la plupart, continuent à polluer.

Près de vingt ans après sa fermeture, les stockages de déchets miniers, réputés étanches, répandent leurs produits toxiques dans les cours d’eau et les nappes phréatiques. À chaque inondation – ces fameux épisodes cévenols –, les eaux souillées envahissent les villages de la vallée de l’Orbiel, jusque dans les cours d’école. Les parents sont rongés par l’angoisse quand des taux d’arsenic sont retrouvés dans les urines de leurs enfants. Face à ces collines artificielles de déchets miniers, les pouvoirs publics – impuissants – adoptent une position ambiguë. Ils nient d’abord la pollution pour finalement dépenser des millions d’argent public afin de colmater ces bombes à retardement. Une position schizophrénique, car l’État a aussi été propriétaire de la mine.

J’ai voulu montrer, au plus près de la vie quotidienne de Cécile Schmitt, une mère d’enfants surexposés, et de Max Brail, maire d’un des villages inondés, la réalité intime du concept non appliqué de pollueur/payeur.

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Publié dans Documentaires
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